- LA PREDICTION DU DEBUT DE SAISON
Après une saison 2017/2018 surprise très réussie, on pouvait deviner que la continuité allait permettre à Indiana de se maintenir dans les hauteurs de la conférence Est. La rédaction d’Inside Basket avait pronostiqué un bilan de 48 victoires et 34 défaites. Nous avions visé juste, puisque c’est exactement ce qu’il s’est passé (48-34). La concurrence est dans le rétro.
- L’EFFECTIF 2018/2019
Meneurs : Darren Collison, Cory Joseph, Aaron Holiday
Arrières : Victor Oladipo, Tyreke Evans
Ailiers : Bojan Bogdanovic, Doug McDermott, Wesley Matthews
Ailiers-forts : Thaddeus Young, Domantas Sabonis, T.J Leaf, Alize Johnson
Pivots : Myles Turner, Kyle O’Quinn, Ike Anigbogu
- LES CHIFFRES DE LA SAISON
Classement : 5ème de la conférence Est, 2ème de la division Centrale.
Attaque : 109.4 pts/match (18ème de NBA)
Défense : 106 pts encaissés/match (3ème de NBA)
Meilleur marqueur : Victor Oladipo avec 18.8 points par match
Meilleur rebondeur : Domantas Sabonis avec 9.3 rebonds par match
Meilleur passeur : Darren Collison avec 6 passes par match
Meilleur intercepteur : Victor Oladipo avec 1.7 interceptions par match
Meilleur contreur : Myles Turner avec 2.7 contre par match
Meilleur pourcentage : Domantas Sabonis avec 59 % aux tirs.
- LA SAISON 2018/2019
Avec un Victor Oladipo déterminé à confirmer son titre de Most Improved Player 2018, les Pacers attaquaient la saison 2018/2019 dans la continuité de la précédente avec la ferme intention de jouer les troubles fêtes à l’Est. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a diablement bien marché ! Ce collectif a su déjouer de nombreux pronostics pour s’inviter durant quelques mois sur le podium de la conférence Est. Bien installés à la 3ème place du classement, ils enchaînaient les victoires sans pour autant attirer les projecteurs ou la hype de la sphère médiatique. Souvent mésestimée, cette équipe s’est basée cette saison sur une valeur inébranlable, la défense. Avec 104.7 points encaissés par match en moyenne, les Pacers sont devenus la meilleure défense de la ligue, loin devant Miami ou même Utah. Sans qu’un joueur se détache du lot, c’est le collectif qui poussait ces performances solides avec des joueurs de grande expérience comme Darren Collison ou Thaddeus Young qui font partie de l’élite à leurs postes respectifs. Ajoutez à cela la hargne de Victor Oladipo et ses presque 2 interceptions par match, et la domination de Myles Turner avec 2.7 contres par match (meilleur contreur de la NBA) et vous obtenez la meilleure défense de la ligue. On rappelle qu’aucun joueur des Pacers n’a été nommé dans les All-Defensive Teams, un véritable scandale qui prouve une nouvelle fois l’illégitimité de ces trophées.
Tout allait bien, mais ça ne pouvait pas durer. Le 24 Janvier 2019, dans un match face aux Raptors, Victor Oladipo s’écroule et c’est tout l’Indiana qui s’effondre. Rupture du tendon du quadriceps droit, la saison du franchise player des Pacers venait de s’arrêter brutalement. Après l’horreur, il fallait donc se relever et repartir au combat pour l’armée d’Indiana. Cependant, ils étaient grandement amoindris. Avec Victor Oladipo, ils avaient un bilan de 32 victoires pour 15 défaites et la troisième place de la conférence Est. Sans lui, la fin de saison régulière se soldera par un difficile 16-19 soit un bilan négatif et une chute à la cinquième place qui leur enlevait l’avantage du terrain au premier tour des playoffs. Pourtant, les Pacers se sont bien battus sans Oladipo avec quelques victoires mémorables, mais cet effectif manquait terriblement d’un leader offensif. La 18ème attaque de la ligue voyait toutes ses lacunes exposées sans franchise player, ce qui les rendaient faciles à défendre. Au courage, ils allèrent tout de même en playoffs pour affronter des Celtics dans la tourmente. Mais le starsystem n’a pas du tout joué en leur faveur et leur attaque d’une immense faiblesse (la barre des 100 points dépassées une seule fois, Game 4) provoqua un sweep sévère, cruel mais on ne peut plus logique.
- LE MEILLEUR MOMENT DE LA SAISON
Comme on vous l’a dit, il y a eu une saison avec et sans Victor Oladipo dans l’Indiana. Le meilleur moment de leur exercice 2018/2019 en est la preuve vivante. Au début de la saison, dans un match à fort suspense face aux Celtics, il a fallu un Oladipo de très grande classe. Dans le money-time, il envoya une bombe du parking sur la tête de Kyrie Irving pour reprendre l’avantage sur le fil du rasoir dans un match qui semblait déjà perdu. Les commentaires de ce tir sont déjà iconiques. ‘’Another One… Another One ! Another Oooone !!!’’. Ils décrivent bien toute la passion qui anime Indianapolis derrière ces Pacers. La remontée fantastique face au Thunder en Mars dernier est une mention honorable parmi les meilleurs moments de cette saison.
