- SAISON 2020-2021
Terminant onzième de la Conférence Est, les Bulls n'ont pas su répondre aux maigres attentes des fans de la franchise de Windy City. Zach LaVine a pourtant brillé, marquant plus de 27 points par match et délivrant une moyenne de 5 assists... Mais ce n'était pas suffisant au nouvel all-star pour décrocher sa première participation aux playoffs NBA. Autour de lui, Coby White a encore déçu, malgré de meilleures décisions prises en attaque, ce dernier n'a pas réussi à prendre les rênes de notre mène, prouvant qu'il est beaucoup plus utile sur les lignes arrières grâce à sa vitesse et à son shot off-ball. Quant au célèbre Filandais Lauri Markkanen, plus d'excuses. Après de nombreuses petites blessures, il était temps pour Lauri Legend de prouver au reste de la NBA qu'il pouvait lui aussi briller en tant que big man. Enfin, si cela avait été son souhait... Le joueur s'est contenté de regarder les autres intérieurs des Bulls lui marcher dessus.
En ce qui concerne Patrick Williams, il fut une véritable révélation. Souvent comparé à des joueurs comme Kawhi Leonard et Jimmy Butler, le two-way player a tout de suite montré ses talents aux fans de la ligue nord-américaine. Très athlétique, excellent défenseur et détenteur d'un agréable tir mi-distance, Patrick avait tout d'un joueur NBA Ready. Néanmoins, sur beaucoup de matchs, ce dernier disparaissait, se rendant invisible pendant toute une partie de la rencontre. Mais nous ne lui en voulons pas, le jeune homme est déterminé et s'est entrainé tout l'off-season pour être prêt pour ce nouveau challenge. Le rookie wall est une étape qu'ont connu bon nombre de stars de la NBA.
Beaucoup de role players étaient également là pour tenter de combler les nombreuses failles de cette équipe des Bulls. Garrett Temple, Rian Arcidiacono, Daniel Theis (en deuxième partie de saison) étaient des soldats délites pour les taureaux de l'Illinois. Des joueurs polyvalents, se sacrifiant pour le bien de l'équipe. Mais là encore, l'équipe manquait cruellement de talent et le coaching efficace mais jugé simpliste de Billy Donovan n'a pas su aider l'effectif à atteindre leurs objectifs. La Trade Deadline fut donc une aubaine pour Arturas Karnisovas, Vice-Président de ce grand bourbier. Le but n'était pas de remporter des dizaines de matchs dès cette deadline passée, non. Mais plutôt de préparer l'équipe à ce qui allait suivre après la saison 2020-21, c'est-à-dire un changement radical. Au revoir Wendell Carter Jr et le contrat boulet de Otto Porter et souhaitons la bienvenue à Al Farouq Aminou et le pivot-shoteur Nikola Vucevic, fraîchement all-star. Karnisovas enverra également Daniel Gafford et Chandler Hutchison vers la capitale américaine en échange de Troy Brown et Mo Wagner. Ce dernier qui sera la pièce nous permettant d'acquérir Daniel Theis, guerrier nous ayant déjà quitté cet été.
- LES MOUVEMENTS DE L’INTERSAISOn
Arrivées : Lonzo Ball, DeMar DeRozan, Alex Caruso, Ayo Dosunmu (Draft), Marko Simonovic (Draft), Derrick Jones Jr, Stanley Johnson, Tony Bradley.
Départs : Lauri Markkanen, Ryan Arcidiacono, Thaddeus Young, Tomas Satoransky, Denzel Valentine, Garrett Temple, Cristiano Felicio, Al Farouq Aminou, Adam Mokoka.
- L’EFFECTIF
Meneurs : Lonzo Ball, Alex Caruso, Ayo Dosunmu, Devon Dotson.
Arrières : Zach LaVine, Coby White, Javonte Green.
Ailiers : DeMar Derozan, Troy Brown, Derrick Jones Jr.
Ailiers-forts : Patrick Williams, Stanley Johnson.
Pivots : Nikola Vucevic, Marko Simonovic.
- LE 5 MAJEUR
PG : Lonzo Ball, SG : Zach LaVine, SF : DeMar DeRozan, PF : Patrick Williams, C : Nikola Vucevic
Zach, Vucevic et Patrick restent dans le cinq majeur. Valeurs sûres de l'équipe, les deux all-stars et le jeune two-way players s'imposent comme des locks indiscutables de ce roster. Mais voyons voir qui sont les nouvelles recrues ? En la présence de Lonzo Ball et DeMar DeRozan, difficile de ne pas avoir la même approche. Ils n'ont peut-être pas joué une seule minute dans un match officiel en compagnie leurs camarades, néanmoins ils sont également sûrs de s'installer confortablement parmi les titulaires si les blessures les épargnent. En attaque, cela promet d'être violent. LaVine, Lonzo et Vucevic ont la capacité de déclencher de n'importe où, ce qui permettra un bon spacing sur le terrain. DeRozan et Williams, eux, n'ont certes pas un très bon tir du parking mais dégainent à mi-distance et attaquent sévèrement l'anneau, à l'instar de la star de l'équipe : Zach LaVine.
