Le numéro un de la dernière draft, Markelle Fultz connaît un retard à l'allumage. Le jeune meneur ne déroge pas à la règle chez les Sixers qui veut que les rookies commencent la saison par une blessure. Fultz souffre de l'épaule droite, mais au contraire de Nerlens Noel, Joel Embiid ou Ben Simmons, il est bien aligné sur le parquet par le coaching staff. Certes, sa blessure est moins grave que ses coéquipiers, mais elle a de graves répercussions sur son jeu et surtout son adresse.
Sur les quatre rencontres de Philly, Fultz shoote à 33,3% (9 tirs sur 27), 50% aux lancers francs et n'a toujours pas tenté le moindre tir à 3 points. Des pourcentages aux antipodes de ses standards à la fac de Washington : 47,6% aux tirs dont 41,3% longue distance. Selon son agent Raymond Brothers, le rookie a reçu des injections de cortisone dans l'épaule pour calmer ses douleurs, ce qui explique le changement dans sa mécanique de shoot. Interrogé par le Philadelphia Inquirer, le coach Brett Brown se veut rassurant sur les mauvaises habitudes que pourraient développer Fultz qui a du mal à lever le bras pour armer son tir :
Non, je ne m'en fais pas. Je suis surtout conseillé par le staff médical. C'est pour cela que je ne suis pas plus inquiet et personne n'a de craintes là dessus. Comme je l'ai dit à Markelle, ce n'est pas cela qui va le caractériser. Cette première saison ne va pas le définir. Du coup, nous nous concentrons sur tous les autres aspects de son jeu qui, eux, vont le suivre. Et jusqu'ici, il se conforme aux attentes que ne reflètent pas ses statistiques.
Même son de cloche chez le meneur des Sixers qui reste confiant dans ses capacités.
Je fais ce que je peux pour mettre le ballon dans le cercle. Au bout du compte, je sais que j'en suis capable. Mes coéquipiers le savent aussi et les entraîneurs également.
Annoncé titulaire lors du training camp, Brett Brown a fait un rétropédalage en plaçant finalement Fultz sur le banc. Le Sixer devenant ainsi le premier numéro un de draft à être remplaçant depuis un certain Anthony Bennett… Bien sûr, la comparaison s’arrête là, mais il est difficile de savoir à quoi jouent les Sixers en s’obstinant à aligner leur meneur blessé. D’autant plus que la franchise ne manque pas de solution à la mène : Ben Simmons assure le playmaking de l’équipe, Jerryd Bayless nommé dans le 5 majeur retrouve des couleurs (13.3 points à 52,8% aux tirs) et TJ McConnell peut toujours rendre des services sur de courtes séquences. La prudence serait d’écarter Markelle Fultz des parquets le temps de sa rééducation. Est-ce que Phila fera ce choix ? Rien n’est moins sûr…