- 10 : taj gibson (minnesota timberwolves)
Statistiques : 10.8 points (56,6% aux tirs dont 32,4% à 3 points), 6.5 rebonds et 1,2 passe en 24 minutes de jeu
Salaire : 14.000.000 $
Pilier du banc des Bulls pendant de nombreuses années, Taj Gibson joue le rôle de grand frère chez les Timberwolves depuis deux saisons maintenant. Signé pour 28 millions en 2017, le vétéran aura bien du mal à trouver un tel deal sur le marché. Gibson va certainement privilégier la durée par rapport au montant du chèque. Dans un effectif remodelé en cours de saison, l'intérieur a connu une baisse significative de son temps de jeu (moins de 10 minutes par rapport à l'an dernier) et a même perdu sa place de titulaire au profit notamment de Dario Saric en fin d'exercice. A 34 ans, son avenir dans la Ligue se situe désormais en sortie de banc et dans son leadership dans le vestiaire. A Minneapolis, le groupe a une moyenne d'âge de 26 ans et demi, même le coach Ryan Saunders (33 ans) fait figure de jeunot. Rameuter Taj Gibson avec un deal friendly est une nécessité pour les louveteaux. D'autant que sur le parquet, l'intérieur apporte encore sa dizaine de points assortis de 6 rebonds. Minny n'a aucune flexibilité et ne pourra lui proposer guère plus que le minimum vétéran. Les Bulls qui cherchent eux aussi de l'expérience pourraient se montrer plus généreux et rapatrier leur guerrier.
- 9 : bobby portis (washington wizards)
Statistiques : 14.2 points (44,4% au tir dont 39,3% à 3 points), 8.1 rebonds et 1.4 passe en 28 minutes de jeu
Salaire : 2.494.000 $
Malgré une saison 2018 très honnête en sortie de banc chez les Bulls, Bobby Portis n'a pas obtenu la prolongation qu'il souhaitait de la part de la franchise. Chicago lui a proposé 40 millions sur 4 ans avec 3 saisons garanties. Mais, le joueur voulait plus, son camp évoque les 16 millions annuels. Un désaccord qui a certainement poussé les Bulls à l'inclure dans le deal qui a expédié Jabari Parker à Washington. Le tandem Gar Forman-John Paxson ne voulait pas prendre le risque de surpayer Portis et difficile d'imaginer les Wizards le faire à leur place. Avec son statut d'agent libre restreint, DC peut attendre de voir les offres proposées et décider de s'aligner. Washington doit se pencher sur les cas de Thomas Bryant, Tomas Satoransky et Trevor Ariza notamment, avec une petite enveloppe de 15 millions à investir. Au-delà des 10 millions annuels, les dirigeants devraient laisser filer Bobby Portis. Dans sa quatrième année, l'intérieur a battu ses moyennes statistiques dans tous les compartiments du jeu et a montré qu'il pouvait s'écarter du cercle (39,3% de réussite longue distance sur presque 4 tentatives par match). Un profil qui attirera forcément les regards, le Magic, les Knicks, les Lakers, les Clippers, les Bucks et le Jazz étant déjà dans les rumeurs.
- 8 : al-farouq aminu (portland trailblazers)
Statistiques : 9.4 points (43,3% au tir dont 34,3% à 3 points), 7.5 rebonds et 1,3 passe en 28 minutes de jeu
Salaire : 6.957.000 $
Parvenus en Finale de Conférence pour la première fois depuis 2000, les Blazers ont besoin de toutes les forces vives du roster pour récidiver un tel exploit. Et cela commence bien entendu par son 5 Majeur. Titulaire indéboulonnable depuis 2015 à Portland, Al-Farouq Aminu est l'homme fort de la défense de Terry Stotts par sa capacité à pouvoir verrouiller plusieurs postes. Et comme Aminu a développé au fil des années un shoot longue distance fiable (39,7% à 3 points dans le corner sur ses 4 saisons dans l'Oregon), sa présence dans le roster est devenue primordiale. Pour preuve, le Nigérian a un plus/minus positif de 8.1 points sur 100 possessions lorsqu'il est sur le parquet cette saison. Un impact qu'il risque de monnayer cet été. Aminu avait signé pour 30 millions sur 4 ans en 2015, un deal conclu avant la hausse vertigineuse du salary cap. Maurice Harkless, Evan Turner, Meyers Leonard et Jusuf Nurkic ont tous paraphé des contrats supérieurs à 10 millions annuels, une somme qui semble le salaire de base pour Aminu. Les Blazers disposent des Bird Rights sur Al-Farouq Aminu, mais ont déjà 124 millions de salaires garantis pour l'an prochain, alors que la salary cap est fixé à 109 millions. La signature de l'ailier fera passer la franchise directement au dessus de la luxury tax (132 millions), mais a-t-elle vraiment le choix ?
