Arrivé dans la ligue avec une solide réputation de défenseur, le rookie Justise Winslow a confirmé ses prédispositions physiques. Avec l'hécatombe de forfaits chez le Heat, il a pris du grade dans les systèmes du coach Erik Spoelstra qui essaye de l'impliquer davantage dans les schémas offensifs. Sur les quatre dernières victoires du Heat, l'ancienne star de Duke tourne à 9,3 points à 68% aux tirs, 7,3 rebonds et 2 passes. Son temps de jeu grimpe également en flèche, puisqu'en sortie de banc, Spoelstra l'utilise en moyenne 35 minutes, soit le deuxième total de l'équipe. L'entraîneur apprécie le côté all around de son poulain.
Il joue d'une façon constante pour nous depuis quelques semaines. Il se sent de plus en plus à l'aise. C'est vraiment le type de joueur que nous pensions, c'est un couteau suisse qui peut faire des choses très différentes sur le terrain. Nous voulons profiter de son potentiel sans lui mettre la pression, mais il est très mature pour son âge et il adore les défis.
Utile des deux côtés du terrain, c'est bien en défense que Winslow est le plus impressionnant. Sur 100 possessions, l'équipe adverse score 100,2 points quand le rookie est sur le terrain et monte à 106,6 points quand il est sur le banc. En progrès constant dans le jeu d'attaque, Winslow est un diamant qui demande encore à être poli. Son profil attire forcément les comparaisons avec d'autres joueurs arrivés dans la ligue avec un potentiel similaire et qui ont mis plusieurs années avant d'exploser. On pense bien sûr à Kawhi Leonard, Jimmy Butler ou Draymond Green. L'éclosion de ces trois all stars s'est faite grâce au travail. Et c'est dans ce sens que Winslow travaille son shoot avec un coach spécifique, Chris Quinn. A seulement 19 ans, il faudra encore de la patience pour entrevoir toute l'étendue de son talent.