La première saison de Gerald Wallace aux Celtics est loin d'être brillante. Utilisé comme sixième home de luxe et d'expérience, Wallace n'est pas très apprécié par le public du TD Garden pour ses propos en tout début de saison.
En effet, à peine arrivé, Wallace a tout de suite critiqué le comportement de ses jeunes coéquipiers. Certes, il n'est jamais agréable de ne pas être écouté quand vous avez plus de dix saisons NBA dans les jambes, mais de la part d'un novice de la culture verte, ce discours n'est pas passé. Rajon Rondo a récemment parlé de ses coéquipiers en fin de contrat cet été, mais Rondo vit et joue à Boston depuis 2006. Il risque d'y avoir un vrai électrochoc, ce que n'a pas pu faire Wallace. Il revient sur son expérience à Boston dans Mass Live :
"Nous avons eu quelques bons moments, mais quand nous jouons un match, il faut être déterminé pour gagner un match, et nous n'avions pas ça. Je ne sais pas ce qui s'est passé pour que nous perdions autant cette saison. Le plus énervant, c'est que vous faites tout pour aider vos coéquipiers, vous essayer de transmettre quelque chose. Mais il manquait l'envie. Du coup, vous regardez le tableau des scores et vous vous faites botter les fesses tous les soirs. Le pire, c'est que ce sont les meilleures équipes qui tirent profit de notre situation.
"Maintenant, nous devons comprendre ce qu'il s'est passé. Nous n'avons plus beaucoup de matchs cette saison. Si nous continuons à perdre de 30 ou 40 points dans le premier quart-temps, la saison risque d'être très longue."
Je pense néanmoins que nous sommes meilleurs que ce que le bilan nous montre. Nous avons eu des hauts et des bas, nous avons eu une phase d'apprentissage, pas seulement de la part des joueurs, mais aussi de la part de l'équipe de coaching. Tout le monde a appris cette saison et a compris qu'il s'agissait d'un ajustement. Mais je pense, pour une grande partie, que nous avons fait une bonne saison."
Un petit mot d'encouragement histoire de ne pas se mettre à dos tous les supporters de Boston. Mais il faut aussi rappeler que Boston est en pleine transition depuis le transfert de Paul Pierce et de Kevin Garnett. Boston doit faire le deuil de cinq ans de très haut niveau, le deuil d'une histoire qui a commencé il y a six ans, et surtout, il fallait faire de la place dans la masse salariale.
Danny Ainge avait misé sur Wallace afin d'apporter toute son expérience de la NBA, et sa combativité qui est reconnue par tout le monde. Mais Wallace n'est pas l'âme d'un capitaine, il n'est qu'un nouveau dans l'histoire des Celtics, et les jeunes, qui sont l'avenir de la franchise, n'ont peut-être pas saisi qui était Wallace et à quoi il pouvait servir avec 5,1pts (50%, 30% à 3pts), 3,7rbds et 2,5pds en 24 minutes de jeu.