Ton sentiment après cette victoire qui met fin à une mauvaise série ? (NDLR : Victoire du Magic 121-108 face à OKC) Du soulagement ?
Clairement ! Ça fait du bien. On avait vraiment besoin de cette victoire. On met fin à une série de neuf défaites donc on est content. Ça n'efface pas tout ce qu'il s'est passé auparavant donc il faut qu'on continu d'avancer.
Comment était l'ambiance au sein du vestiaire après cette série ?
Forcement quand on perd plusieurs matchs d'affilés, c'est pas la joie. Mais ce n'est pas la fin du monde, c'est une longue saison, il reste beaucoup de matchs. Donc on reste tous concentrés, on est tous conscient qu'on peut faire mieux. On est vraiment concentré à chaque entrainement. On veut travailler. L'état d'esprit était bien. Hier soir, on était tous contents et soulagés. C'est une longue saison et il peut se passer beaucoup de choses encore.
Vous aviez commencé fort la saison. Puis cette série de neuf défaites... C'est quoi le vrai niveau d'Orlando ?
C'est difficile à dire. Disons que sur ce début de saison, on est clairement une équipe à deux visages. Une équipe qui est capable de très bien jouer et vraiment de faire des matchs très solides. Mais aussi de faire des matchs complétement ratés, sans énergie et en faisant du mauvais basket. Le vrai niveau d'Orlando, on le verra d'ici la fin de la saison pour se faire un bilan.
Après neufs défaites, le Magic bat OKC. C'est un match référence pour la franchise ?
On avait déjà des matchs références. La victoire contre San Antonio par exemple. On avait déjà des grosses victoires. On a pas réussi à continuer. On s'est un petit peu écroulé sur cette période. Et cette victoire contre OKC, c'est une bonne victoire. C'est une équipe qui a du mal à gagner à l'extérieur. Mais c'est quand même Westbrook, George et Anthony donc c'est toujours une bonne victoire.
Ce double visage d'Orlando a t-il eu pour conséquence de voir les objectifs être revus à la baisse ? Et donc pour les play-offs ?
Non ce n'est pas parce qu'on a fait une mauvaise série que tout est réduit. Nous à Orlando depuis le début de saison, c'est match par match. On a été très déçu l’année dernière de notre saison alors qu'on avait des gros objectifs. Donc cette année, c'est seulement un groupe qui se concentre sur le match prochain. Qui va tout donner et on vivra avec les résultats. Donc non pas d'objectifs.
Inside Basket : Vous avez battu OKC, considéré comme une "Super Team". Ton sentiment sur ces super teams en NBA, t'en penses quoi ? Adam Silver avait plus ou moins encouragé le regroupement des super stars en début de saison, toi tu en penses quoi ? T'as joué à Denver, à Orlando où c'est plutôt le collectif qui prime, tu penses quoi de ces Super Teams en NBA ?
Je suis pas fan. Je préfère voir les stars rester dans leur franchise et se battre avec leur équipe respective et essayer de gagner. Donc non moi je ne suis pas fan.
Evan Fournier : "Je veux m'améliorer dans tous les secteurs"
Sur quels aspects de ton jeu tu te concentres ? Peut-être un objectif d'All-Stars cette année ou l'année prochaine dans un coin de ta tête ?
Personnellement, je veux juste jouer de la meilleure des façons sur tous les aspects que ça soit la défense, le tir, la pénétration. Sur vraiment toutes les meilleures lectures possibles. Je veux m'améliorer dans tous les secteurs du jeu.
Tu as un réel impact offensif, notamment au scoring. Tu es deuxième de la franchise derrière Aaron Gordon, est-ce que tu as un objectif personnel au niveau de l'impact offensif ?
Non. Tu veux forcement que cet impact offensif soit toujours de mieux en mieux, et de plus en plus efficace et important. Donc non pas d'objectifs précis. Seulement de progresser et de la meilleure des façons. Je trouve que se mettre des objectifs c'est un peu se mettre une barrière donc non.
