Une équipe, un joueur : Ricky Rubio, enfin un meneur pour guider les Suns
Chaque nouvelle saison réserve son lot d'intrigues et de questionnements. Comment cette équipe va intégrer sa nouvelle superstar, quelle place sera attribué à son rookie vedette ou quel joueur parviendra à tirer son épingle du jeu suite aux bouleversements d'effectifs. C'est la question qu'Inside Basket s'est posé concernant l'ensemble des franchises. Aujourd'hui, penchons nous sur l'arrivée de Ricky Rubio à Phoenix.
- Contexte
Délivrance. C'est ce qu'on dû ressentir les fans des Suns en apprenant la signature de Ricky Rubio. Finissant l'aventure avec le Jazz d'un commun accord, l'Espagnol a décidé de rejoindre Phoenix pour un joli contrat. Surtout, les Suns mettent enfin la main sur un meneur titulaire convenable. Depuis le trade d'Eric Bledsoe au début de la saison 2017-2018, Phoenix accumulait les meneurs de seconde zone (Elfrid Payton, Isaiah Canaan, Tyler Ullis). La liste est longue et le besoin d'entourer Devin Booker ainsi que Deandre Ayton devenait primordial. Pendant ses deux saisons dans l'Utah, Ricky Rubio s'est refait une santé et a gouté par deux fois aux playoffs. L'intérêt du récent General Manager des Suns, James Jones, pour l'élégant meneur réside dans ses qualités de gestionnaire et de passeur orpère. En ayant signé Rubio, il espère pouvoir mettre en valeur ses deux protégés et retrouver un semblant de compétitivité dans l'Arizona.
- Analyses & enjeux
Avec Ricky Rubio, les Suns savent ce qu'ils ont récupéré et ne devraient pas avoir de surprises (quoi que, on se demande parfois ce que les dirigeants des Suns ont en tête). Sur le papier, l'Espagnol semble être le complément idéal au duo Booker/Ayton. Meneur à l'ancienne, Rubio sait parfaitement gérer l'attaque d'une équipe. Tel un chef d'orchestre, il décompose les systèmes du coach afin de parfaitement servir ses coéquipiers. On peut parfois lui reprocher de monopoliser le ballon au début d'une possession mais il est capable de se mettre en retrait comme on a pu le voir avec Donovan Mitchell. En progrès sur son playmaking, Devin Booker réclamera (logiquement) le droit de remonter la balle assez régulièrement. Ce qui est certainement le plus excitant concernant l'arrivée de Rubio est sa future relation sur pick and roll avec Deandre Ayton. L'an dernier, on a que trop rarement vu le pivot recevoir la gonfle à la suite d'un écran. Que ce soit pour roller vers le panier ou jouer le pick and pop, Ayton devrait pouvoir se délecter des caviars envoyés par Ricky Rubio.
Même si son shoot extérieur reste sa faiblesse criante, Ricky Rubio a montré quelques légers progrès dans ce domaine au Jazz (35% à 3pts lors de sa première saison puis 31% l'an dernier). Son intelligence et son toucher reste ses forces lorsqu'il s'agit de trouver la brêche dans la défense adverse et de conclure ses actions de près. Si la priorité n'a jamais été la défense chez les Cactus, il y aura aussi une up-grade de ce côté là du terrain. Même lorsqu'il est battu, Ricky Rubio sait admirablement orienter son adversaire. Son ex-coéquipier Rudy Gobert ne dira pas le contraire. Cela pourra être l'occasion pour Deandre Ayton de briller aussi dans sa moitié de terrain, lui dont la protection d'arceau reste son talon d'Achille.
- Attentes & Perspectives
En premier lieu, l'arrivée de Ricky Rubio apporte à Phoenix une donnée essentielle et souvent galvaudée en NBA : la stabilité. Les interrogations sur le titulaire à la mène ne feront l'objet d'aucun doute, Ricky Rubio un point c'est tout. Un atout précieux pour le nouvel arrivant au poste de head-coach Monty Williams et une attention dont n'avait pas bénéficié son prédécesseur, Igor Kokoskov. L'expérience de Rubio pourrait être une ressource de plus pour Monty Williams qui n'a pas toujours connu des succés en tant qu'entraîneur principal. De plus, l'effectif des Suns semble enfin avoir une structure cohérente. Autour de Ayton, on a recruté plusieurs shooteurs comme Dario Saric ou Frank Kaminsky ainsi que les rookies Ty Jerome ou Cameron Johnson afin d'espacer le terrain. Traditionnement, Monty Williams est un entraîneur privilégiant l'attaque et le jeu rapide. Avec un pivot aussi mobile que Ayton, un passeur de génie comme Rubio, un scoreur comme Booker et une ribambelle de snipers, les Suns semblent être équipés pour jouer convenablement. Prétendre aux playoffs serait très audacieux mais proposer (enfin) un basket de qualité à Phoenix paraît tout à fait envisageable.
Vous pouvez également retrouver les numéros précédents de la série juste ici :
Shai Gilgeous-Alexander (Oklahoma City)
Malik Monk (Charlotte Hornets)