Sur un plan purement statistique, Andre Iguodala est chèrement payé. 9,3 points (47%, 35% à 3pts), 4,6 rebonds et 4,2 passes en 33 minutes de jeu. C'est tout simplement sa deuxième plus mauvaise saison en 9 ans de NBA.
Certains fans et certains médias déplorent de voir que l'ancien Sixer n'est plus à la hauteur offensivement, pourtant Iggy est connu pour un féroce défenseur et c'est bien là tout le problème. Car avec seulement 4,6rbds, Iguodala enregistre la plus mauvaise saison de sa carrière sur ce terrain, et niveau interception, c'est à peine 1,6. Pas de quoi en faire un défenseur de l'année.
Alors pourquoi reste-t-il 33 minutes sur le terrain pour un rendement aussi maigre ? Tout simplement parce que son impact sur le terrain ne se chiffre pas, et que le Warrior pourrait très prétendre au titre de défenseur de l'année.
Connu pour être une sangsue, il a développé une autre qualité défensive, notamment depuis qu'il a rejoint l'ouest la saison dernière : les sorties d'écran. Les pick-and-rolls ou encore les simples écrans pour créer les décalages sont légions à l'Ouest. Mais Iggy est toujours là, il ne lâche pas sa proie et surtout il est capable de couvrir la raquette dans le jeu de transition. Malheureusement, ce genre d'impact n'est pas quantifiable, et les performances de LeBron James, de Kevin Durant et de Carmelo Anthony face aux Warriors peuvent faire mentir un tel jugement.
Autre point très positif, la protection du ballon. Jouer en attaque c'est bien, conserver le ballon c'est mieux et Iggy a largement progressé dans ce secteur avec seulement 1,7 pertes de balles cette saison, alors que l'année dernière, il semait 2,6 ballons en moyenne. La défense n'était pas le fort des Warriors la saison passée, et Iguodala est arrivé à Golden State pour justement apporter ce petit plus, qui fait de gros ravages. Iggy est une pièce maîtresse du jeu des Warriors comme le prouve ce bilan de 6 victoires et 7 défaites quand l'ancien Sixer n'est pas sur le terrain.
Elle est loin sa saison 2007-2008 où il carburait à 19,9 points, 5,4 rebonds et 4,8 passes. Aujourd'hui, Iguodala est une référence de la défense, mais encore une fois, la NBA va privilégier les chiffres plutôt que les prestations sur le terrain pour désigner le meilleur défenseur de l'année. Une injustice de plus dans les trophées individuels.