Est-ce que tu sens que ton image a évoluée en NBA ? Est-ce que tu te sens plus respecté par les autres grands joueurs ? Ils n'hésitent plus à te rentrer dedans.
Ça fait un an déjà que je me prends les meilleurs défenseurs d'en face. Donc ça fait déjà un an. C'est bien, c'est un challenge. Je trouve çà cool. Je veux vraiment faire la compétition contre les meilleurs donc c'est un compliment quelque part. Et non au sein de la NBA, je ne pense pas. Il faut d'abord de la réussite collective et ce n’est pas encore le cas.
Inside Basket : Pour toi, le franchise player d'Orlando, c'est clairement Aaron Gordon ? Où tu penses t'immicer dans les débats ?
Il n'y a pas trop de franchise player chez nous. Non non sincèrement je pense que "franchise player" c'est quelque chose qu'on dit à tort et travers. Les franchises players en NBA, il y en a peut-être cinq ou six. Et c'est des gars comme LeBron, comme Steph Curry, James Harden. Il y a le go-to-guy de l'équipe et ça c'est totalement différent. A qui tu passes la balle quand le match est sur la ligne. Et c'est totalement différent. C'est vrai que à Orlando, je dirais que Aaron est le joueur le plus connu du public, mais on a pas de franchise player.
Tu es un joueur respecté dans l'équipe au niveau défensif ? Quel est le joueur qui t'a donné le plus de fil à retordre ces dernières saisons ?
Kevin Durant ! Il fait 2m15, il a des bras énormes. Et il peut tirer depuis n'importe quelle position, y'a même pas de débats, c'est Kevin Durant le plus dur à défendre.
Evan Fournier : "Frank Ntilikina ? Il est intéressant. Il a un bon potentiel."
Que penses-tu du niveau de Frank Ntilikina, que tu as affronté et battu avec les Knicks ? Tu es en contact avec lui ?
Il est intéressant Frank. Je pense qu'il est dans une très bonne situation à New York. Il joue à chaque match et devant lui c'est Jarrett Jack, qui n'est pas le meneur le plus compliqué à mettre sur le banc. Et il joue tout simplement. Il est dans une bonne situation, quand t'es un rookie tu as besoin de jouer, de faire des erreurs et ils vont le laisser faire çà. Et puis clairement, il a un bon potentiel. Il est vraiment grand et athlétique en meneur de jeu, donc défensivement il est déjà pas mal. Ça va devenir un bon joueur NBA. Et non, pas de contact. Je lui avais dit après le match que je devais lui envoyer un message pour prendre son numéro mais je ne l'ai pas fait.
Boris Diaw à fait l'inverse cet été. Tu penses qu'il n'avait pas sa place ?
Je pense que Boris avait encore sa place, il a fait des bons playoffs. De par sa connaissance du jeu, il pourrait trouver une place, de toute façon dans une équipe y'a 15 joueurs et sur le terrain tu n'en mets que cinq. Donc clairement tu peux faire une place pour Boris. Mais je pense que ce qu'il s’est passé c'est que maintenant les franchises veulent vraiment miser sur la jeunesse. Malheureusement, Boris paye pour son âge et les GM préfèrent mettre leur argent et parier sur des joueurs plus jeunes.
Tu as pu suivre les matchs de l'Equipe de France ?
Non j'ai pas regardé les matchs de Bleus. C'était jour de match, et c'était pendant la sieste, donc priorité à la sieste.
Inside Basket : Les français en NBA, tu aimerais en voir plus ? Tu les trouves bon ?
On est quand même performant. Des joueurs confirmés, dans les cinq majeurs. Des joueurs qui sont très importants pour leur équipe. On a des jeunes intéressants qui vont tenir bon. On est très bien implanté. C'est à la nouvelle génération de taper pour venir ici.