Detroit Pistons 2024-2025 : Motor City ronronne toujours

Detroit Pistons 2024-2025 : Motor City ronronne toujours

Detroit Pistons - Cade Cunningham - Jalen Duren - Jaden Ivey - Ausar Thompson - Malik Beasley
Crédit photo : AP Photo

Alors qu'un semblant d'espoir était de mise l'été dernier, les Pistons furent exécrables et ont réalisé la pire saison de leur histoire. Laissant fans et observateurs sur leur faim.

  • la saison 2023-24

 

Quelle saison cauchemardesque pour les Pistons et tous les fans : 14 victoires, bilan le plus faible de l’histoire de la franchise. Après quelques matchs encourageants, Detroit a vécu un véritable calvaire en enchaînant 28 défaites consécutives ! Un mois de novembre sans victoire, un mois de décembre prenant le même chemin, jusqu’à décrocher un succès inespéré lors du dernier match de l’année civile 2023 pour sauver l’honneur. Malheureusement, le mal était déjà bien profond : le record de médiocrité des Sixers était égalé, celui des Cavs sur une saison régulière battu, Detroit est entré dans les livres d’histoires pour de mauvaises raisons. Si les joueurs tentaient de se battre, le mauvais scénario se répéta inlassablement et à partir de mi-novembre, la saison était terminée et les humiliations arrivaient. Difficile pour un jeune groupe de remonter la pente, qui plus est lorsque le coach semble dépassé. Et encore, le mot est faible. Arrivé l’été dernier, Monty Williams suscitait un certain enthousiasme après son passage chez les Suns. Cependant, il fut totalement à côté de la plaque : un fond de jeu inexistant, des rotations incompréhensibles, souvent binaires avec des cinq composés de joueurs de banc. Au final, 31 joueurs furent utilisés par l’équipe, signe qu’aucune formule n’a été trouvée pour faire fonctionner cette équipe. Parmi les rares satisfactions, Cade Cunningham a réalisé une très belle saison à titre individuel rappelant qu’il n’avait pas volé sa place de First Pick en 2021. Près de 23 points et 7 passes de moyenne dans une équipe bien faible en talent où l’attaque reposait énormément sur ses épaules. Qui plus est, avec un spacing cataclysmique autour de lui, difficile de bien exprimer ses qualités. A ses côtés, Jalen Duren fut plutôt bon, du moins offensivement. De l’autre côté du terrain, il y a encore du travail mais le potentiel physique est impressionnant et, avec un peu de travail, il pourrait devenir monstrueux. Déjà en double double de moyenne, l’impact au rebond est réel et peut donner le sourire aux dirigeants. Dans la catégorie des jeunes intéressants, Ausar Thompson s’est plutôt bien débrouillé. Excellent défenseur, très bon rebondeur depuis l’aile, il aura surtout besoin de développer son jeu offensif pour ne pas être un boulet pour son équipe de ce côté du terrain. Lors de la trade deadline, de nombreux changements ont été réalisés avec des trades en pagaille, plusieurs éléments coupés pour se débarrasser d’eux (notamment Killian Hayes). Grâce à ces mouvements, Detroit a pu obtenir Simone Fontecchio, dont le profil colle bien au jeu de Cade Cunningham. Difficile de voir plus de positif. D’autant plus qu’à la suite de cette saison calamiteuse, les Pistons ont simplement obtenu le pick 5 pour la Draft, pour la troisième fois de suite. Dommage pour les Pistons, mais heureusement que la médiocrité n’est plus aussi bien récompensée. Dorénavant, il faut travailler intelligemment pour réellement passer un cap.

 

  • mouvements de l'intersaison 

 

Draft : Ron Holland
Arrivées : JB Bickerstaff, Malik Beasley, Tim Hardaway Jr, Tobias Harris, Paul Reed
Départs : Monty Williams, Troy Brown Jr, Quentin Grimes, James Wiseman

 

