Boston Celtics 2024-2025 : Un héritage à défendre

Boston Celtics 2024-2025 : Un héritage à défendre

Boston Celtics - Jayson Tatum - Jaylen Brown - Jrue Holiday - Joe Mazulla

Après une saison exceptionnelle où les joueurs du Massachusetts ont dominé leurs adversaires, les Celtics n’ont qu’un objectif en tête : défendre leur titre NBA. Parviendront-ils à maintenir leur supériorité ?

  • La saison 2023-2024

 

Été 2023. La saison vient de se finir dans l’État du Massachusetts. Boston vient de se faire sortir par le Heat de Miami (4/3) aux portes des Finales NBA. Sur les cinq dernières saisons (2019-2023), les Celtics ont participé à cinq séries de playoffs et ont atteint deux finales NBA.

 

Déterminée à décrocher le titre, la direction sera particulièrement active sur le marché des transferts pour aider la franchise à atteindre son objectif ultime.

 

Alors, quels sont les principaux changements ? Les apports de Jrue Holiday, Neemias Queta et Kristaps Porzingis viennent compenser les départs de Marcus Smart, Malcolm Brogdon, Grant Williams et Robert Williams.

 

Dès le début de la saison, Joe Mazulla trouve très rapidement sa formule magique avec le cinq majeur suivant : Jrue Holiday - Derrick White - Jayson Tatum - Jaylen Brown - Kristaps Porzingis.

 

Sur le banc, le départ de Brogdon permet à Payton Pritchard de retrouver du temps de jeu, tandis que Sam Hauser, avec son excellent pourcentage à trois points, joue un rôle précieux en scorant 9 points par match. Le vétéran Al Horford apporte de la stabilité dans la second unit et Luke Kornet relaie efficacement ses coéquipiers avec 15.7 minutes de jeu.

 

À l'issue de la saison, l'équipe celte réussit à se hisser à la première place de la Conférence Est, affichant un impressionnant bilan de 64 victoires pour seulement 18 défaites. À noter qu'au cours de l'histoire de la NBA, seules trois équipes ont surpassé ce bilan, à savoir les Bulls de Chicago (72-10 en 1995-1996), les Warriors de Golden State (73-9 en 2015-2016) et les Lakers (65-17 en 2000-2001).

 

Les Celtics abordent donc les playoffs avec une confiance indéniable, prêts à surmonter tous les obstacles, même face à des équipes affaiblies comme Miami ou Cleveland. Lors du premier tour des playoffs, ils éliminent le Heat avec facilité, s’imposant 4-1 avant de se mesurer à la franchise de l’Ohio, où ils réitèrent leur succès par un score similaire.

 

Finales de Conférence. Les Celtics réalisent un sweep impressionnant contre les Pacers de l’Indiana (4-0), avant de se préparer à affronter les Dallas Mavericks en Finales NBA.

 

Tout au long de la saison, l’engagement des joueurs et du staff a permis au groupe celte de progresser de manière significative. Avec des automatismes bien rodés, des joueurs talentueux et polyvalents, et un coaching audacieux, Boston a su s’imposer 4-1 en Finales NBA. Grâce à ce titre supplémentaire, la franchise totalise désormais 18 trophées depuis sa création !

 

Une réussite complète, c’est ce qu’il faut retenir des Leprechauns version 2023-2024. Bravo messieurs !

 

  • Les mouvements de l’intersaison

 

- Baylor Scheirerman (pick 30), Anton Watson (pick 54)

- Svi Mykhailiuk (Utah), Oshae Brissett (libre)

- Lonnie Walker, Ron Harper Jr, Dmytro Skapintsev

 

  • L’effectif 2024-2025

 

Meneurs : Jrue Holiday, Payton Pritchard, Ron Harper Jr, JB Davidson

Arrières : Jaylen Brown, Derrick White, Lonnie Walker, Jaden Springer

Ailiers : Jayson Tatum, Sam Hauser, Jordan Walsh, Drew Peterson, Baylor Scheierman, Anton Watson

Ailiers-forts : Kristaps Porzingis, Xavier Tillman

Pivots : Al Horford, Luke Kornet, Neemias Queta, Dmytro Skapintsev

 

  • Le cinq majeur

 

Meneur : Jrue Holiday

Arrière : Derrick White

Ailier : Jayson Tatum

Ailier-fort : Jaylen Brown

Pivot : Al Horford

 

On ne change pas une équipe qui gagne. La recette ? Un back-court solide, tant au niveau offensif que défensif incarné par Jrue Holiday et Derrick White. Avec respectivement 12,5 points à 48 % de réussite aux tirs (dont 42,8 % à trois points) et 15,2 points à 46,1 % (dont 39,6 %), le duo représente un atout majeur pour la franchise de Boston. De plus, leur aptitude à orchestrer le jeu, combinée à leur intelligence tactique et à leur habileté à faire des passes, s'avère précieuse sur demi-terrain. Dans le secteur défensif, on a affaire à des joueurs très engagés. Alliant rapidité, agilité et sens du placement, les Américains parviennent à neutraliser de nombreuses attaques adverses tout en réalisant des interceptions.

