L'été 2018 aura été celui de la transformation physique pour Jahlil Okafor. Trop lent et hors de forme durant toute la saison dernière, le pivot a perdu du poids et semble beaucoup plus mobile dans les vidéos de ses derniers entrainements. Pour survivre en NBA, Okafor n'a pas d'autre alternative que de faire évoluer son jeu : très fort offensivement au poste bas, il lui manque en revanche un tir extérieur fiable et une défense correcte près du cercle, deux éléments quasi indispensables dans la Ligue actuelle. Pestiféré à Philadelphie puis oublié en bout de banc à Brooklyn, les Pelicans semblent être déjà sa dernière chance pour se stabiliser en NBA. Invité dans le podcast de CJ McCollum, l'intérieur n'a pas caché son engouement pour la franchise. Il rejoint l'un de ses modèles, Anthony Davis, un natif de Chicago tout comme lui :
Je suis hyper enthousiaste de faire partie de l'organisation des Pelicans. J'étais à la Nouvelle-Orléans la semaine dernière et il y avait plusieurs gars là-bas. AD était l'un de ceux-ci. Vous savez, c'est un gars de Chicago, donc j'ai toujours été en mesure de le regarder et de le surveiller parce que quand j'étais en première année, lui était le senior le plus important de tout le pays. J'ai pu faire la même chose. Puis, il est allé à Kentucky et a remporté le championnat national. Puis, je suis allé à Duke et je l'ai copié en gagnant aussi le championnat. Il a toujours été un repère pour moi. Il n'est pas beaucoup plus âgé que moi, mais un modèle dans le chemin du succès et tout ce qu'il fait pour aller dans le bon sens. Donc, je suis ravi de faire équipe avec lui et de le côtoyer au quotidien.
Habitué à la culture de la gagne dans ses années collège et universitaire, Jahlil a connu l'inverse à son arrivée en NBA. Drafté par les Sixers de Sam Hinkie, il commence d'entrée par une saison de tanking. Puis, barré par l'exclosion de Joel Embiid, il échoue aux Nets qui ne remportent que 28 matchs. Pour la première fois de sa jeune carrière, Okafor a l'opportunité de jouer pour un contender aux playoffs. Pour mettre toutes les chances de son côté, le pivot a bossé ses lacunes durant la pause estivale :
Chez les Pelicans, je rejoins une équipe qui aspire à remporter le championnat. Toute l'organisation baigne dans une culture de la gagne. Ce n'est pas quelque chose auquel j'ai été habitué depuis que je suis en NBA ; c'est en quelque sorte l'inverse. Ce qui cloche chez moi, c'est ma défense et le rebond. J'ai dit aux entraineurs que j'en suis conscient et de toute évidence, ils le savent aussi. Mais, ils ont compris que je suis prêt à 150% pour tout faire ce qui est nécessaire pour gagner. J'ai pris les mesures adéquates cet été pour devenir un meilleur rebondeur et un meilleur défenseur. Je me déplace mieux et je suis vraiment impatient que ça commence.