Après une saison aussi cataclysmique, du changement était attendu et les Pistons n’ont pas lésiné sur les moyens. A tous les étages, la franchise a fait bougé les choses : au revoir Troy Weaver, bonjour Trajan Langdon. Tout ne fut pas sombre, mais l’ancien du Thunder n’a pas permis aux Pistons de retrouver un semblant de succès et le propriétaire a décidé d’apporter de nouvelles personnes à la tête de la franchise. Ensuite, malgré un contrat astronomique, Monty Williams a pris la porte, laissant sa place à JB Bickerstaff. On aurait aimé un nouveau visage pour amener un nouveau style de jeu, de nouvelles idées. Cependant, la venue de ce dernier n’est pas une mauvaise idée en soit, tant son travail chez les Cavs fut assez remarquable pour aider l’équipe à retrouver le droit chemin. Au vu du chantier chez les Pistons, il ne pourra pas faire de mal. Concernant l’effectif, de gros mouvements ont animé l’été : arrivé lors de la trade deadline, Quentin Grimes n’a pas pu s’exprimer sous le maillot des Pistons. Visiblement, le Front Office ne le voyait pas dans le projet long terme et il fut envoyé chez les Mavs, en échange de Tim Hardaway Jr et quelques picks. Grâce à une banque vide, Detroit a pu absorber son salaire. Avec 36% de réussite en carrière derrière l’arc, l’ailier apporte des qualités dont l’équipe a grandement besoin autour de Cade Cunningham. Dans la catégorie sniper, Motown est parvenu à attirer Malik Beasley qui sort d’une belle saison chez les Bucks, pour un excellent tarif. Avec pas mal d’argent à dépenser, la franchise n’a pas hésité à lâcher un gros contrat sur deux ans à Tobias Harris pour le faire revenir au bercail. Après une fin d’aventure compliquée chez les Sixers, l’ailier revient dans une franchise qu’il connait et amène du talent offensif à une équipe qui en a grandement besoin. Le joueur a des défauts mais reste un élément fiable pour donner 15/20 points tous les soirs avec des pourcentages corrects. Enfin, les dirigeants ont profité de leur pick 5 pour acquérir Ron Holland. Très bon sur transition et agressif vers le cercle, ses qualités offensives et défensivement peuvent être intéressantes pour l’équipe. Néanmoins, il devra progresser sur son shoot, la création et sa prise de décision. Globalement, l’été des Pistons est cohérent et les joueurs venus apportent des qualités nécessaires pour permettre à Cunningham d’exprimer pleinement son jeu. Avec un coach capable d’imposer une identité et de faire progresser des jeunes, Detroit a peut-être (enfin) trouvé la direction à suivre.

 

  • l'effectif

 

Point Guard : Cade Cunningham, Marcus Sasser
Shooting Guard : Malik Beasley, Jaden Ivey, Wendell Moore Jr
Small Forward : Ausar Thompson, Tim Hardaway Jr, Ron Holland
Power Forward : Tobias Harris, Simone Fontecchio
Center : Jalen Duren, Isaiah Stewart, Paul Reed

 

Le changement était donc primordial. Pas forcément pour faire des Pistons une équipe luttant pour les Playoffs, mais au moins pour mettre les joueurs dans les meilleures dispositions. Pour ses premiers mois à la tête du Front Office, Trajan Langdon a donc amélioré le roster (difficile de faire pire que l’an dernier après tout). Cade Cunningham est le futur de la franchise, sans discussion. De fait, il y a un besoin évident de shooting et de spacing pour qu’il exploite au mieux ses qualités. Ainsi, sur les postes 2/3/4, l’équipe dispose désormais d’éléments capables d’artiller de loin et sur la longueur d’une rencontre si le coach gère correctement ses rotations. Entre Beasley, Hardaway Jr, Harris, Fontecchio, éventuellement Stewart si ce dernier est dans un bon soir, ce serait une faute professionnelle de rester aussi médiocre derrière l’arc. Au-delà du shoot, de l’expérience est ajoutée, de quoi encadrer tous les jeunes qui furent totalement perdus la saison dernière. Tous les nouveaux venus ont connu des campagnes de Playoffs et ont même passé des tours en postseason. Un plus non négligeable dans une équipe qui ne sait pas gagner. En revanche, si l’attaque connaît une amélioration, on ne peut pas en dire autant de la défense. Ausar Thompson et Isaiah Stewart sont les meilleurs joueurs de ce côté du parquet et les recrues n’apportent pas énormément. Loin de nous l’idée de dire qu’ils sont mauvais, ça serait manquer de respect à ces joueurs. Ils feront les efforts mais cela n’est pas leur qualité première. Cade Cunningham à le corps pour bien défendre sur le backcourt, Jaden Ivey à les qualités athlétiques pour faire passer de mauvaises soirées à ses adversaires, tout comme Jalen Duren dans la raquette. La mission de Bickerstaff sera de concerner tout le monde de ce côté du parquet pour faire de Detroit une équipe qui ne prend pas de l’eau tous les soirs. 

