Un brin de Shaun Livingston chez Shai Gilgeous-Alexander

Le nouveau meneur des Clippers a peut-être provoqué en vous un retour vers le passé. Une sortie de lubie où vous vous remettez à revoir Shaun Livingston sous le maillot des Voiliers. Les similitudes avec Shai Gilgeous-Alexander sont présentes, de manière indéniable. Est-ce que l'histoire sera cette fois-ci différente ? L'avenir nous le dira.

En 2004, l'équipe des Clippers était en pleine reconstruction. Son historique peu reluisant et l'ombre oppressante d'illustres Lakers pèsent sur " l'autre " franchise de LA. Les espoirs placés en Michael Olowokandi et Lamar Odom s'essoufleront rapidement. Pourtant, un vent d'espérance pointe le bout de son nez, instigué par l'arrivée d'un nouveau joueur. Les Clippers viennent de drafter Shaun Livingston, un meneur longiline à la vision de jeu et aux qualités athlétiques hors-normes. Malheureusement, la franchise est une des plus poissardes de la NBA, un fardeau dont elle a bien du mal à se défaire. Ses premières saisons dans la Grand Ligue ne sont pas à la hauteur des attentes placées en lui. Les blessures venant le contrarier, mais le potentiel reste là et les progrès pointent petit à petit le bout de leur nez. Sauf que ce soir du 26 février 2007 aurait pu marquer la fin de carrière de celui qu'on s'amusait à surnommer "Magic". Après sa longue convalescence, Livingston n'a plus de contrat et les Clippers ne décident pas de prolonger l'aventure avec leur joueur, l'impact de sa blessure ayant laissé trop de traces sur son état physique.

 

Si on ne souhaite évident pas pareil aventure au rookie en provenance de Kentucky, on veut plutôt se prêter au jeu de l'analogie entre Shai et le triple champion NBA avec les Warriors. D'un point de vue physique, les mensurations sont en tout point identiques, ou presque. Même envergure d'albatros (2,11m), quasi même taille (1,98 pour Shai contre 2,01m à Shaun) et un poids s'approchant des 80 kilos. Mais la comparaison ne s'arrête pas là. Les skills dans le jeu sont tout aussi semblables.

 

Shai peut devenir un défenseur d'élite en NBA. Ses longs bras et son placement intelligent lui ont déjà permis d'être un défenseur redoutable sur le circuit universitaire. Ses lianes lui permettent également de marquer par-dessus ses adversaires. Un peu à la manière d'un Livingston qui en a fait sa marque de fabrique par un jumper à mi-distance où le joueur à la coupe afro restent de longues secondes en apesanteur. On retrouve les mêmes gestuelles. Cette fluidité dans le dribble, ce toucher à la finition, la capacité à voir le jeu différemment des autres joueurs. Tout ces éléments convergent vers le fait que Shai et Shaun ont été produits dans le même moule. Au-délà des parquets, les similitudes se poursuivent. Venu directement de high-school sans passé par la fac, l'ancien joueur des Nets ou des Wizards notamment fut mentoré par Sam Cassell, meneur titulaire aux Clippers à l'époque. Assistant de Doc Rivers aujourd'hui, celui que l'on surnomme le Chinois prodiguera désormais ses conseils et astuces au nouveau rookie des Voiliers.

 

Cependant, Shai aura-t-il l'opportunité de montrer toute l'étendue de son talent dés sa première saison NBA ? Barré par deux meneurs vétérans que sont Patrick Beverley et Milos Teodosic, avec des Clippers désireux de rester compétitifs en vue de l'été 2019, SGA ne sera pas prioritaire. Sans parler du poste 2, plutôt bien fourni avec Lou Williams, Avery Bradley et l'autre rookie, Jerome Robinson.

 

Au prix d'un retour héroïque, la reconnaissance de Shaun Livingston fut bien tardive. On espère pour Shai qu'il aura l'occasion de s'exprimer davantage en amont par rapport à son aîné. Le garçon en a le potentiel, le terrain fera office de juge de paix.