Après avoir attendu deux ans, l'arrivée de Dario Saric, les Sixers, par la force des choses, ne lui laissent pas le temps de s'acclimater à la Ligue. Pourtant, entre l'Euroleague avec l'Efes Istanbul et la NBA avec Philly, le fossé existe bel et bien. Les blessures cumulées de Ben Simmons (fracture du pied), Jahlil Okafor (genou droit) et Nerlens Noel (aine gauche) l'ont propulsé dans le cinq majeur de Philadelphie. Dans la foulée de ses bonnes prestations aux J.O. de Rio, Dario a enchaîné sur les deux premiers matchs de présaison avec un excellent pourcentage aux tirs (9/13) avant de subir de plein fouet la différence de niveau : 5/22 lors de ses 3 dernières sorties. Le coach Brett Brown admet avoir lancé son poulain très vite sur les parquets.
Je pense que Dario, dans des circonstances normales, aurait eu le temps de s'adapter plus confortablement. Bien sûr, j'ai été obligé de le jeter dans le feu de l'action. Mais, je parie qu'à la fin de l'année, quand on regardera dans le rétro, nous trouverons que cette situation l'a plus aidée que desservie.
Dario Saric n'est pas un rookie comme les autres. Il a déjà croisé le fer contre les plus grosses armadas européennes avec plus de 50 matchs d'Euroleague à son actif. Une expérience qui doit lui servir pour s'imposer en NBA. Bon rebondeur grâce à sa taille (2m08), le croate peut également évoluer au large pour shooter longue distance (40,3% à 3 points). Après s'être fait désirer par les Sixers, Saric est peut être trop pressé de montrer sa valeur.
C'est peut être parce que je suis encore jeune, mais je veux montrer aux gens que je suis capable de shooter et de jouer à ce niveau. Sûrement que je suis trop impatient de démontrer cela. Peut être est-ce cela le problème ? Je pense que je dois ralentir et y aller étape par étape. Si je fais ceci alors tout ira bien pour moi.
Le staff des Sixers continue de travailler avec le Croate, notamment sur l'alignement de ses pieds et le positionnement de ses mains jusqu'au coude quand il shoote. Saric doit également ajuster son tir par rapport à une ligne à 3 points plus loin en NBA. Des adaptations qu'il devra faire sur le tas, puisque Brett Brown compte bien utiliser son rookie à hauteur d'une vingtaine de minutes par match.