Detroit Pistons 2019-2020 : Vrai contender ou fin de cycle ?

Detroit Pistons 2019-2020 : Vrai contender ou fin de cycle ?

Detroit Pistons

Malgré une qualification en Playoffs l’année dernière, difficile de considérer la saison des Pistons comme une franche réussite. La franchise de Detroit attaque cette année avec la ferme intention de faire mieux, car dans le cas contraire, et avec potentiellement Andre Drummond et Reggie Jackson en fin de contrat, une page pourrait bien se tourner dans le Michigan.

  • La saison 2018-2019

 

Pour retrouver notre bilan de la saison passée, c’est ici.

 

  • Les mouvements de l’été

 

Arrivées : Derrick Rose, Sekou Doumbouya, Tony Snell, Markieff Morris, Joe Johnson, Tim Frazier, Christian Wood

Départs : Ish Smith, Wayne Ellington, John Leuer, Glenn Robinson III

 

  • L’effectif

 

Meneurs : Reggie Jackson, Derrick Rose, Tim Frazier

Arrières : Luke Kennard, Bruce Brown, Langston Galloway, Khyri Thomas

Ailiers : Tony Snell, Sekou Doumbouya, Joe Johnson, Svi Mykhailiuk

Ailiers forts : Blake Griffin, Markieff Morris

Pivots : Andre Drummond, Thon Maker

 

  • Le cinq majeur

 

PG : Reggie Jackson, SG : Luke Kennard, SF : Tony Snell, PF : Blake Griffin, C : Andre Drummond

 

Le poste de meneur titulaire devrait revenir, en début de saison du moins, à Reggie Jackson. Même si son rendement reste en deçà des attentes, ce dernier sort d’une saison pleine, et surtout rentre dans la dernière année de son contrat. Les Pistons ont donc tout intérêt à le voir élever son niveau de jeu pour en obtenir éventuellement une bonne contre-partie avant la trade deadline. Derrick Rose devrait quand à lui démarrer en tant que back-up, mais s’il confirme son renouveau de la saison passée, et si son physique le lui permet, il pourra prétendre assez vite à un poste de starter.

 

Le poste d’arrière est pour le coup beaucoup moins arrêté. Difficile de savoir qui va commencer la saison. On peut imaginer que Luke Kennard, plus expérimenté que Bruce Brown et auteur d’une fin de saison intéressante tient la corde… Sauf que la ligne arrière se trouverait alors bien exposée défensivement. A ce niveau la, le sophomore offre plus de garanties. Dwane Casey va devoir trouver le bon équilibre dans sa rotation sur les postes extérieurs.

 

A l’aile, la rotation est également susceptible d’évoluer. Tony Snell, avec sa casquette de joueur solide et expérimenté, devrait occuper la place de titulaire. Mais sa place pourrait très vite être menacée, soit par notre Sekou national, soit par le revenant Joe Johnson. Le MVP de la BIG3 a montré qu’il avait de beaux restes, et même si son âge devrait le limiter en nombre de minutes, il pourrait très bien surfer sur son état de grâce. Sekou Doumbouya, lui, a déjà été prévenu par son coach qu’il devait encore progresser, et au vue de son âge, le contraire aurait été étonnant. Mais avec de belles capacités athlétiques, et un shoot relativement fiable, le français n'a pas non plus une concurrence insurmontable et pourrait vite bouleverser la hiérarchie s’il se montre performant d’entrée de jeu.

 

Dans la raquette, la donne est forcément différente. Blake Griffin, neo-franchise player de la franchise, occupera bien entendu le poste d’ailier-fort, lui qui sort de sa meilleure saison en carrière, et qui a su faire évoluer son jeu afin de moins mettre son corps à l’épreuve, en témoigne ses 75 matchs joués la saison précédente.

 

Idem pour le poste de pivot, ou Andre Drummond tiendra sa place. Malgré une production statistique toujours aussi complète, dédé reste parfois décrié et arrive lui aussi dans la dernière année de son contrat, même s’il dispose d’une player option. Outre le fait d’être performant, c’est surtout sur sa capacité à emmener son équipe, et à répondre présent dans les match-up qu’il sera jugé, s’il souhaite tester le marché et décrocher un nouveau gros contrat en 2020.

 

  • Le banc

 

Detroit affiche cette année un banc de touche à la fois intéressant en terme de profondeur et de diversité. Aux vétérans revanchards comme Derrick Rose, Joe Johnson et Markieff Morris viennent se greffer des jeunes joueurs qui auront les crocs comme Sekou Doumbouya, Bruce Brown, Thon Maker et Svi Mykhailiuk. Cependant, si la plupart des joueurs cités constituent de solides role player, peu peuvent endosser le rôle de titulaire en puissance. Et si la rotation sera intéressante l’équipe au complet, l’optimisme sera fortement compromis en cas de grave blessure d’un des titulaires. Et quand on connaît le passif de certains, on croise les doigts très fort pour que tout le monde reste en bonne santé dans le Michigan.

 

  • Les plus

 

- Une raquette toujours considérée comme une des plus dominantes de la ligue, et qui devrait encore gagner en complémentarité cette année.

- Des recrues capables de shooter de loin, principale lacune des Pistons l’année précédente.

- Un roster complet et équilibré, à défaut d’être flamboyant.

- Deux des joueurs principaux en fin de contrat, et donc dans l’obligation de sortir les doigts une grosse saison pour décrocher un nouveau deal…

 

  • Les moins

 

- …au risque de faire passer leur rendement personnel avant celui du collectif.

- Une grande partie de joueurs réputés fragiles physiquement, et dont le talent des back-up reste inégal.

- Une nouvelle salle qui peine encore à trouver son âme.

 

  • L’avis de la rédaction

 

Alors que certains de ses concurrents directs se sont renforcés, les Pistons disposaient d’une marge de manœuvre limitée, et ont tenté de combler leurs points faibles de manière intelligente. Difficile donc d’estimer leur potentiel réel dans cette conférence, mais s’il est épargné par les blessures, Dwane Casey dispose d’un groupe solide et homogène, qui devrait lui permettre de retourner en Playoffs, si possible à un meilleur spot que l’année dernière. Sinon, les dirigeants seront peut être tenté de restructurer leur effectif, avant que certains joueurs ne décident d’aller voir ailleurs…

 

  • Bilan prévisionnel

 

Votre serviteur est d’un naturel optimiste, et ces Pistons semblent assez solides pour jouer les troubles fête à l’est. Avec quelques ajustements, mais une base globalement identique, Detroit devrait faire légèrement mieux que l’année dernière et ses 41 victoires avec 45/46 wins, et un spot de 6 ou 7e. Histoire d’éviter de se faire à nouveaux sweeper par les Bucks…