- MENEUR : Mark Price
Stats : 15.2 points, 2.6 rebond, 6.7 passes
Mark Price c'est tout simplement une note de 95 en adresse dans les premiers jeux vidéo NBA d'Electronic Arts. Le meneur fait partie du prestigieux club des 50-40-90, à savoir 53% de réussite en carrière, 40,2% à 3 points et 90,4% aux lancers francs. C'est bien cette adresse de métronome qui lui a ouvert les portes de la NBA, car les franchises ne se bousculent pas au portillon à sa sortie de Georgia Tech. Jugé trop petit, trop lent et pas assez physique pour la Grande Ligue, Mark n'est choisi qu'au second tour de la draft 1986 par les Mavericks. Les Texans vont même le transférer dans la foulée contre un second tour de la cuvée 89. Trois ans, Price est All Star chez les Cavs, la première de ses quatre sélections.
Avec Brad Daugherty et Larry Nance, le meneur forme la meilleure équipe de Cleveland période pré-LeBron James. Une superteam de trois All Stars confirmés qui marchent sur la saison régulière avec trois exercices à plus de 50 victoires avant de finir la tête sur le billot en playoffs, rossée par les Bulls de Jordan. Il n’empêche, Mark Price, a marqué les nineties, notamment en démocratisant le split sur prise à deux : grâce à ses talents de dribbleurs, il pouvait passer aisément entre deux défenseurs. Vainqueur à deux reprises du 3 Point Contest, il a détenu pendant 20 ans le record de points en finale avec 24. Retour en images sur ce concours.
- ARRIÈRE : john starks
Stats : 12.5 points, 2.5 rebonds, 3.6 passes
Passer de la CBA en 1990 au All Star Game quatre ans plus tard relève de l'exploit. Qu'on le haïsse ou qu'on l'adule, John Starks ne laisse pas indifférent. Passé par quatre facs différentes dans l’Oklahoma, son chemin pour accéder au plus haut niveau est vertigineux. Lieutenant de Patrick Ewing chez les Knicks version 90’s, il est le chouchou du Madison Square Garden. L’arrière symbolise à merveille cette équipe composée majoritairement de laissés-pour-compte, qui pratique un basket rugueux et archi-défensif. Son nom reste attaché à la ville, malgré un transfert aux Warriors en 1998 et une fin de carrière au Jazz. D'ailleurs, avant son départ pour Golden State, Starks rédige une lettre ouverte aux quotidiens new-yorkais pour déclamer son attachement aux supporters. Un public qui lui pardonne ses frasques, tant cette boule de nerfs fait preuve d'une rage de vaincre permanente.
Doté d'un tempérament de feu, il ne se laisse marcher sur les pieds par personne et abuse du trashtalking pour déstabiliser les plus grands, Michael Jordan et Reggie Miller en tête. Starks, c’est cette étincelle qui met le feu aux poudres. Ses pétages de plomb et ses coups de sang font la Une de la presse, mais, le joueur a besoin de ce surplus d'adrénaline pour exprimer la pleine mesure de son talent. Du talent, l’arrière en a à revendre : capable de dunker sur les plus robustes intérieurs, John est surtout un bombardier lourd derrière l’arc. En 1995, il devient le premier joueur de l'histoire à rentrer plus de 200 shoots primés (217). C’est d’ailleurs sur l’un de ses missiles avortés à l’ultime seconde du Game 6, que les Knicks aurait pu obtenir le titre de champion en 1995 contre les Rockets.
- AILIER : ron boone
Stats : 16.8 points, 4.2 rebonds, 3.7 passes
Avec plus de 17.000 points en carrière, Ron Boone est le meilleur scoreur de l’état et le troisième alltime de la défunte ABA. A une époque, où deux ligues se tiraient la bourre pour la couverture médiatique, Boone a eu le choix : en 1968, il est drafté par les Dallas Chaparrals en ABA et par les Phoenix Suns en NBA. L'arrière opte pour le clan texan et un championnat amené à disparaître. Champion en 1971 avec les Utah Stars, Ron est l'une des figures de proue de cette Ligue avec 4 sélections au All Star Game et des saisons à plus de 25 points de moyenne. En 1976, la fusion des deux championnats est inévitable. Boone atterrit alors chez les Kings. Ce changement d'ère n'entame pas ses qualités de scoreur, il boucle sa première saison en NBA à 22.2 unités et continue son marathon d'Iron Man des parquets : entre 1971 et 1980, Ron enchaîne 1041 matchs consécutifs sans blessure... un record battu seulement par A.C. Green quelques années plus tard. Boone raccroche définitivement ses baskets en 1981 à Utah, franchise pour laquelle il se reconvertit en tant que commentateur pendant 27 ans.
