Bradley Beal, l'arrière des Washington Wizards, réussit un début de playoffs intéressant. Le bon moment pour Inside Basket de retracer le parcours du jeune joueur. A 20 ans, le joueur originaire de Saint Louis dans le Missouri a atteint son rêve : jouer en NBA.
- Un parcours sans faute avant le grand saut en NBA
Beal commence à faire parler de lui dès le lycée. Il faut dire qu'en plus de jouer pour son lycée de Chaminade Prepatory school à Saint Louis, il joue déjà pour l'équipe USA des moins de 17 ans. Les USA remportent la médaille d'or contre la Pologne (111 à 80) tout en étant invaincu dans la compétition (8 matchs, 8 victoires). Aux côtés de Michael Kidd-Gilchrist, Tony Wroten ou Andre Drummond, Beal sort déjà du lot. Il est nommé dans le meilleur 5 de la compétition mais reçoit surtout le trophée de MVP. Avec 18 points de moyenne par match, il montre déjà des qualités indéniables : sang-froid et capacité à tirer. Parallèllement son année senior (2010-2011) au lycée est aussi très bonne : 32,8 points, 2,7 passes, 5,3 rebonds, 2,7 interceptions et 2 contres de moyenne. Il est alors l'un des meilleurs lycéens de l'Etat du Missouri et de tout le pays. Logiquement, il obtient le trophée Gatorade du meilleur joueur du pays.
En 2011, il rejoint l'université de Floride et l'équipe des Gators qui a vu passer de très bons joueurs NBA (David Lee, Joakim Noah par exemple). Cela faisait déjà quelques années qu'il savait qu'il serait un Gator puisqu'il avait visité la fac en 2009 et avait donné son accord de principe. En 37 matchs, il réussit des performances intéressantes : 14,8 points, 6,7 rebonds et 2,2 passes. Il montre un peu plus son talent : le shoot à 3 points et sa capacité à prendre feu dans les moments importants. Durant son année, il est régulièrement récompensé et réalisera de très belles statistiques (20 points, 8 rebonds et 5 passes contre Kentucky notamment). A la fin de la saison, il n'y a cependant aucun doute à avoir, Beal va se présenter à la draft.
Beal est pressenti pour être choisi dans les 4 premiers de la draft. A ses côtés, il doit batailler avec Anthony Davis et Michael Kidd-Gilchrist ou encore Dion Waiters. Si le 1er choix semble donné à Davis, Beal pouvait espérer être choisi par Charlotte en 2ème position ou en 3ème position par Washington. Finalement, il est choisi en 3ème position et rejoint donc les Wizards de John Wall. C'est le début de sa carrière professionnelle.
- Une montée en puissance d'un joueur qui n'a peur de rien
L'arrivée de Beal fait saliver les fans des Wizards. Il faut dire que l'équipe a du mal à passer un cap et tout le monde sait que John Wall doit être épaulé. L'ajout de Beal est donc un nouvel espoir. Si la mayonnaise prend, ce duo pourrait faire très peur. Des doutes cependant persistent : vont-ils réussir à jouer ensemble ? Le rookie choisit de porter le numéro 3 en l'honneur d'Allen Iverson (il était fan étant jeune).
Sa saison rookie est plus que convaincante. Il est nommé rookie du mois de décembre et de janvier. En moyenne sur son année, il tourne à 13,9 points,3,8 rebonds et 2,4 passes. Le 4 janvier, il score 24 points (son record) contre les Nets et il est logiquement invité à participer au Rising Stars du All-Star Game. Mais la saison des Wizards reste difficile et Beal doit mettre un terme prématurément à sa saison début avril pour une blessure à la jambe. Mais peu importe, il a montré de bonnes choses et donne l'espoir. Très bon tireur, il a montré qu'il pouvait être clutch dans cette ligue. Il est logiquement nommé dans le 5 rookie de l'année et finit 3ème dans le trophée de rookie de l'année.
A l'aube de la saison 2013-2014, les fans attendent beaucoup de Wall et Beal. Ils ne vont pas être déçus. Beal débute parfaitement sa deuxième saison et le 11 octobre, il fait un carton avec 34 points contre le Thunder. Le 11 février, il bat son record contre Memphis avec 37 points. Il a progressé dans tous les secteurs du jeu : 19,5 points, 4,5 rebonds et 4,5 passes. Il se complète parfaitement avec John Wall et l'ajout de joueur comme Nene fait passer un cap à cette jeune équipe. Le sophomore progresse et gagne en maturité. Il n'hésite pas à prendre le jeu à son compte. Capable de pénétrer, d'aller au dunk comme tirer à 3 points, il est l'un des maillons essentiels des Wizards.
Les Wizards sont actuellement en playoffs contre les Bulls. Ils mènent 2-0 dans la série et Beal n'y est pas pour rien. Sur le second match, il est à 26 points, 7 rebonds, 2 passes et 1 contre. Le gamin commence à prendre du galon et a confiance, comme l'atteste ce début de tension avec le meneur des Bulls Kirk Hinrich. Les Wizards pourraient bien passer le premier tour si la paire Wall-Beal répond présent. Dans tous les cas, Beal s'est installé durablement dans cette équipe et dans le paysage NBA. Joueur discret, Washington a dans tous les cas trouvé son tueur silencieux.