A l'instar de Kobe Bryant avec les Lakers ou Dirk Nowitzki chez les Mavericks, on s'attendait à voir Dwyane Wade finir sa carrière avec son équipe de toujours. Onze saisons à Palm Beach, trois bagues de champions, des trophées individuels qui débordent de l'armoire, dans le coeur des fans, Dwyane Wade rime avec Miami. A 34 ans, l'ancien All Star a pourtant choisi un autre happy end. En bisbille avec Pat Riley pour une histoire de gros sous, l'arrière a rejoint sa ville natale de Chicago puis Cleveland cette intersaison. A la veille d'affronter les Cavaliers, son ancien coach Erik Spoelstra ne se fait toujours pas à ces changements d'uniformes. Il s'exprime dans le Sun Sentinel :
C'est comme être dans la quatrième dimension. Chaque fois qu'il porte un nouveau maillot, vous dites OK, mais pas dans cette équipe. Cela ne me semblera jamais juste, je déteste ça, même si je suis content pour Dwyane et sa famille. Je pense qu'il est dans une bonne position et qu'il a un rôle impactant dans la Ligue.
Il y a un an, Pat Riley pensait que Wade sacrifierait une partie de son salaire pour construire une équipe solide en Floride. Bien que confortable, Wade a rogné l'offre du Heat pour signer à Chicago pour 47,5 millions sur deux ans. Cet été, nouveau coup de tonnerre chez les Bulls, puisque le futur Hall Famer a obtenu son buy-out et s'en est allé à Cleveland, chez un prétendant direct au titre. Des choix de carrière qui ne ternissent pas forcément l'image de Wade, ce dernier préférant, à 35 ans, partir en quête d'une dernière bague avec son pote LeBron James. Cela, Erik Spoelstra ne lui en tient absolument pas rigueur. S'il est difficile au coach du Heat d'imaginer Wade avec un autre maillot, il continue à le placer sur un piédestal et à le citer en exemple aux jeunes générations.
Je vais encore raconter des histoires sur Dwyane dans 20 ans aux jeunes joueurs, sur ce que cela signifie vraiment tout faire pour gagner. Quand vous mettez sur pied une équipe de Hall Famer, il sera prêt à se sacrifier en étant pas le meilleur marqueur pour permettre à un autre joueur d'être MVP. Voir même plus, à sortir du banc comme il le fait cette année.