- 7 : thaddeus young (indiana pacers)
Statistiques : 12.6 points (52,7% au tir dont 34,9% à 3 points), 6,5 rebonds et 2,5 passes en 31 minutes de jeu
Salaire : 13.764.000 $
L'été dernier Thaddeus Young a voulu tester le marché avant de se raviser et activer sa player option à 13,8 millions. Une belle somme pour un joueur de l'ombre, mais le Pacer n'a absolument pas volé son salaire. Ultra complémentaire de Myles Turner, Young est un col bleu qui bouche les trous dans la raquette (second Defensive WinShare des Pacers avec 3,9) tout en rentrant ses shoots dans le petit périmètre (57,5% de réussite dans les tirs à moins de 3 mètres). Un vétéran dédié au collectif que le front office d'Indiana souhaite prolonger, mais au juste prix selon les dernières déclarations. Avec 6 joueurs free agents, les Pacers n'auront pas assez de cap pour tout le monde. Bojan Bogdanovic est la priorité de la franchise, Young arrivant juste après. Indianapolis devrait proposer un deal aux alentours des 10 millions annuels, peut être moins si l'intérieur privilégie un contrat sur la durée. Une somme qui n'est pas si éloignée que ça de la Non-Taxpayer Mid-Level Exception (8,6 millions) et qui pourrait permettre à des contenders types Houston ou Boston de s'attacher les services du vétéran.
- 6 : marcus morris (boston celtics)
Statistiques : 13.9 points (44,7% au tir dont 37,5% à 3 points), 6.1 rebonds et 1.5 passe en 28 minutes de jeu
Salaire : 5.375.000 $
En 2015, Marcus Morris avait signé un deal de 20 millions sur 4 ans avec les Pistons. Ce contrat arrive à son terme cet été et le joueur des Celtics devrait passer à la caisse pour parapher un montant plus important. Depuis deux saisons à Boston, Morris est l'un des éléments les plus fiables du roster : 13.8 points, 5.8 rebonds, 1.4 passe avec un pourcentage de 37% longue distance. Utilisé tantôt en sortie de banc (55 matchs), tantôt en titulaire (75 matchs) par Brad Stevens, Marcus a été l'un des rares joueurs celtes irréprochables dans son attitude lors de cette campagne... au point d'être indispensable à Boston ? Avec la possible perte de Kyrie Irving et Al Horford, de gros changements sont à prévoir dans les prochaines semaines chez les C's. Du coup, plusieurs franchises pourraient en profiter pour débaucher Morris. D'après les dernières tendances, les Knicks, les Lakers, les Kings, les Bulls et les Clippers ont le joueur des Celtic dans leurs radars. Chacune de ces équipes chassent de gros poissons sur le marché et Morris est un plan B parfait en cas d'échec. De son côté, Marcus a récemment déclaré être ouvert à un retour dans le Massachusetts, mais restera à l'écoute d'une grosse proposition financière.
