Washington Wizards saison 2015-2016

Voici le guide des Washington Wizards pour la saison NBA 2015-2016.

 

La fin de saison a certainement laissé un goût amer aux supporters de la capitale, après l'élimination en demi finale de la Conférence Est. Il s'en est fallu d'un cheveu que les Wizards pousse Atlanta à un match 7 décisif. Pour une fraction de seconde, le clutchissime Paul Pierce s'est vu refusé un missile qui aurait arraché la prolongation. Du haut de ses 37 printemps, le joueur avait déjà planté la banderille finale lors du Game 3 sur un step back de folie pour une victoire 103 à 101. Autre motif de regret, la blessure de John Wall lors de l'entame de la série. Avec 5 fractures au niveau de la main et du poignet, le playmaker des Wizards a dû ronger son frein sur le banc. Son absence a laissé des boulevards à Jeff Teague et autre Dennis Schröder.

 

Dommage, pour une équipe qui restait avant cela sur un sweep. Opposé au 1er tour à Toronto, Washington s'est offert une promenade de santé au Canada. Seul le Game 1 fut très disputé, mais dans le sillage d'un Paul Pierce encore décisif, Washington a réussi à climatiser une salle archicomble. Les Wizards ne seront plus inquiétés par la suite et balayent des Raptors en quatre matchs.

 

Auparavant en saison régulière, les hommes de Randy Wittman ont montré deux visages. Attaquant le championnat tambour battant, les Wizards enchaînent les victoires et ce malgré l'absence du sniper Bradley Beal. Ils finissent l'année 2014 sur l'excellent bilan de 22 victoires pour 9 défaites. Confortablement installé dans le peloton de tête à l'Est, Washington va subitement plonger à partir de janvier. L'attaque patine, l'adresse fait défaut aux lignes arrières et le banc ne parvient pas à suppléer le coup de mou des titulaires. L'équipe termine la saison sur la jante avec un bilan décevant de 24 victoires pour 27 défaites en 2015.

 

 

Bilan : 46 victoires – 36 défaites
Classement : 5ème de la Conférence Est. 2ème de la Division Southeast
Attaque : 98,5 points marqués (17ème attaque)
Défense : 97,8 points encaissés (10ème défense)
Meilleur marqueur : John Wall (17,6 points)
Meilleur rebondeur : Marcin Gortat (8,7 rebonds)
Meilleur passeur : John Wall (10,0 passes décisives)
Meilleur intercepteur : John Wall (1,7 interception)
Meilleur contreur : Marcin Gortat (1,3 contre)
Meilleur pourcentage : Marcin Gortat (56,6 % de réussite aux tirs)

 

 

Meneurs : John Wall, Ramon Sessions, Garrett Temple, Ish Smith
Arrières : Bradley Beal, Gary Neal, Alan Anderson
Ailiers : Otto Porter, Jared Dudley, Kelly Oubre, Martell Webster
Ailiers forts : Nene Hilario, DeJuan Blair, Drew Gooden
Pivots : Marcin Gortat, Kris Humphries, Josh Harrellson

 

 

PG : John Wall, SG : Bradley Beal, SF : Otto Porter, PF : Nene Hilario, C : Marcin Gortat

 

 

A défaut d'être magique, le banc des Wizards est bien rempli avec des joueurs expérimentés qui connaissent parfaitement le job de doublure. Le backcourt avec Ramon Sessions, Gary Neal et Alan Anderson cumule 20 ans d'expérience NBA. Un soir de main chaude, l'un de ces joueurs peut amener plus de 20 points. Les autres soirs, ils se contenteront de faire souffler les titulaires. A l'aile, Jared Dudley devrait continuer d'apporter son adresse tout en sobriété. Le rookie Kelly Oubre va aussi avoir une carte à jouer. Auteur d'une summer league prometteuse (16,8 points et 5,7 rebonds), il aura tout son temps pour prendre la mesure du jeu NBA.

 

La grosse interrogation vient du secteur intérieur. Avec l'âge, Drew Gooden semble oublier qu'il doit jouer dans la peinture et passe beaucoup de temps derrière la ligne à 3 points. Le gobeur de rebonds DeJuan Blair n'a aucun apport offensif. Kris Humphries, toujours vaillant et besogneux, risque de se sentir bien seul dans les rotations sous le cercle.