- AILIER FORT : blake griffin
Stats : 21.5 points, 9.4 rebonds, 4.1 passes
Record contre le Thunder : 35 points
Free agent cet été, Blake Griffin aurait pu revenir chez lui dans l’Oklahoma. Avec le renfort de Paul George juste avant le début de la free agency, le Thunder aurait eu alors des allures de Big Three. Au lieu de cela, il a rempilé chez les Clippers avec à la clef, le plus gros contrat de l’histoire de la franchise : 173 millions sur 5 ans ! Après le départ de Chris Paul et la chute de Lob City, Los Angeles a fait tapis pour conserver son autre joyau. Une marque de confiance pour celui-ci qui est désormais la vitrine de la franchise. Plus que jamais, Blake va être attendu au tournant la saison prochaine. Blessé à nombreuses reprises lors des trois derniers exercices, Griffin peine à retrouver son niveau de quasi MVP affiché en 2014. Joueur du mois de février cette saison-là, il tournait à 30.0 points, 10.7 rebonds et 4.8 passes. Dans un roster complètement chamboulé, le rouquin peut devenir le leader des Clippers dans toutes les catégories statistiques. Réponse dans quelques semaines…
- PIVOT : wayman tisdale
Stats : 15.3 points, 6.1 rebonds, 1.3 passe
La destinée de Wayman Tisdale n’est pas banale. Passionné de musique, il joue de la basse très jeune dans l’église où exerce son père, un pasteur reconnu de Tulsa. Adolescent, son physique de déménageur le conduit vers le basket à l’Université d’Oklahoma. Alternant sur les postes 4 et 5, il bat les records de points de la fac en freshman et sophomore. Le plantureux intérieur déboule en NBA à Indiana avec une étiquette de second choix de la draft 1985. Wayman ne déçoit pas chez les Pacers : 17.5 points et 7.7 rebonds en 1989. Il est pourtant transféré à Sacramento la saison suivante. Dans une équipe qui squatte les bas-fonds de la Ligue, Tisdale tourne alors sur des standards de All Star avec plus de 20 points et 8 rebonds de moyenne. Hélas pour lui, il quitte la Californie peu de temps avant la Grande Equipe des Kings à la fin des nineties, n’ayant connu les playoffs que 22 matchs.
Sa revanche, il l’obtient dans la vie musicale. Fort d’un premier album intitulé "Power Forward" en 1995, Wayman gagne progressivement le respect des pointures du jazz. Il sortira dans la foulée huit autres albums, participera aux plus grands festivals du genre, avant de céder face à la maladie. Amputé d’une jambe à la suite d’un cancer des os, il décède en mai 2009.
- LE BANC
Lee Mayberry : 5.1 points, 1.3 rebond, 3.7 passes
Josh Richardson : 8.4 points, 2.6 rebonds, 2.0 passes
Richard Dumas : 10.6 points, 3.4 rebonds, 1.1 passe
Stacey King : 6.4 points, 3.3 rebonds, 0.9 passe
Antoine Carr : 9.3 points, 3.4 rebonds, 1.1 passe
Sur le banc, une raquette bien old school avec Stacey King et Antoine Carr, deux habitués des menus King Size. Le premier, triple champion NBA avec les Bulls, aurait pu avoir une toute autre carrière sans un net penchant pour la bouffe et une paresse naturelle. Tout le contraire du second, surnommé The Big Dog, avec ses 16 longues saisons dans les pattes. Du poste 3 à celui de pivot, Carr a joué très longtemps les vétérans de service, après son prime en 1991 : 20.1 points et 5.5 rebonds chez les Kings. Le backcourt est composé de l’ancien porteur d’eau des Bucks et des Grizzlies, Lee Mayberry et du jeune espoir du Heat Josh Richardson, dont le contrat à Miami pourrait bien être reconduit dès cet été.
Enfin, pour conclure ce second cinq, nous avons choisi Richard Dumas, un ailier à la carrière aussi éphémère qu’un rail de coke. L’ex joueur des Suns n’aura connu qu’une saison pleine en NBA : 1993, l’année de la Finale contre les Bulls. Drafté en 1991 à la 46ème position par les Suns, Dumas est contrôlé positif à la cocaïne lors du training camp. Direction le programme de désintoxication de John Lucas et son équipe d’USBL, les Miami Tropics. La thérapie de groupe fonctionne et Richard est autorisé à rejoindre les Suns, deux ans après sa draft. En quelques matchs, le rookie gagne une place de titulaire aux côtés de Charles Barkley et Kevin Johnson. Dunks foudroyants, flèches longue distance, Dumas prouve à tous ses détracteurs, son réel niveau : 15.8 points à 52,4% de réussite ! Son rêve durera jusqu’en finale où il tiendra la dragée haute à Scottie Pippen. La défaite sur la dernière marche est dure à encaisser, Richard replonge dans ses vieux démons et ne remettra plus les pieds en NBA après 1996. Retour en images sur sa carrière éclair.
- LE LOCAL DE L'ÉTAPE : Daniel orton
Stats : 2.8 points, 2.5 rebonds, 0.7 block
Avec à peine une dizaine années d’existence, difficile de trouver un joueur du Thunder natif de l’Oklahoma. Le seul répondant à ce critère est Daniel Orton, un intérieur formé à Kentucky, une fac connue pour ses one-and-done ; autrement dit un cursus d'une année sèche qui permet aux gros prospects du genre Karl-Anthony Towns ou DeMarcus Cousins, de ne pas moisir en NCAA. Mais, avec seulement 3.4 points et 3.3 rebonds, difficile de voir le potentiel de Daniel Orton à l’issue de sa première année à Kentucky. C’est pourtant le cas d’Orlando qui va sélectionner le jeune pivot à la fin du premier tour. Un triste échec pour les Floridiens qui laissent filer leur prospect au Thunder en 2012. Orton n’y effectuera qu’une saison avant de rejoindre la Chine, puis la Thaïlande.
Etape 18 : Minnesota
Etape 17 : Toronto
Etape 16 : Milwaukee
Etape 15 : Chicago
Etape 14 : Indiana
Etape 13 : Detroit
Etape 12 : Cleveland
Etape 11 : Memphis
Etape 10 : Miami
Etape 9 : Orlando
Etape 8 : Atlanta
Etape 7 : Charlotte
Etape 6 : Washington
Etape 5 : Philadelphie
Etape 4 : Boston
Etape 3 : New Jersey
Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York