L'ancien Bad Boy de la NBA, Dennis Rodman est actuellement à Pékin et attend patiemment une autorisation pour se rendre en Corée du Nord où il noue une relation d'amitié très singulière avec le dictateur Kim Jung-Un. L’ex basketteur s'est déjà rendu à cinq reprises à Pyongyang depuis 2013 et essaie comme il le peut de développer le basket dans ce pays. Depuis son accession au trône coréen, Kim Jung-Un a intensifié son programme militaire en multipliant les essais nucléaires, afin d'être en mesure de cibler l'ensemble des Etats Unis. De son côté, le président américain Donald Trump a placé la Corée du Nord sur sa liste noire.
Un conflit géopolitique très tendu qui a de quoi inquiéter quand on connaît les personnalités de ces deux chefs d'état. Avec un pied dans chaque camp, The Worm est donc sorti de son trou pour jouer les ambassadeurs particuliers. Il souhaite apaiser les relations diplomatiques entre les deux pays grâce à la balle orange : il s’est mis en tête d’organiser un match de basket en Chine entre la Corée du Nord et une sélection U.S. issue de l’île de Guam, un territoire américain situé dans le Pacifique. Des propos recueillis par le Los Angeles Times :
Nous avons pensé à cela. Ce serait génial ! Les habitants de Guam sont tout à fait d’accord. Ils adorent l’idée. Vous avez également une équipe en Corée du Nord, donc faites venir ces gars de Pyongyang et jouez tous à Pékin.
En bon négociateur, Dennis Rodman a prévu de demander l’accord à l’ambassadeur de Corée du Nord aux Nations Unies :
Tout ce qu’ils ont à faire, c’est de dire oui. Et qu’est ce qui peut en ressortir au final ? Beaucoup de choses. J’ai vraiment l’intention d’y arriver. Vous serez tous en sécurité. Si vous êtes inquiets parce que vous pensez que Kim essaiera de bombarder les gars, je vous dis non.
Voir un individu comme Dennis Rodman prendre en main la diplomatie extérieure des Etats-Unis a de quoi faire sourire. Tantôt excentrique, tantôt dépressif, l’ancien champion NBA est bien la dernière personne à laquelle on penserait pour désamorcer un conflit international. Pourtant, l’homme d’affaires américain Simon Cockerell qui voyage régulièrement en Corée du Nord depuis 2002, affirme le contraire :
Dennis est le mec tout indiqué pour ce genre de travail. Parce qu’il ne ressemble pas aux images stéréotypées des américains peintes sur les murs des écoles. Il n’a de griffes à la place des mains ou d’autres choses comme cela. C’est un mec avec une apparence inhabituelle et il montre qu’il y a beaucoup plus de diversités à l’extérieur des frontières que ce qu’ils sont prêts à croire.