- LE PIRE MOMENT DE LA SAISON
Sportivement, le sweep des Celtics est sans doute à placer en tête des pires moments de cette saison 2018/2019. Mais finalement, il n’est que la continuité de quelque chose que l’on savait déjà : les Pacers ne sont pas les mêmes sans Victor Oladipo. Malgré tous leurs efforts et un collectif qui ne s’est jamais désolidarisé, ils ne peuvent prétendre à concurrencer les meilleures équipes de l’Est sans lui. Alors le pire moment de cette saison est bien évidemment arrivé le 24 Janvier dernier, lorsque la saison de Victor Oladipo s’est brutalement arrêtée. Après ça, les perspectives pour la fin de saison et les ambitions des Pacers n’étaient plus du tout les mêmes. Pour une fois, on vous évite un nouveau visionnage de cette terrible blessure.
- LES POINTS POSITIFS
La défense. On vous l’a dit, ça a été la plus grande force des Pacers la saison dernière. Peu médiatisés, ils terminent avec la meilleure défense de la NBA et le troisième meilleur defensive rating. Un effort tellement collectif qu’il ne place aucun joueur dans une All-NBA Defensive Team. Avec cette force, ils étaient un prétendant sérieux aux finales NBA jusqu’à la blessure de Victor Oladipo.
Un cœur énorme. L’autre grand atout de cette équipe, c’est son âme, ses tripes, bref, son cœur énorme. Les joueurs apparaissaient survoltés à presque tous les matchs ce qui faisait des Pacers une équipe vraiment agréable à regarder. Darren Collison, Thaddeus Youg ou même Myles Turner représentaient cet état d’esprit à merveille. L’art de jouer aux bulldogs féroces sur chaque action, chaque ballon qui traine, et chaque opportunité de pousser l’adversaire dans ses moindres retranchements. Cet état d’esprit, à associer avec leur défense exceptionnelle, prouve une nouvelle fois que la défense est avant tout un effort mental à faire en NBA. Les plus grandes défenses sont celles qui possèdent les joueurs les plus déterminés.
Une raquette explosive. Dans cet esprit, leur raquette a toujours été un fer de lance. Dans un style de jeu assez old-school via une Pace parmi les plus lentes de la NBA (25ème). Alors forcément, cela ne passe pas par du run and gun. Avec ou sans Oladipo, les ballons étaient souvent téléguidés vers la raquette derrière un trio de feu : Thaddeus Young, Domantas Sabonis et Myles Turner. Ils représentaient tous les trois 40 points et 23 rebonds par match pour les Pacers la saison dernière. Dans un style très différent, ils se comptaient parfaitement pour faire souffrir les défenses adverses. Excellents au poste, ils pouvaient aussi sanctionner sur quelques tirs extérieurs. Enfin, leur défense était à l’image de l’équipe, avec Myles Turner (meilleur contreur de la NBA) en chef de file.
- LES POINTS NEGATIFS
La santé de Victor Oladipo. C’est dur à admettre, mais Victor Oladipo est un joueur à la santé fragile. Après ses genoux en 2017 et son pied en 2018, c’est cette fois le quadriceps droit qui a lâché pour le plus grand malheur de son équipe. Cette fois, c’est la blessure la plus grave de sa carrière et elle peut inquiéter pour le futur du joueur. C’est le genre de blessure dont il faut du temps pour se rétablir, tant elle affecte l’explosivité d’un athlète. Pour un joueur qui aime driver comme Oladipo, c’est forcément un problème. Ce franchise player accompli reviendra en cours de saison prochaine, et il devra prouver qu’il est toujours le même.
Une attaque incertaine. Comme évoqué précédemment, l’attaque des Pacers s’est donc montrée très faible la saison passée. Victor Oladipo sauvait les apparences dans un premier temps, mais la donne a changé après son départ. Sans lui, la balle circulait souvent sans que rien ne se passe et les Pacers pouvaient craquer nerveusement sur des séquences où ils pouvaient ne plus marquer pendant de longues minutes. Un point à travailler la saison prochaine, pour que le travail défensif face encore plus mal à l’adversaire sur des sanctions de l’autre côté du terrain.
La fin de la continuité. Cet été, la continuité jusque-là prônée dans l’Indiana a touchée à sa fin. Darren Collison, Thaddeus Young, Bojan Bogdanovic, Wes Matthews et Cory Joseph ont tous fait leur valise vers des horizons différents. T.J McConnell, T.J Warren, Malcolm Brogdon, Jeremy Lamb et Justin Holiday arrivent dans le sens inverse. Pour l’instant, on peut se demander si les Pacers gagnent réellement en talent avec ces choix. Plus encore, on peut réellement craindre qu’ils perdent ce qui faisait leur identité avec la perte de 5 joueurs essentiels à l’état d’esprit qui régnait au sein de cette franchise.
- LE BILAN
Une saison en demi-teinte à l’heure de faire le bilan, grandement causée par la blessure terrible de Victor Oladipo. Cette équipe déterminée aux valeurs défensives exemplaire a montré ses limites lorsque les matchs importants et les playoffs se sont dressés sur leur chemin. Des choix forts ont été effectués cet été. Cependant, la date du retour de Victor Oladipo risque une nouvelle fois de conditionner leur prochaine saison.
- LE TOP DE LA SAISON : LE 10 meilleurs DUNKS DES PACERS