Le cinq majeur a l'air, à première vue, assez complet. Le bémol sera peut-être de l'autre côté du terrain, en défense, mais nous y reviendrons plus tard.
- LE BANC
Cette saison, le banc des Bulls semble avoir plus de profondeur et ce bien que beaucoup crient au manque d'adresse que l'effectif pourrait avoir. Sur la banquette, retenons les noms de Derrick Jones Jr et Alex Caruso qui feront extrêmement de bien à notre rotation. Pour le premier, nous connaissons tous ses qualités : très athlétique, dunkeur incroyable, le bondissant Jones pourra encore nous faire rêver en transition ou lorsqu'un boulevard s'offrira à lui. Une aubaine pour un meneur comme Lonzo qui pourra desservir des caviars aux différents kangourous de la bande. Malheureusement, la liste de ses qualités est bien maigre. Ne possédant pas un shot incroyable et s'éteignant souvent sur le terrain, l'ailier n'apportera pas une vraie complémentarité à cette effectif mais plutôt l'améliorera dans ses qualités déjà existantes dans un jeu proche du cercle.
Alex Caruso, lui, est une véritable pépite. Vénérez par les fans des Lakers, le guard n'a pas à rougir devant ses innombrables déclarations faites par les fans du Staples Center ou sur les réseaux sociaux. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une potentielle star, Caruso a l'âme d'un champion, c'est un joueur que n'importe quel grand joueur ou équipe rêverait d'avoir, ce sont en tout cas les mots d'un certain LeBron James. Et ce n'est pas faux, shoteur honorable, bon défenseur et véritable chien à tout faire dans une équipe, Alex Caruso a clairement une place prédéfinie à aller chercher cette saison dans l'Illinois.
Quant à Coby White, la venue de Lonzo, Alex et le recrutement du combo Ayo Dosunmu lui enlève enfin la gonfle en attaque. Longtemps, la question suivante se posait : Coby White est-il un meneur ou un arrière qui doit parfois jouer balle en main ? La réponse peut sembler simple pour les véritables fans de la franchise mais pas aussi évidente pour les intéressés de balle orange. Coby est plus efficace au poste 2, utilisant son déplacement sans ballon pour pouvoir se décaler à trois points et permettant des drives percutants. Espérons que cette nouvelle place (définitive) au poste d'arrière, derrière Zach LaVine lui permette d'accroitre son jeu et d'assurer le scoring de la second unit avec des joueurs tels que Caruso, Jones ou encore Stanley Johnson.
- LE JOUEUR À SUIVRE : Lonzo ball
Cette année, Lonzo Ball sera clairement le joueur à suivre cette saison. Oui, je vous entends, cela n'aurait peut-être pas été le choix de tout le monde. Dorénavant, trois former all-stars défilent dans l'Illinois et Lonzo, lui, ne fait pas encore partie de cette élite. Cependant, Lonzo Ball est selon moi le plus beau mouvement réalisé par le front-office des Bulls cette saison. N'ayant pas de véritable meneur qui tienne dans la durée depuis des années, les Bulls ont souffert d'un problème à la mène qui leur a toujours causé énormément de soucis en attaque. Pas d'organisation, des isolations à tire larigot et personne de compétent pour défendre le meneur adverse, les Bulls étaient clairement esseulés au poste 1. Dorénavant, cela n'est plus le cas. En effet, Lonzo coche toutes les cases d'un point guard élite de la grande ligue. Excellent défenseur sur l'homme, excellent organisateur et passeur, Lonzo s'était trouvé une bonne connexion avec le dominant Zion Williams aux Pelicans. Impactant considérablement le jeu, Lonzo était malheureusement trop inexpérimenté pour emmener Zion, Ingram et le reste de la troupe en playoffs dans une Conférence Ouest si dévastatrice.
Mais ce n'est pas tout, l'aîné de la famille Ball est loin de se reposer sur ses lauriers. Décrié pour son shot peu académique voire hilarant à son arrivée en NBA, le meneur a tout de même réussi à corriger son geste et par la même occasion créer un tir fiable à longue distance. Cette saison, il tournait à 14.6 points de moyenne et ce à 53% au tir dont 41% derrière la ligne à trois points ! Des pourcentages très honorables qui s'améliorent au fil des saisons.
À Chicago, Lonzo aura tout le matériel à sa disposition pour faire des étincelles. Sur les lignes arrières, il pourra déresponsabiliser Zach LaVine de la création afin qu'il puisse profiter de son propre jeu off-ball, redouté par tous ses adversaires. L'athlétique finisseur DeMar DeRozan pourra également profiter de l'impact de Lonzo pour profiter de cuts intéressants mais également pour dégainer à mi-distance, arme fatale de son répertoire. Sans oublier des joueurs comme Coby White, très bon de loin en catch-and-shot et également très rapide sur son premier pas et des intérieurs comme Nikola Vucevic et la nouvelle recrue Marko Simonovic, tous deux reconnus pour être des snipers derrières l'arc des trois points.