 

  • le 5 majeur

 

PG : Cade Cunningham
SG : Malik Beasley
SF : Ausar Thompson
PF : Tobias Harris 
C : Jalen Duren

 

Avec ces changements et la venue d’un nouveau coach, difficile de dire quel sera le 5 Majeur. Cependant, celui-ci semble tenir la route et est plutôt cohérent. Parmi les éléments du young core, Cunningham et Duren forme l’axe 1-5 et des pièces sur lesquelles les Pistons peuvent s’appuyer pour le long terme. Aux côtés du pivot, Tobias Harris devrait commencer et apporter du talent offensif, de la création pour lui-même, et un peu pour les autres, ainsi qu’une touche d’expérience pas négligeable. Pour accompagner le meneur, Malik Beasley est une très bonne option : perméable défensivement, son spacing sera néanmoins essentiel et offre des solutions. Difficile de le laisser seul pour les défenses adverses, encore plus avec Cade Cunningham qui possède une excellente vision de jeu et des capacités à la passe lui permettant de servir n’importe qui dans un fauteuil. Enfin, plusieurs joueurs peuvent compléter le starting lineup, mais on donne ce spot à Ausar Thompson. Certes, son talent offensif est limité, mais sa capacité à venir chercher des rebonds depuis l’aile et surtout son apport défensif nous donnent envie, et possiblement à Bickerstaff, de le propulser titulaire avec comme mission première de rendre la vie dure au meilleur joueur extérieur adverse. Ce 5 sera meilleur que celui proposé l’an dernier et est mieux adapté aux qualités de son franchise player, dont le talent est indéniable et ne demande qu’à être optimisé pour éblouir la ligue.

 

  • le banc

 

Mine de rien, le banc proposé par les Pistons n’est pas inintéressant. Avec Tim Hardaway et Fontecchio, des joueurs capables de dégainer de loin, Detroit sera en mesure d’avoir un spacing toujours optimal et loin d’être ridicule défensivement. En cas de problème de fautes pour Jalen Duren, Isaiah Stewart peut entrer et avoir un impact immédiat des deux côtés du parquet. Jaden Ivey sera amené à être le second ball handler de cette équipe et son profil en sortie de banc fera beaucoup de bien à l’équipe, s’il s'accommode de ce rôle. Un peu plus loin dans la rotation, Bickerstaff pourra compter sur un autre meneur de métier avec Marcus Sasser. Meilleur défenseur et shooter que Ivey, c’est surtout sa taille qui est handicapante. Cela dit, c’est un excellent joueur de basket. Ensuite, quid de Paul Reed ? Bloqué par Joel Embiid, le pivot n’avait que très peu de temps pour exprimer ses qualités. Chez les Pistons, la concurrence est beaucoup moins rude : Duren peut être handicapé par les fautes, Stewart peut jouer 4, même si ce n’est pas optimal, laissant l’occasion à l’ex des Sixers de s’exprimer.

 

  • le joueur à suivre : jaden ivey 

 

Et si Jaden Ivey était le joueur qui avait le plus à gagner… comme à perdre avec cette nouvelle saison qui se profile ? Auteur d’une année rookie satisfaisante, il a vécu un cauchemar l’an dernier. Un coup titulaire, un coup remplaçant, Monty Williams ne savait pas comment l’utiliser, et pas sûr que la relation entre les deux ait été fluide. Le talent est indéniable et il peut briller en NBA. Cependant, son efficacité reste à désirer, ce n’est pas un playmaker élite et la marge de progression est encore énorme. Avec les différentes acquisitions de l’été, la probabilité qu’il sorte du banc est réelle : d’un côté dans l’intérêt des Pistons et de l’autre pour lui-même. Avec Cade Cunningham à la mène, c’est naturellement ce dernier qui porte la balle et dirige l’attaque de Detroit. Confier les rênes de la second unit à l’arrière n’est pas une hérésie et il peut s'épanouir dans ce rôle : avec des joueurs dangereux de loin, des espaces se créent, lui permettant d’attaquer le cercle, où il est le meilleur. De plus, devenir le porteur de balle lorsque Cunningham se repose lui permettrait de développer ses qualités à la création. Un exemple à suivre pour Ivey serait Malik Monk : un joueur avec un vrai talent offensif mais dont le shoot extérieur n’est pas très fiable. Ce dernier s’est imposé comme un des meilleurs 6th man de la ligue au sein d’une équipe compétitive. Encore jeune, il va progresser. Mais commencer en acceptant ce rôle pour développer ses capacités serait un très bon pas en avant et encourageant pour les deux parties. Avoir l'assurance de posséder un joueur fiable en sortie de banc, capable de sortir de sa boîte pour débloquer des situations, donnera l’envie aux dirigeants de proposer un contrat à Ivey l’été prochain. Après trois ans dans la ligue, les éléments de la Draft 2022 seront éligibles à une extension. Et au vu du début de carrière mitigé de l’arrière, pas sûr que les Pistons soient entièrement enthousiastes à l’idée de lui offrir un contrat, à moins d’un tarif plutôt bas. Jaden Ivey à les cartes en mains pour faire basculer les choses en sa faveur.

