Un été décisif à venir pour les Suns
Après une saison catastrophique, les Suns vont tenter de se reprendre. Selon Mat Ishbia, tout est à refaire pour remettre la franchise sur de bons rails.
Une attaque correcte mais sans plus, une défense catastrophique, pas de Playoffs, ni de play-in, un des 10 plus mauvais bilans... alors que c'est la plus grosse masse salariale de la ligue. Les Suns sont d'assez loin l'équipe la plus décevante de la saison qui vient de s'écouler. Malgré la venue de Mike Budenholzer et quelques signatures malignes l'été dernier, Phoenix a sombré. L'heure de se remettre en question et de prendre de grosses décisions.
Cela a commencé quelques heures après la fin de saison. Le premier fusible : Mike Budenholzer. Licencié, il s'agit du troisième coach remercié par Mat Ishbia depuis sa prise de fonction en 2022. Pour les dirigeants, cela complique la tâche afin de trouver un candidat : difficile pour l'élu de durer dans l'Arizona. Même pour des techniciens référencés, comme le montre le départ de l'ex des Bucks, mais aussi de Frank Vogel avant lui.
L'heure d'une profonde autopsie des soucis. Et ce, des joueurs jusqu'à l'actionnariat. En conférence de presse, Ishbia a fait part de sa déception face aux journalistes.
Saison embarrassante, n'est-ce pas ? Décevante, terrible. J'ai vu tous les matchs comme vous et personne n'est satisfait, personne n'est heureux. Que ce soit moi, le Front Office, les coachs, les joueurs, les responsables marketing et les agents de sécurité. C'était un échec.
Le milliardaire ne fuit pas ses responsabilités et promet du changement pour la saison prochaine... avec une autre mentalité.
Je suis responsable en donnant la vision et le ton au sein de l'organisation et je n'ai pas fait du bon travail. [...] Vous verrez plus de joie sur le terrain, des joueurs s'aider les uns les autres. [...] Je veux une équipe dont tout le monde est fier. Il doit y avoir une identité similaire à Phoenix. Du courage, de la détermination, de l'éthique de travail, de la joie. Nous n'avons rien eu de tout ça.
Selon les informations de The Athletic, James Jones, General Manager de la franchise depuis 2017, est en fin de contrat en juin. Quelle sera la suite pour lui ? Cette question devra rapidement être réglée. La Draft est dans deux mois et arrivera très vite. Car oui, les Suns ont un pick malgré tous les trades. Le problème : ce n'est pas leur choix. Fin janvier, les Suns ont monté un échange avec le Jazz afin de récupérer des choix de Utah. Ainsi, ils auront l'occasion de prendre un jeune talent en fin de premier tour cette année. Sauf miracle, ce ne sera pas un top prospect mais cela peut rapidement devenir rentable. Les joueurs de fin de premier tour ne sont pas chers. Une bonne occasion pour trouver un role player utile dans l'immédiat, pour un excellent rapport qualité-prix.
Sans surprise, du mouvement aura lieu concernant l'effectif. D'où la nécessité d'avoir rapidement fixé le sort du GM. Il devra trouver un coach qui pourra s'inscrire dans la durée. Mais aussi s'accorder sur le futur groupe. Selon ESPN et The Athletic, l'objectif est de construire autour de Devin Booker. Devenu meilleur scoreur de l'histoire de la franchise, l'arrière est au coeur du projet. Eligible à une prolongation de 150 millions de dollars sur deux ans, les Suns lui offriront ce contrat d'après Brian Windhorst. Quant au joueur, il n'a pas changé d'avis et a toujours fait savoir qu'il voulait faire l'intégralité de sa carrière à Phoenix.
Les deux gros autres dossiers : Bradley Beal et Kevin Durant. Pour le premier, son contrat est toujours problématique. Sa no trade clause rendant illusoire toute possibilité d'échange si la destination ne convient pas à l'ancien des Wizards. Dès lors, il faudra faire avec lui... ou le convaincre de quitter le navire. Pour Durant, la situation est bien différente. L'ailier de 36 ans sera agent libre en 2026. Mis sur le marché sans son aval lors de la trade deadline, les insiders d'ESPN rapportent que le joueur sera probablement transféré. Les dirigeants vont travailler avec son agent pour trouver une destination. Cinq équipes ont été mentionnées pour accueillir KD : le Heat, les Wolves, les Rockets, les Spurs et les Knicks. Le joueur gagnera 55 millions de dollars l'an prochain. Cela nécessitera donc un énorme trade. Phoenix est dans le second apron, ce qui complique tout échange : les Suns ne peuvent ni encaisser du cap, ni ajouter un joueur au package.
Les travaux ont commencé avec le départ de Mike Budenholzer. Mais les chantiers restent nombreux pour rendre l'équipe compétitive et gagner en flexibilité. Il faudra confirmer la direction sportive à la tête de la franchise... ou en trouver une nouvelle. Plus cette question sera réglée rapidement, plus les Suns seront en position de faire des choix pertinents pour leur futur. Mat Ishbia a promis que des titres arriveront dans l'Arizona. Pour l'heure, on en est loin encore.