Une équipe, un joueur : Al Horford, l'élément qu'il manquait aux Sixers ?

Chaque nouvelle saison réserve son lot d'intrigues et de questionnements. Comment cette équipe va intégrer sa nouvelle superstar, quelle place sera attribué à un rookie vedette ou quel joueur parviendra à tirer son épingle du jeu suite aux bouleversements d'effectifs. C'est la question qu'Inside Basket s'est posé concernant l'ensemble des franchises. Aujourd'hui, focus sur Al Horford qui a quitté les Celtics pour rejoindre un concurrent direct de l’Est : les Sixers.

 

Beaucoup de possibilités avaient été envisagées avant l’été, mais si une signature était inattendue, c’est bien celle de Al Horford chez les Sixers ! Dès fin Juin, on pensait même qu’Horford ne négocierait qu’avec Danny Ainge après avoir refusé son option joueur à 30 millions pour obtenir un nouveau contrat avantageux autant pour Boston que pour ses finances personnelles. Au lieu de ça, il a donc décidé de partir à Philadelphie chez un grand rival de la Green Army pour un contrat impressionnant. Son départ des Celtics est une surprise mais ne va cependant pas à l’encontre de toute logique. Après la saison tant décevante de la franchise à Kyrie Irving l’an passé, les dégâts collatéraux d’un vestiaire où une ambiance délétère régnait se sont directement fait ressentir dans la décision du vétéran. Horford a obtenu 110 millions sur 4 ans à du haut de ses 33 balais. Il touchera ainsi encore plus de 25 millions la saison à 37 ans. Pourtant, ce craquage de tirelire n’est pas forcément une mauvaise idée pour les Sixers. Avec le départ de Jimmy Butler, il fallait réagir en apportant une nouvelle pièce majeure dans cette équipe et un apport de choix en défense. Alors qui de mieux que Al Horford ? Qui de mieux qu’un vétéran qui a toujours été reconnu pour son leadership et sa défense à Atlanta comme à Boston.

 

 

Le choix de Al Horford est un véritable pari pour les Sixers. En remplaçant Jimmy Butler (extérieur) par un intérieur, ils font le choix de surcharger la raquette dans un domaine où Joel Embiid a déjà dominé l’an passé. Comme on vient de vous le dire, Horford va améliorer en premier lieu la défense des Sixers. Là où Philly affichait le 15ème defensive rating de la ligue l’an passé, l’arrivée de Horford va rendre cette raquette insupportable à jouer pendant que la défense de Butler est largement compensée par Josh Richardson. Tout est en place pour transformer cette défense moyenne en une forteresse imprenable et les faire grimper dans le Top 5 de la ligue dans cette catégorie.

 

L’autre point clé de l’arrivée de Horford dans ce dispositif se trouve dans la nouvelle organisation de l’attaque. Tout d’abord, les Sixers perdent un porteur de balle avec le départ de Butler. Ben Simmons aura donc plus de responsabilités à la création et si Horford sait faire tourner les extérieurs sans le ballon autour de lui en tant que porteur, ce ne sera pas son rôle principal ni ce qu’on attend de lui. Comme on vous l’expliquait cette semaine, les Sixers vont tenter de contrecarrer toutes les normes de la NBA moderne en misant sur du ‘’Tall-Ball’’. Pour faire simple, aucun joueur du 5 majeur ne sont pas des spécialistes du tir extérieur à Philly puisqu’ils tournaient tous à moins 36% de réussite de loin la saison dernière. Une statistique insuffisante pour régner dans ce domaine. Dans un style très old-school, les Sixers vont donc devoir assimiler cette contrainte et centraliser leurs offensives dans la raquette. Leur capacité à percuter avec intensité sera déterminante.

 

 

Les attentes sont claires à Philadelphie, il faut atteindre les finales NBA. Le All-In de l’an passé n’a pas fonctionné, mais Elton Brand en tente un autre cette saison d’une certaine façon. Les Sixers n’attendent pas qu’Horford fasse gagner cette équipe lorsqu’il aura 37 ans mais dès maintenant. La capacité d’adaptation à un nouveau système de ce joueur qui n’a connu que 2 franchises auparavant sera à surveiller de très près. On peut tout de même affirmer sans crainte que Al Horford va apporter toute son expérience et son leadership aux Sixers, et surtout à Joel Embiid qui pourrait exploser encore davantage et raréfier ses erreurs s’il est bien conseillé par ce vétéran avec autant de vécu. Offensivement, peu d’attentes seront placées sur Horford même s’il devra apporter un minimum. Sa capacité à sanctionner de loin sera également sollicitée. La statistique déterminante sera son Win Share. Si avec Horford les Sixers gagnent plus de matchs et vont plus loin en playoffs, alors cette signature aura été une réussite et ce peu importe ses chiffres individuels.

 

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