Place à la finale !

Ces derniers jours se déroulaient les demi-finales des playoffs WNBA. Deux affrontements aux scénarios bien différents, mais qui ont vu les meilleures équipes de saison régulière s’imposer.

 

On s’attendait à une confrontation pleine de surprises entre une équipe qui semblait meilleure dans la qualité de jeu et une autre qui avait l’avantage de l’expérience. Finalement, Connecticut a dominé ce face-à-face dans le jeu et Los Angeles avait l’air d’être l’équipe sans expérience. Totalement bousculées dans tous les compartiments, les Sparks n’ont jamais su trouver la solution. Résultat : -9, -26 et -22 pour finir à la maison et un sweep dans les règles de l’art. Et si les joueuses ne sont pas exemptes de tous reproches, c’est surtout le coaching de Derek Fisher qui est pointé du doigt. Incapable de s’adapter au fur et à mesure des rencontres, l’ancien joueur des Lakers a même mis sur le banc Candace Parker pendant presque tout le dernier match (seulement 11 petites minutes jouées), de quoi susciter l’incompréhension chez les médias et aussi (surtout) la principale intéressée.

 

 

Au-delà de cet échec criant côté Sparks sur lequel il faudra revenir plus tard, on doit déjà souligner la très belle performance collective du Sun. Bousculées en début de premier match, les joueuses du Connecticut n’ont rien lâché et sont revenues lentement mais sereinement dans la partie avant de s’imposer et finalement ne plus jamais laisser la moindre chance aux Sparks sur les autres rencontres. Toutes les joueuses ont apporté leur pierre à l'édifice, avec en tête une épatante Jasmine Thomas et une décisive Courtney Williams.

 

 

 

On annonçait cette rencontre comme déséquilibrée en apparence mais avec des motifs d’espoir pour les Aces. Les joueuses de Las Vegas n’auront pas démérité, loin de là, mais l’armada Mystics était finalement plus forte, plus expérimentée à ce niveau de compétition et s’est donc imposée face aux Aces. Le premier match a failli ressembler au match piège pour Washington mais une grande Elena Delle Donne en fin de rencontre a pris le dessus pour faire gagner son équipe de deux petits points. Les Mystics sont arrivées ensuite dans le Nevada avec trois balles de match (2-0) et le plein de confiance. Au match 3, les Aces ont pris largement le dessus face à des joueuses de Washington semblant perdues en attaque et totalement dominées par Liz Cambage à l’intérieur. Les deux équipes se sont donc retrouvées au match 4 qui aurait pu relancer totalement la série en cas de victoire des Aces. La rencontre fût dure, stressante pour les fans et passionnante à suivre, à l’image de la série. Et dans les dernières minutes c’est Emma Meesseman qui est sortie de sa boite après des matchs 1 et 2 déjà exceptionnels. La belge a rentré les tirs qu’il fallait et les Mystics se sont imposées sur le fil face aux Aces. Washinton va en finale pour la deuxième fois de suite (3-1).

 

 

 

On y est, le moment tant attendu depuis le début de cette saison est arrivé. Très logiquement, ce sont les deux équipes les plus fortes et les plus régulières tout au long de la saison qui ont obtenu le droit de combattre pour le Saint-Graal.  Que ce soit au coaching, en attaque ou en défense, on est pas loin d’avoir ici ce qui se fait de mieux en WNBA. Avantage du terrain : Washington avec la première place acquise en saison régulière. Avantage de la forme physique : Connecticut qui a sweepé Los Angeles alors que les Mystics ont vécu un véritable combat en quatre matchs en demi-finale. Avantage de l’expérience : Washington qui joue là sa deuxième finale de suite et qui compte parmi ses rangs des joueuses déjà bien expérimentées au haut niveau comme Elena Delle Donne ou Kristi Toliver.

 

Pour tous les autres points, difficile de voir un quelconque avantage. Certes au coaching Mike Thibault a l’habitude des grands rendez-vous, mais Curt Miller a fait ses preuves depuis quelques années et il a su à de nombreuses reprises s’ajuster sur cette année 2019, chose qui lui manquait un peu lors des précédentes éditions. De plus, il a su insuffler un élan de motivation  supplémentaire cette saison avec une véritable hiérarchie dans son effectif. En défense, le Sun ne laisse aucun panier facile à son adversaire, mais est-ce que ce sera suffisant face à l’effectif archi-complet des Mystics ? Les joueuses de Washington ont eu pas mal de problèmes face à Las Vegas en demi-finale certes, mais Connecticut possède un effectif plus similaire à celui de Washington et donc les Mystics devraient se retrouver face à des matchups plus classiques pour elles. Washington part favori de cet affrontement mais le Sun est une équipe revancharde qui veut prouver qu’elle n’a pas volé sa place jusque-là.