Il fut un temps où Derrick Williams était une des grandes promesses du basket universitaire américain. Durant la saison 2010/2011, il a accumulé les distinctions individuelles alors qu’il évoluait avec la fac d’Arizona dans la très relevée conférence Pac-10 (aujourd’hui Pac-12).
Sélectionné par les Minnesota Timberwolves lors de la Draft 2011 derrière le nº1 Kyrie Irving, il n’a pourtant jamais confirmé son statut en deux ans passés chez les Wolves dans une équipe qui végétait dans le ventre mou de la Conférence Ouest et qui avait Kevin Love pour Franchise Player.
Après des passages chez les Kings (2013-2015), les Knicks (saison 2015/2016), le Heat (saison 2016/2017) et une jolie fin de saison 2017 chez les Cavs, où il avait apporté son énergie sur de courtes séquences jusqu’aux Finales NBA, il part en Chine en 2017/2018 puis revient aux Lakers en mars 2018, mais son contrat de 10 jours n’est pas reconduit.
C’est ce parcours chaotique et cette saison 2017/2018 très compliquée qui l’ont conduit à s’inscrire au mini-camp pour Free Agents des Detroit Pistons, dans lequel il était en compagnie de joueurs au profil G-League, qui n’ont jamais évolué sous un jersey NBA.
Interrogé par le journal local The Detroit News, l’intéressé revient sur la singularité de sa situation :
C’est comme cela que ça fonctionne, tout simplement. Je n’ai jamais entendu parler de certains de ces gars. Je n’ai rien contre eux ; sûrement qu’eux non plus ne m’ont jamais vu avant.
Il revient aussi sur son expérience de cet exercice d’humilité :
Cela fait du bien de ne plus être qu’un parmi tant d’autres. C’est un vrai retour aux fondamentaux. C’est pour cela que je suis venu.
"Coincé" entre les postes 3 et 4, Derrick Williams compte sur l’évolution du jeu en NBA pour faire valoir la singularité de son profil et sa capacité à étirer les défenses. Lors de son passage aux Cavs en 2017, il tournait tout de même à 40% à 3 points :
Durant la plus grande partie d’un match , il y a beaucoup de petits sur le terrain. Quand j’ai été drafté, le gros point négatif, c’est que j’était un tweener . Et maintenant c’est exactement ce que la NBA recherche.
Finalement, The Detroit News rappelle que le choix du camp des Pistons n’est pas anodin. Avec peu d’espace pour recruter de gros Free Agents et pas de bon choix de Draft, l’équipe de Motown pourrait être intéressée par Derrick Williams.
Le chemin est encore long pour l’ancien Timberwolve, qui va aussi tenter de séduire son ancienne équipe, ainsi que les Celtics. Même s’il jure que l’expérience chinoise lui a été bénéfique, il ne semble pas envisager son futur ailleurs qu’en NBA.