 

  • les plus 

 

Cade Cunningham/Jalen Duren 
Si le présent est morose à Detroit, les dirigeants peuvent envisager un avenir plus brillant, le tout autour d’un axe 1-5 encore jeune mais talentueux. Avec Cade Cunningham, un franchise player en puissance occupe le poste de meneur en étant un excellent ball handler, polyvalent, capable de tout faire en attaque et dont le plafond est très haut. Jalen Duren est lui un pivot qui, à 20 ans, tourne déjà en double double de moyenne et réalise d’énormes chantiers dans les raquettes. Très proche du cercle, il est capable de mettre quelques shoots à mi-distance et de trouver un partenaire démarqué mais ce n’est pas son jeu. Défensivement, ses attributs physiques font de lui une menace. Cependant, il manque parfois de concentration et n’est pas encore une ancre défensive comme les Pistons ont besoin. La venue d’un nouveau coach l’aidera peut-être à gommer ces quelques défauts. Avec un meneur de niveau All Star et un diamant brut au poste de pivot, Detroit possède, étonnamment, l’un des duos les plus excitants parmi les équipes en reconstruction, en dépit du manque de talent global de cet effectif.

 

Ajout de spacing 
27e équipe au classement des tentatives à 3 points par match, les Pistons n’ont même pas rentré 35% de leurs tentatives, faisant de l’équipe la 5e plus mauvaise dans l’exercice. Autant dire qu’avec les joueurs susmentionnés, dont les qualités ont besoin de spacing pour être optimisés, ce fut simple de défendre face à cette équipe l'an dernier. Combien de fois avons-nous vu des prises à 2, voire à 3, sur Cade Cunningham, tant les joueurs autour de lui étaient inoffensifs de loin ? Même problème pour Duren, dont le physique est impressionnant mais où les équipes peuvent se permettre de lâcher certains de ses coéquipiers pour mieux l’embêter au rebond et le gêner au maximum lors des phases offensives. Simone Fontecchio avait fait un peu de bien après la deadline. Et cet été, Trajan Langdon et son équipe ont bien ciblé ce manque : trade pour obtenir Tim Hardaway Jr et signatures de Tobias Harris et Malik Beasley à la free agency. Ce dernier est un vrai sniper avec plus de 38% de réussite de loin en carrière et qui sort d’une saison à 41% chez les Bucks. Quant aux deux autres, ils sont un peu moins réguliers mais restent des joueurs plus que capables de rentrer des tirs de loin. Ainsi ces vétérans, en plus de l’expérience apportée, offrent des profils offensifs parfaits à mettre autour de Cade Cunningham et Jalen Duren pour exploiter leurs qualités.

 

Un coach cohérent 
Si un peu de déception émergeait lors de la nomination de JB Bickerstaff, ce choix reste pertinent. La venue de nouvelles têtes pensantes aurait pu contribuer à choisir un coach rookie avec des idées neuves pour réellement marquer une rupture. Cependant, le timing était serré (Monty Williams étant viré quelques joueurs seulement avant la draft), les dirigeants ont opté pour l’homme qui a remis les Cavs sur le droit chemin. Sans être un tacticien hors pair, il a réalisé des choix forts en bâtissant son équipe sur une base défensive extrêmement solide mais où l’attaque n’était pas toujours fluide. Son objectif sera de travailler avec Duren pour tenter de résoudre ses problèmes de concentration afin d'en faire le pilier de la défense. Ensuite, ce n’est pas trop risqué de dire que Bickerstaff va adorer Ausar Thompson. Dès sa saison rookie, le joueur a montré qu’il aimait ça et excellait dans ce domaine. Il sera essentiel pour équilibrer cette équipe. Tobias Harris est un joueur de devoir et fera les efforts nécessaires de ce côté du parquet, tandis que Cade Cunningham et Malik Beasley ne sont pas des manchots mais la défense n’est pas leur point fort. Bien que le matériel à disposition ne soit pas aussi qualitatif qu’à Cleveland, le coach aura une petite base pour proposer une défense tenant la route.