- LES PLUS
Zach LaVine superstar ? : Il l'a fait, c'est dorénavant acté. Zach LaVine est un all-star. Tournant à des moyennes dignes d'un candidat MVP, Zach a pris l'équipe sous son aile. Son shot s'est encore amélioré, notamment derrière la ligne à trois points mais a surtout montré qu'il pouvait réfléchir sur un terrain, eh oui. Le bondissant Zach a clairement travaillé sa sélection de tirs, sa prise de décision en attaque et son jeu off-ball est encore plus intéressant, ce qui lui a notamment permis de délaisser la gonfle à ses camarades, contrairement à la saison 2019-20 où certes le joueur était dominant mais ne faisait pas confiance à ses coéquipiers, ce qui l'obligeait à forcer l'isolation au détriment des systèmes de jeu et de l'homme démarqué.
Un poste de meneur cadenassé : On y est ! Soyez ravis, fans des Chicago Bulls, le poste 1 va peut-être enfin connaître un meneur digne de ce nom ! Lonzo Ball sera parfait dans son rôle d'organisateur et c'est d'ailleurs ce que l'équipe aura cruellement besoin. L'équipe est nouvelle, n'a donc pas l'habitude de jouer ensemble et trois joueurs (LaVine, Vucevic et DeRozan) dépassent la barre des 20 points par rencontre. Il sera essentiel que Lonzo et par extension, le head coach Billy Donovan puissent faire tourner le ballon. En back-up, les combo guards Caruso et Dosunmu (sans oublier Devon Dotson) sauront prendre le relais lors de la second unit, c'est en tout cas ce qui est espéré.
- LES MOINS
Une défense encore fébrile : Certes, Karnisovas a réussi à récupérer quelques talents défensifs. Lonzo, bien évidemment, Caruso ou encore Derrick Jones Jr qui régale régulièrement quelques actions défensives spectaculaires. Mais pour autant, cela est-il assez pour réussir à tenir sur la durée ? Au sein du cinq majeur, Lonzo et Patrick Williams tiendront le coup grâce à leur défense sur l'homme, mais pour les trois autres, cela semble plus compliqué. Zach LaVine s'est amélioré mais n'est toujours pas un défenseur régulier. Nikola Vucevic, lui, est une véritable passoire, trop soft autour du cercle (nous rappelant un certain Finlandais) et mauvais sur les switchs, le Monténégrin est une plaie de ce côté du terrain. Quant au dernier, DeMar DeRozan, plus besoin de le présenter. Un as du ballon en attaque, très bon lecteur des défenses adverses, légende au scoring au Canada mais réputé pour sa défense laissant à désirer. Ce qui nous fait un cinq majeur mauvais en défense, avec un banc s'installant dans des standards similaires avec des présences tels que Jones (et ses éclats de génie) ou Troy Brown qui a prouvé au coaching staff que sa venue en cours de saison était un réelle plus-value si on lui laissait l'occasion de s'exprimer sur les parquets.
Le poste 3 cruellement en-dessous : Dans cet effectif, tous les postes sont assurément doublés. Enfin, pas tout à fait... Bien qu'il y ait des ailiers dans l'équipe, le back-up de DeMar DeRozan est loin d'avoir été trouvé. Patrick et Stanley seront certainement affiliés au poste 4, ce qui correspond mieux à leurs profils. Jones peut effectivement jouer une vingtaine de minutes mais pour un ratio offensif peu avantageux. Troy Brown sera lui un Facteur X intéressant en défense et en transition mais ne permettant pas non plus de prendre la relève. Donovan devra faire preuve d'ingénieusité pour faire tourner cette équipe afin que leurs adversaires ne ciblent pas le poste 3 en attaque.
- L’AVIS DE LA RÉDACTION
Il est clair que l'équipe a considérablement changer de visage, des stars y font leurs entrées, des roles players devront s'imposer afin de faire tourner la second unit, si essentielle au bon déroulement d'un match et la Conférence Est est un lieu propice à la bagarre. La côte Est est ouverte, énormément d'équipes auront la possibilité de s'imposer dans la course vers le Graal, ce qui freine les espoirs de nos amis Chicagoans. Néanmoins, l'espoir est plus que jamais présent. Ne pas aller en playoffs avec un tel cinq majeur serait synonyme d'échec aux yeux des fans des taureaux. Un titre n'est pas du tout envisageable, l'équipe doit trouver ses marques, apprendre à jouer ensemble. Ce que les joueurs se sont efforcés à faire tout au long de l'été, à en croire les réseaux sociaux, il est donc temps de poser les bases qui permettront à cette équipe des Bulls de devenir un contender les saisons prochaines et de redorer le blason des Bulls, tâché la fin du duo Rose-Noah.
- BILAN PRÉVISIONNEL
Cette saison, la franchise mythique de l'Illinois devrait se positionner dans les dernières positions pour accéder aux playoffs. Eventuellement, entre la 6ème et la 8ème place. Notre bilan pour les Chicago Bulls serait de 42 victoires pour 40 défaites, l'équipe est là, il faut maintenant voir si l'alchimie sera également présente.