 

 

Le tandem John Wall et Bradley Beal. La traction arrière de Washington n'a pas d'équivalent dans la Conférence Est, hormis peut être Derrick Rose et Jimmy Butler à Chicago. Leur seule présence dans l'effectif est une assurance tous risques pour les playoffs. All Star indiscutable, John Wall a encore progressé cette année dans son pourcentage aux tirs (44,5%) et à la passe avec 10 caviars distribués en moyenne. A la baguette, le meneur alterne parfaitement le jeu en pénétration, les décalages pour les shooteurs et la recherche des intérieurs. Son entente avec l'artilleur Bradley Beal reste la pierre angulaire de l'attaque des Wizards. En l'absence de Wall lors des playoffs, Beal s'est mué en véritable leader sur le parquet, finissant les phases finales à 23,4 points de moyenne.

 

La complémentarité de Nene et Marcin Gortat. Même vieillissante, la paire intérieure des Wizards reste très compétitive. Intimidateur dans la raquette, Nene est une arme de dissuasion en défense. Bon passeur pour un big men, le brésilien arrive souvent à mettre son compère polonais en position idéale près du cercle. Depuis son arrivée dans la capitale, Gortat est la troisième menace offensive (12,7 points, 9,1 rebonds et 1,4 block).

 

La jeunesse des ailiers. Après une saison rookie passée à observer le jeu, Otto Porter est enfin sorti de l'ombre l'an passé, en relais de Paul Pierce. Il a réalisé d'excellent playoffs avec une ligne de stats encourageante : 10 points, 8 rebonds et 1,8 passe. Le départ de The Truth pour les Clippers, lui laisse le champs libre à l'aile. A lui de confirmer ses bonnes prestations. A ses côtés, Kelly Oubre, 20 ans, seulement, est l'un des prospects de la dernière draft. Les deux joueurs représentent l'avenir du club sur les ailes.

 

 

En l'absence de Pierce, qui sera le go-to player de l'équipe ? L'an dernier, systématiquement la dernière balle revenait dans les mains de Pierce. Quelle sera désormais la hiérarchie dans le money time ? Leader des Wizards, la première option devrait être John Wall, mais son pourcentage, même en hausse, reste suspect. Bradley Beal est encore jeune mais il pourrait hériter de la gonfle en fin de match. Ses prestations en playoffs l'an passé ont séduit Randy Wittman et il pourrait devenir ce clutch player qui manque à l'effectif.

 

Manque d'intérieurs de talent. Le départ de Kevin Seraphin pour la Grosse Pomme n'a pas vraiment été comblé. Le Français, sous exploité dans les systèmes de l'équipe, déployait une grosse énergie dans la raquette. Ramenées sur 36 minutes, les stats du Guyanais parlent d'elles-mêmes : 15,2 points, 6,4 rebonds, 1,7 contre. En cas de pépins physiques des titulaires, son absence risque de se faire cruellement sentir.

 

Une attaque qui s'enraye. Pendant la seconde partie de championnat, l'attaque de Washington fonctionnait sur courant alternatif. Randy Wittman a souligné le manque de rythme de son équipe et les difficultés de scorer sur jeu placé. Les Wizards sont en dessous de la moyenne NBA pour les points marqués avec une timide 17ème place dans ce classement.

 

 

Randy Wittman l'a annoncé lors du Media Day : les Wizards vont expérimenter le small ball cette saison. Il mise sur la jeunesse de son groupe et la rapidité du tandem Wall-Beal pour dynamiser son attaque. Il ne serait d'ailleurs pas impossible qu'il décale Otto Porter au poste 4 et laisse Nene sur le banc. En privilégiant le recrutement d'extérieurs, le coach souhaite favoriser l'adresse de loin. Cette stratégie peut payer en saison régulière pour s'adjuger un fauteuil confortable en playoffs. Il comporte toutefois un risque d'usure et de fatigue des titulaires pour les phases finales. Les Wizards auront du mal à passer le cap du second tour. Il leur manque pour cela, une troisième menace offensive pour former un Big Three. Il sera intéressant de suivre l'été prochain, le cas Kevin Durant. Si le natif de Washington décidait de rentrer au bercail, on ose imaginer ce que donnerait son association avec John Wall et Bradley Beal.

 

 

47 victoires – 35 défaites - entre la 4ème et la 6ème place à l'Est