 

  • les moins 

 

Instabilité 
Avec 31 joueurs utilisés l’an dernier, Detroit était parmi les très mauvais élèves de la stabilité. Les quelques espoirs du début de saison se sont très vite évaporés et les Pistons ont sorti un magnifique tank. Quelques mouvements ont eu lieu l’été dernier et un nouveau coach s’était installé sur le banc. Lors de la trade deadline, l’équipe du Michigan a été grandement bouleversée avec plusieurs trades pour se séparer de certains joueurs, avant de couper un bon paquet de joueurs dont l’avenir n’allait pas s’écrire à Motown. Lors de l’intersaison qui vient de se terminer, rebelote : venue d’un nouveau coach, des mouvements pour remodeler un effectif. Si quelques joueurs semblent incontournables aux yeux des dirigeants pour l’avenir à long terme, ils ne sont pas légion et se comptent sur une main. Il est désormais primordial pour Detroit d’avoir de la continuité au coaching et de la cohérence sur le parquet pour enfin sortir du marasme actuel qui n’a que trop duré.

 

Manque de talent 
Le roster est meilleur, plus cohérent par rapport à ce que les Pistons ont connu récemment, mais ne sautons pas au plafond, cela reste un effectif faible en NBA. Des joueurs de talent peuvent faire gagner des matchs à l’équipe mais difficile d’avoir la moindre ambition sportive, même en jouant à l’Est. Le nouveau Front Office a fait venir un coach qui voudra installer une identité défensive, qui a permis historiquement aux Pistons de briller, et a recruté des joueurs offensifs capables de scorer de loin et offrir des espaces au duo Cade/Duren. Detroit fait un pas en avant, ils vont gagner plus de matchs et avoir un jeu visuellement plus beau que la bouillie proposée ces dernières saisons, mais le chemin sera encore long avant d’être une équipe sérieuse et de jouer les trouble-fêtes de la conférence.

 

Qui s'installe dans le projet long terme ? 
Cade Cunningham possède un plafond très haut, Jalen Duren a un potentiel intrigant au possible et doit se développer pour maximiser ses qualités physiques. Ausar Thompson est à un shoot lointain potable près de déjà être un excellent role player. Ron Holland vient d’être drafté par ce nouveau management et doit donc être dans les plans. Quant au reste de l’effectif, tout le monde peut partir à tout moment. Malik Beasley, Tobias Harris et Tim Hardaway Jr sont arrivés récemment mais pour combien de temps ? En cas d’offres satisfaisantes, vont-ils faire l’année à Detroit ? Isaiah Stewart et Jaden Ivey entrent-ils dans les plans du Front Office ? Pour ce dernier, on en a parlé plus tôt, la saison à venir s’annonce déterminante pour son avenir chez les Pistons. Pour l’intérieur, il peut rendre des services mais son potentiel est limité. La tentative d’en faire un stretch 4 n’a pas marché du tonnerre l’an dernier et son association avec Duren pose question. Certes, il a tourné à 38% de loin, mais ce n’est pas un sniper. Il va se battre, apporter du hustle et prendre des rebonds mais son jeu offensif reste limité et les 3 qui tombent sont un bon bonus pour l’équipe. Avec un contrat tout à fait raisonnable, il peut être une belle valeur marchande. Les chantiers sont encore énormes pour le management.

 

  • bilan prévisionnel

 

Que les fans ne se fassent pas d’illusions, cette équipe reste faible et jouera une nouvelle fois un haut pick de Draft. Nonobstant ce constat, l’effectif est meilleur, plus en phase avec le style de jeu de la NBA moderne. L’axe Cade Cunningham/Jalen Duren offre de belles perspectives d’avenir, l’acquisition de vétérans comme Tim Hardaway Jr et Tobias Harris apportera des points et l’expérience qu’il manquait tant à cette équipe l’an dernier. Malik Beasley pourrait très vite être considéré comme une des meilleures signatures de l’été. On le regardera particulièrement de près fin janvier, début février car avec cette seule année à 6 millions de dollars, les contenders risquent de se battre pour l’ajouter à leur effectif. Au sein d’une conférence Est où plusieurs équipes se lancent dans des projets de reconstruction, la franchise de Motown doit se trouver un style de jeu clair et peut envisager une saison à 25 victoires. Ainsi, avec des fondations qui tiennent la route, Detroit pourra enfin voir un peu de lumière au bout d’un tunnel très sombre et pourquoi pas viser les Playoffs dans un an.