 

Les Jay Brothers seront de retour dans le cinq majeur avec toujours la même ambition : ramener un nouveau titre à la franchise. Même si leur entente se limite au terrain, Tatum et Brown réussissent à combiner leurs talents pour travailler ensemble, une dynamique qui dure depuis huit ans.

 

Malgré un été difficile avec Team USA, Jayson Tatum a su se distinguer en playoffs, avec des moyennes de 25,0 points, 9,7 rebonds et 6,3 passes en 40,5 minutes, bien qu’il ait manqué de régularité au tir. Considéré comme une pièce maîtresse de l’équipe, Tatum a prolongé pour cinq ans chez les Boston Celtics, avec le plus gros contrat de la NBA (315 millions de dollars). Cette décision démontre la confiance que la franchise place en lui en tant que leader.

 

Durant l'été 2023, Jaylen Brown a signé un contrat dépassant les 300 millions de dollars, une somme astronomique que JB a pleinement justifiée durant l’année écoulée. Une solide saison régulière et une campagne de playoffs exceptionnelle, c’est ce que l’on retiendra de lui en 2024. Capable de tourner à 24 points de moyenne et 53% au tir en PO, l’ailier américain a été sacré MVP des Finales de Conférence Est et MVP des Finales NBA, un exploit mémorable ! Non retenu par Team USA pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 (merci Nike ?), Jaylen Brown aura probablement à cœur de se surpasser et de montrer une nouvelle fois l'étendue de son talent.

 

Le seul ajustement à prévoir sera au poste de pivot, avec la blessure de Kristaps Porzingis, out jusqu'en décembre. Al Horford devrait débuter les matchs, rapidement relayé par Luke Kornet (ou inversement).

 

Avec une moyenne de 26,8 minutes de jeu par match durant la saison précédente, le vétéran Al Horford est loin d’avoir dit son dernier mot. Ses performances lors des playoffs, avec une moyenne de 9,2 points, 7,0 rebonds et 2,1 passes décisives, en témoignent. Il entame désormais sa 19e saison dans la Grande Ligue. Joueur polyvalent, il peut facilement alterner entre les postes 4 et 5 et son intelligence de jeu lui permet de faire les choix appropriés sur le terrain. Solide en défense, il protège efficacement le panier et a la capacité de défendre aussi bien contre les intérieurs que les extérieurs, ce qui constitue un atout majeur. C’est un scoreur fiable capable de marquer aussi bien près du panier qu'à longue distance. En résumé, Al Horford représente le joueur idéal pour tout entraîneur. Mais attention, il est essentiel de veiller sur lui, car à 38 ans, la longueur de la saison pourrait le fatiguer. Des rotations judicieuses sont donc attendues de la part de Joe Mazulla.

 

  • Le banc

 

Quelques changements pour la reprise de la saison 2024-2025. Après avoir remporté le titre NBA, les Celtics misent tout de même sur la continuité. Les prolongations de Derrick White, Sam Hauser et des trois intérieurs Neemias Queta, Xavier Tillman et Luke Kornet illustrent la confiance que la franchise du Massachusetts accorde à ces joueurs.

 

Avec Payton Pritchard et Sam Hauser à sa tête, le banc des Celtics reste solide et bien garni. Sans stars apparentes, l'équipe peut toutefois s'appuyer sur une expérience collective réussie des playoffs, en dehors des recrues comme Lonnie Walker, Ron Harper Jr et Dmytro Skapintsev.

 

L’ancien ailier des Spurs, qui débute sa huitième saison en NBA, a certainement envie de prouver sa valeur. Depuis 2022, il n’a pas réussi à trouver de stabilité, d’abord avec les Lakers puis avec les Nets. Cet été, aucun contrat ne lui a été proposé, et il a été placé sous le statut « Exhibit 10 » avec les Celtics. Ce n’est que récemment qu’il a signé un contrat d’un an avec Boston. Lonnie Walker évoluera dans la seconde unit et profitera des espaces créés par ses coéquipiers pour mettre en avant qualités offensives. L'arrière affiche une moyenne de 9,9 points en carrière avec un pourcentage de réussite aux tirs de 42,2 %.

 

Ron Harper Jr et Dmytro Skapintsev ajoutent de la profondeur au banc malgré leur manque d’expériences. Au sein d'une équipe où l'éthique de travail est exemplaire, ils n'auront d'autre choix que de progresser.

