La Draft NBA, c’est avant tout une question d’histoires plus ou moins romantiques faites de conte de fées et de crises de nerfs au fil des choix énumérés. Le second tour a encore fait son effet hier sur les prospects les plus incertains qui y étaient situés. Aujourd’hui, les extérieurs sont la denrée la plus recherchée dont le niveau est le plus dense dans la grande ligue. Ainsi, être simplement un bon meneur ne suffit plus parfois. Ce fut le cas pour certains hier soir, qui sont sortis frustrés de la grande messe.
La All-American First Team de la NCAA la saison passée a été mise à mal lors de cette cuvée. Le meneur de jeu de Marquette Markus Howard n’a pas entendu son nom lors du second tour malgré 4 saisons NCAA exceptionnelles où ce pyromane a prouvé à de multiples reprises qu’il n’avait justement plus rien à prouver, en terminant à 28 points par match lors de sa dernière saison dans le programme. Mais hier soir, il a fait chou blanc. Ce n’est qu’après la Draft que les Denver Nuggets ont foncé sur l’occasion pour offrir à ce scoreur invertébré un contrat two-way. Ce type de contrat lui permettre de passer 45 jours maximum en NBA, et d’apartenir le reste du temps à leur équipe de G-League affilée.
Un homme qui accompagnait Markus Howard dans ce 5 majeur All-American, Myles Powell, n’a pas connu la même chance lors des traditionnels repêchages suivant la Draft. Coiffé et habillé pour l’occasion en compagnie de ses proches, il a connu une triste soirée où la fête programmée a été gâchée. Personne n’aura fait confiance au Pirate de Seton Hall, pourtant entré dans le Top 10 des meilleurs marqueurs de l’histoire de sa conférence NCAA l’an passé. Mais ici aussi, son adaptation incertaine a la NBA a eu un effet de catalyseur trop important pour permettre à Powell de pérenniser sa place parmi les professionnels pour l’instant.
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— NBA on ESPN (@ESPNNBA) November 19, 2020
Dans un style bien différent de ces deux hommes, le meneur de poche des Kentucky Wildcats Ashton Hagans n’a lui non plus pas été sélectionné lors de la Draft 2020. Pourtant en sortie d’une dernière saison très réussie dans le programme de John Calipari où il avait parfaitement organisé le jeu des Wildcats pour Tyrese Maxey et Immanuel Quickley, personne ne lui a donné sa chance lors de la Draft. Ici ce qu’il lui a sans doute manqué, c’est du potentiel. Hagans apportait beaucoup d’assurance dans ses grandes qualités défensives, mais son jeu offensif bien trop stéréotypé et sa mécanique de tir catastrophique ont pesé trop lourd dans la balance. Heureusement pour lui, l’équipe qui a drafté en première place n’a pas oublié de rester jusqu’à la fin du bal. Les Timberwolves ont offert un two-way contract au meneur de Kentucky, qui va bénéficier du soutien de Ricky Rubio et D’Angelo Russell pour son apprentissage du haut niveau.
Enfin, le meneur polyvalent Devon Dotson est le dernier meneur confirmé qui n’a pas entendu son nom appelé lors de la grande cérémonie. Là où on pouvait penser que son nom serait sécurisé dès le début du second tour, une nouvelle surprise s’est créée. Devon Dotson pourtant comparé à Eric Bledsoe dans le meilleur des cas n’a pas convaincu les franchises NBA. Le problème de ce genre de meneur polyvalent qui sait tout bien faire, mais qui ne tutoies l’élite dans aucun secteur du jeu. Néanmoins, il a lui aussi profité des repêchages pour sauver sa place et s’assurer un strapontin dans un roster NBA. Ce sont les Chicago Bulls, quelques jours après avoir renoncé à leurs droits sur Kris Dunn et Shaquille Harrison qui lui ont offert à leur tour son two-way contract. Sur de rares occasions, l’énergie de Dotson pourrait surprendre en NBA, à lui de saisir pleinement le peu de minutes qui seront à sa disposition.