- 5 : nikola mirotic (milwaukee bucks)
Statistiques : 15.2 points (43,9% au tir dont 36,5% à 3 points), 7.4 rebonds et 1,2 passe en 27 minutes de jeu
Salaire : 12.500.000 $
Après un début de saison tonitruant (21.8 points et 11.4 rebonds sur les 10 premiers matchs), Nikola Mirotic est rentré dans le rang au fur et à mesure que les Pelicans chutaient dans le classement. Et alors que tout le monde attendait le départ d'Anthony Davis à la trade deadline, c'est finalement l'Espagnol qui a fait ses valises, direction Milwaukee. Dans la course à l'armement de février dans la Conférence Est, le shooteur apparaisait comme le fit parfait dans les schémas de Mike Budenholzer. Le coach des Bucks a mis en place un régiment de snipers prêts à dégaîner autour de l'arme létale, Giannis Antetokounmpo. Avec presque 7 tentatives longue distance par match, Mirotic s'est senti tout de suite à l'aise dans le Wisconsin. Une fracture du pouce a quand même freiné ses ardeurs en fin de régulière et le shooteur a vraiment manqué de rythme en playoffs : 9.5 points à 37,6% aux tirs dont un horrible 28,9% du parking. Et quand il ne trouve pas la mire, Mirotic pénalise trop l'équipe par ses lacunes défensives. Coach Bud n'a donc pas hésité à le sortir de ses rotations dans la fin de la série contre Toronto. Avec les contrats de Brook Lopez, Khris Middleton et Malcolm Brogdon à gérer, les Bucks vont probablement laisser filer Threekola. Dès lors, les propositions ne devraient pas manquer pour signer un stretch four qui peut être un facteur X les soirs de main chaude.
- 4 : paul millsap (denver nuggets)
Statistiques : 12.6 points (48,4% au tir dont 36,5% à 3 points), 7.2 rebonds et 2.0 passes en 27 minutes de jeu
Salaire : 29.230.000 $
Dans cette free agency, ce n'est pas Paul Millsap qui décidera de son sort, mais bien les Nuggets qui ont une team option à 30 millions sur leur intérieur. Une somme démésurée par rapport à la production de l'ancien Hawk. Considéré comme l'un des meilleurs two-way players de la Ligue lors de sa signature en 2017 et quadruple All Star à Atlanta, Millsap a connu une baisse significative de ses stats depuis son arrivée dans les Rocheuses : 13.3 points, 6.9 rebonds et 2.3 passes. Mais, calculer son impact avec de simples chiffres serait trop réducteur. Stabilisateur d'un groupe très jeune, le vétéran est l'atout expérience d'une équipe aux dents longues. Sa présence aux côtés de Nikola Jokic permet également de cacher les lacunes défensives du Serbe. L'idéal pour Denver serait de re-négocier le contrat de Millsap en jouant sur la durée : un deal de 3 ans entre 35 et 45 millions ne serait pas déconnant et permettrait au front office de garder un bout de flexibilité pour les étés à venir. A 34 ans, l'intérieur aura du mal à trouver un projet sportif dans lequel il sera autant intégré. Que ce soient le coach Mike Malone ou les cadres de l'équipe, tous ont loué l'importance de Millsap dans le vestiaire des Nuggets pendant les playoffs. Le GM Tim Connelly a fait du dossier sa priorité cet été et on peut penser que les deux parties trouveront un terrain d'entente.
- 3 : julius randle (new orleans pelicans)
Statistiques : 21.4 points (52,4% au tir dont 34,4% à 3 points), 8.7 rebonds et 3.1 passes en 31 minutes de jeu
Salaire : 8.641.000 $
A 9 millions la saison, Julius Randle possédait l'un des contrats les plus friendly de la Ligue. Une bouchée de pain par rapport à sa production statistique en Louisiane : 21.4 points à 52,4% de réussite, 8.7 rebonds et 3.1 passes. Plutôt polyvalent pour un poste 4 (déjà 6 triple double en carrière) et doté d'un shoot extérieur de plus en plus fiable, il peut prétendre à doubler son salaire sur le marché, après avoir renoncé à sa player option. Son retour à New Orleans semble peu probable, non pas que la franchise n'ait pas le cap space pour lui proposer un bon contrat, mais la draft de Zion Williamson risque d'empiéter sérieusement sur son temps de jeu. S'il n'est pas considéré comme l'un des gros poissons de la free agency, Randle peut s'avérer être un excellent plan B pour de nombreuses équipes. Y compris chez son ancienne équipe des Lakers. Les Californiens qui ont fait le vide dans leur effectif pour acquérir Anthony Davis vont forcément chercher un autre intérieur pour accompagner leur recrue. La paire Davis-Randle a fait ses preuves en début de saison à NOLA et pourrait se délocaliser à Los Angeles. Autre piste qui revient souvent sur le tapis, les Suns. Phoenix possède énormément d'ailiers dans son roster, mais reste court-vêtu chez les ailiers-forts. Associer Randle au pivot DeAndre Ayton est une très bonne idée sur le papier dans un projet sportif où l'ancien Laker aura un temps de jeu très conséquent.