 

Ainsi, presque tous les postes sont doublés, voire triplés, à l’exception de celui d’ailier fort. Avec la blessure de Kristaps Porzingis, le bon vieux Al devrait prendre le relais. Mais qui prendra le rôle de back-up ? La saison passée, Luke Kornet et Neemias Queta ont offert de belles séquences aux Celtics. Avec Horford vieillissant, ils devraient avoir plus de temps de jeu, permettant à l’intérieur dominicain de se reposer davantage en vue des playoffs.

 

Un fort potentiel se dégage chez les rookies, et Jordan Walsh mérite une attention particulière. Sélectionné en 38ème position de la Draft 2023, le sophomore possède des qualités indéniables, notamment une grosse activité en défense et une fiabilité notable dans son tir à mi-distance (42.7% avec les Maine Celtics en G-League).

 

Choisi en 30e position lors de la Draft 2024, Baylor Scheirerman a démontré l'étendue de son potentiel durant la Summer League. Son altruisme, ses aptitudes défensives et son tir à trois points laissent envisager qu'il pourrait obtenir des minutes dès cette saison avec les Celtics.

 

Lors de la Summer League, Anton Watson (choisi en 54e position) a prouvé son efficacité près du panier tout en montrant qu’il peut aussi scorer à trois points. On retiendra particulièrement son activité au rebond et en défense, des qualités qui correspondent parfaitement à l’ADN des Celtics.

 

  • Le joueur à suivre : Payton Pritchard

 

L’ancien joueur des Ducks de l’Oregon entame déjà sa cinquième saison avec dans l'État du Massachusetts. L’an dernier, il a obtenu une prolongation de contrat et est désormais lié à la franchise jusqu’en 2028.

 

Principal back-up de Jrue Holiday, Pritchard a progressivement regagné la confiance de son entraîneur, passant de 13,4 minutes en moyenne par match en 2022-23 à 22,2 minutes en 2023-24, en saison régulière.

 

Meneur de jeu dynamique et tenace, il s’est imposé comme un atout précieux en sortie de banc grâce à sa polyvalence.

 

Dans le secteur offensif, son côté sniper en fait une réelle menace offensive. Affichant de solides statistiques la saison dernière (9.6 points, 3.2 rebonds, 3.4 passes en moyenne), le point guard de 26 ans a su mettre en avant toutes ses qualités, malgré un temps de jeu limité. Sa capacité à limiter les pertes de balle (0,7 par match) combinée à une vision de jeu intelligente en font un atout précieux.

 

Sur le plan défensif, Pritchard compense son manque de taille par une intensité et une énergie constante. Il se montre souvent très actif dans la pression sur le porteur de balle et dans la défense sur les lignes de passes.

 

Sa pré-saison laisse également entrevoir de belles promesses, avec une efficacité impressionnante lors de son premier match : 21 points en seulement 24 minutes sur le terrain, et 6 passes décisives.

 

On espère voir Joe Mazulla l'impliquer davantage dans ses rotations, pour viser les 27-28 minutes. Sa mentalité de guerrier et son engagement devraient lui permettre de progresser et de prendre davantage de responsabilités.

 

  • Les plus

 

L'équipe présente une multitude d'options offensives, notamment grâce aux Jay Brothers, mais il est important de souligner qu'elle compte également d'excellents joueurs de ballon rond à leurs côtés. Pour rappel, durant la saison 2022-2023, Jrue Holiday a marqué en moyenne 19,2 points par match pour les Milwaukee Bucks, tandis que Kristaps Porzingis a tourné à 23,2 points par rencontre avec les Washington Wizards. 

 

Lors de la saison précédente, Sam Hauser a brillé le 18 mars 2024 face aux joueurs de la capitale, en inscrivant 30 points, tandis que Payton Pritchard a quant à lui marqué 38 points contre cette même équipe, un mois plus tard. En résumé, chaque joueur a la capacité de briller lors d’un match, et il est très probable que quatre, voire cinq d'entre eux, atteignent plus de 15 points par match dans la saison à venir.

 

En défense, Jrue Holiday est un véritable chef d'orchestre capable de défendre presque toutes les positions, il a été nommé dans la deuxième équipe défensive de la saison régulière. Derrick White, pour sa part, tournait à 1,2 contre et 1 interception par match (23-24), le propulsant également dans cette équipe. Sur les postes 3 et 4, Jayson Tatum et Jaylen Brown peuvent défendre efficacement contre des ailiers athlétiques, en se relayant. Dans la raquette, Porzingis affichait une moyenne de 1,9 contres par match la saison précédente, soutenu par Al Horford, qui apportait 1 contre par rencontre.

 

Globalement, Boston bénéficie d'un large éventail d'options des deux côtés du terrain.

 

Une identité offensive et défensive

Première au rating offensif l’année dernière (122,2), le groupe celte offre un jeu solide lorsqu’il est sur le terrain. Caractérisé par du jeu rapide, leur capacité à marquer en transition et à exploiter les espaces grâce à des joueurs polyvalents comme Jayson Tatum et Jaylen Brown a été essentielle pour leur succès. Avec des pourcentages impressionnants de 48,7 % à mi-distance et de 38,8 % à trois points, les Celtics maximisent leurs opportunités de marquer. Cette précision leur permet de maintenir une pression constante sur les défenses adverses.

 

Cette saison, l'identité défensive des Celtics a beaucoup été marquée par la défense en zone (2-3). L'équipe, à la fois agressive et physique, a misé sur la polyvalence et une communication efficace pour neutraliser ses adversaires, notamment grâce à Jrue Holiday et Derrick White. Kristaps Porzingis endosse souvent le rôle de roamer, sa grande taille faisant de lui un protecteur de cercle redoutable. Dans les faits, les chiffres de la saison 2023-2024 révèlent que les Celtics sont la deuxième équipe qui concède le moins de tirs au cercle, avec une faible efficacité pour leurs adversaires sur ces tentatives (quatrième de la NBA). À l'issue de la saison, l'équipe celte a terminé deuxième en termes de rating défensif, concédant 110,6 points par match.

 

L’expérience d’un champion en titre

La confiance acquise lors des Finales NBA constitue un atout majeur pour la saison à venir. Les joueurs de Boston ont désormais une meilleure compréhension du chemin à parcourir pour acquérir le titre suprême. Ils savent que l'éthique de travail et les sacrifices sont essentiels. De plus, un état d'esprit positif sera crucial pour surmonter les nombreux défis à venir.

 

  • Les moins

 

Le cas Porzingis

Malgré une saison en demi-teinte avec seulement 57 matchs disputés, le Letton est à nouveau blessé et devrait faire son retour en décembre. Avec ses 2m18, Kristaps Porzingis s'impose comme un protecteur de cercle redoutable et une menace offensive grâce à son tir extérieur. Fort de ses 20,1 points à 51,6 % de réussite (dont 37,5 % à trois points) et 7,2 rebonds, l’ex-Wizard a rapidement trouvé ses repères chez les Celtics.

 

Peut-on réellement s'appuyer sur lui lors des moments décisifs ? La réponse est mitigée. Blessé au mollet fin avril, Porzingis fait son retour pendant les Finales de Conférence contre les Dallas Mavericks. Pour trois matchs seulement. Il joue 21, 23 et 16 minutes lors des trois rencontres. Sa meilleure performance est le 7 juin, avec 20 points et 6 rebonds.

 

Les Celtics pourront-ils vraiment compter sur lui tout au long de la saison ? Si une autre blessure venait à survenir, la saison de Boston pourrait se compliquer. À surveiller de près…

 

Les blessures

Ces dernières années, la franchise du Massachusetts a été relativement épargnée, mais il ne faut pas oublier qu’une saison NBA est longue. Par ailleurs, Jrue Holiday avait manqué quelques matchs lors de la saison 2023-2024 en raison d'une contusion à l’épaule droite ("Dead Arm Syndrome"), et Kristaps Porzingis a dû subir une opération cet été pour une déchirure du rétinaculum médial (cheville gauche).

 

Une blessure d'un des piliers de l'équipe pourrait tout chambouler à Boston, à l'image de ce qui s'est passé cette saison à Miami (Jimmy Butler) et Cleveland (Donovan Mitchell). Joe Mazulla et son staff devront prendre des décisions avisées tout au long de la saison, quitte à accorder davantage de responsabilités aux joueurs en sortie de banc.

 

La mise en vente de la franchise

La franchise est actuellement valorisée à environ 5 milliards de dollars. Cependant, à ce stade, nous ne disposons d'aucune information concernant le futur acquéreur. Dans tous les cas, la vente de celle-ci se fera progressivement, avec des parts qui seront transférées au futur propriétaire au fil du temps. Une question demeure : le changement de propriétaire pourrait-il profondément transformer l'écosystème de la franchise ? Affaire à suivre...

 

  • Bilan prévisionnel

 

C’est l’esprit clair que les Celtics s’apprêtent à reprendre la saison 2024-2025. Après avoir dominé la Conférence Est et triomphé en finales NBA, le groupe celte n'a qu'un seul objectif : enchaîner un back-to-back pour regagner le titre suprême.

 

Les Leprechauns devraient survoler la Conférence Est, avec les Sixers et les Knicks à leurs trousses, et aborder les playoffs avec l'avantage du terrain. Boston semble être dans une position idéale pour conquérir de nouveau le titre de champion NBA.