- 2 : kristaps porzingis (dallas mavericks)
Statistiques 2018 : 22.7 points (43,9% au tir dont 39,5% à 3 points), 6.6 rebonds et 1.2 passe en 32 minutes de jeu
Salaire : 5.700.000 $
Après une saison blanche, Kristaps Porzingis va devenir agent libre restreint en juillet. Plusieurs options vont alors s'ouvrir à lui. Tout d'abord, prendre sa qualifying offer à 7,5 millions et se présenter sur le marché l'an prochain avec la possibilité de signer où bon lui semble. Une voie peu probable, puisque les Mavericks sont déterminés à négocier dès cet été avec le Letton. Les derniers signaux du staff médical texan sont plus que positifs le concernant. Porzingis s'est entraîné avec le reste de l'équipe en fin de saison régulière et serait revenu à 100% de ses capacités après sa rupture des ligaments croisés. Avant même que le géant ait joué le moindre match avec Luka Doncic, le front office est convaincu de la réussite de ce duo et serait prêt à dégaîner un contrat max de 158 millions sur 5 ans. Mark Cuban pense pouvoir retrouver les sommets avec ce one-two punch européen et souhaite investir sur le long terme. Un deal qui comporte un risque tout de même tant Porzingis a enchaîné les pépins physiques depuis son arrivée en NBA : 142 matchs manqués en 4 saisons, c'est énorme pour un joueur qui possède un physique atypique. Avant de se blesser, le Letton tournait à près de 23 points à 40% du parking. S'il retrouve ce niveau de performance sur la durée, les Texans feront évidemment un bon coup.
- 1 : tobias harris (PHILADELPHIE SIXERS)
Statistiques : 20.0 points (48,7% au tir dont 39,7% à 3 points), 7.9 rebonds et 2.8 passes en 35 minutes de jeu
Salaire : 14.800.000 $
S'il y a bien un joueur qui méritait sa première étoile de All Star cette saison, c'est Tobias Harris. En début d'exercice chez les Clippers, il tournait à 21 points de croisière et flirtait avec le mythique club des 40-50-90. Malgré cela, comme à chaque trade deadline, Tobias a fait ses valises. Direction Philadelphie pour former une super team avec Joel Embiid, Ben Simmons et Jimmy Butler. Utilisé davantage en spot-up shooter, Harris a maintenu sa production statistique en régulière, avant de légèrement fléchir en playoffs : 15.5 points à 42,5% aux tirs, 9.1 rebonds et 4.0 assists. Qu'importe, avec son niveau affiché, Tobias sera forcément très courtisé cet été. Pour la seconde fois de sa carrière, il va avoir le droit de choisir sa destination, lui qui a déjà subi 5 trades à seulement 26 ans. Dans une déclaration récente, il avoue qu'il privilégiera une franchise avec un bon coach, une style de jeu qui lui plait et qui a une chance de jouer le titre immédiatement. Les Sixers rentrent dans ses critères, mais des équipes comme les Nets, les Pacers, les Mavericks ou les Kings vont se mêler aux discussions. S'il est trop juste pour assumer le costume de franchise player, Harris est, en revanche, parfait dans le rôle de second ou troisième lieutenant.
A suivre également parmi les arrières agents libres : Kenneth Faried (Houston Rockets, 14 millions), Markieff Morris (Oklahoma City Thunder, 8,6 millions), JaMychal Green (Los Angeles Clippers, 8,1 millions), Anthony Tolliver (Minnesota Timberwolves, 5,7 millions), Dragan Bender (Phoenix Suns, 4,5 millions), Ed Davis (Brooklyn Nets, 4,4 millions), Mike Scott (Philadelphie Sixers, 4,3 millions), Frank Kaminsky (Charlotte Hornets, 3,9 millions), Trey Lyles (Denver Nuggets, 2,6 millions), Noah Vonleh (New York Knicks, 1,6 millions)
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