Toronto Raptors 2024-2025 : La fin de la reconstruction ?
Après deux ans à manquer les joutes de post-season, les Raptors ont fait des choix forts et miser sur le jeunesse. Reste à savoir si ces choix vont payer.
- La saison 2023-2024
Saison mouvementée pour les Raptors. Malgré des bonnes performances individuelles, l’équipe n’a jamais réussi à enchainer les victoires. De plus, une faible réussite aux tirs à trois points est venue émailler l’efficacité offensive. La défense a été maintenue mais a parfois été incohérente. Tout cela mène à une douzième place de la conférence Est. Toronto manque les playoffs pour la deuxième fois d’affilée. Scottie Barnes brille individuellement avec un titre de All-Star mais ne peut porter l’équipe tout seul. Ballottée entre tous les mouvements durant la saison, l’équipe a souffert d’un manque de stabilité et d’objectif assumé. Le départ l’année d’avant de Fred VanVleet, pilier de l’équipe pendant de longues années, a été difficile à avaler. Les Raptors sont dans une transition depuis quelques années et cherchent à déployer de nouveaux talents émergents. A voir si cette année toutes ces décisions étaient avisées.
- Les mouvements de l'été
Départs : Mouhamadou Gueye, Jalen McDaniels, Gary Trent Jr, Sasha Vezenko
Arrivées : Bruno Fernando, Davion Mitchell
Draft : Ja'Kobe Walter (19ème pick), Jonathan Mogbo (31ème pick) et Jamal Shead (45ème pick).
- L'effectif
Point Guard : Immanuel Quickley, Davion Mitchell, Jamal Shead, D.J Carton
Shooting Guard : R.J Barrett, Bruce Brown Jr, Gradey Dick, Ja'Kobe Walter, Garrett Temple, Jared Rhoden
Small Forward : Scottie Barnes, Jamison Battle, Ochai Agbaji
Power Forward : Kelly Olynyk, Chris Boucher, Ulrich Chomche
Center : Jakob Poeltl, Bruno Fernando, Jonathan Mogbo, Branden Carlson
- Le cinq majeur
PG : Immanuel Quickley
SG : Gradey Dick
SF : R.J Barrett
PF : Scottie Barnes
C : Jakob Poeltl
Immanuel Quickley est désormais sous contrat pour cinq ans et bien parti pour être le meneur titulaire de son équipe. Cantonné à un rôle de sixième homme à New-York, il a ici l’occasion d’être à la tête d’une équipe solide. Durant ses trente-huit premiers matchs pour la franchise canadienne, il a enregistré 18,6 points, 4,8 rebonds et 6,8 passes avec presque 40% de réussite à trois points. Gradey Dick a eu une première saison de bonne augure. Il a montré des choses intéressantes comme passeur, défenseur mais il s’est surtout illustré de par son shoot. Avec presque 40% de réussite à trois points et 4,5 tentatives, Dick a su démontrer ses habilités. Nul doute qu’il se fera une place dans le cinq majeur. R.J Barrett est également arrivé en cours de route dans son Canada natal. Il a par ailleurs augmenté ses totaux en points, passes, rebonds, les meilleurs de sa carrière. Totaux à prendre néanmoins avec des pincettes étant donné qu’ils n’ont été réalisés que sur 32 matchs. La question est de savoir s’il peut continuer dans sa lancée et afficher ces statistiques sur toute une saison. Le ROY 2022 entamera sa quatrième saison et sera d’autant plus sous les projecteurs qu’il sort d’une saison de All-Star l’an passé. Joueur phare de cette équipe, il devra peut être également endosser un rôle de leader en plus de tout le reste. Peut-être le poste le plus faible de ce cinq, Jakob Poeltl est toutefois un vétéran plein d’expérience qui saura chapeauté tous ces jeunes.
- Le banc
Le banc n’est pas si profond est ne dispose pas de véritable option pouvant prendre la second unit à son compte. Davion Mitchell pourrait et devrait prendre ce rôle. Défenseur très sérieux, il faudrait qu’il affûte ses capacités offensives avant de prendre plus de responsabilités au sein de l’équipe. Kelly Olynyk et Chris Boucher, toujours fidèles au poste. Ils peuvent donner quelques bonnes minutes par-ci par-là mais rien de transcendant. Avec quatre arrivées de la draft, l’espoir qu’un des jeunes sortent son épingle du jeu n’est pas impossible.
- LE JOUEUR À SUIVRE : Scottie Barnes
Rookie de l’année et All-Star en à peine trois ans, ce n’est pas donner à tout le monde. À seulement 22 ans, Barnes est indéniablement le futur visage des Raptors. Sous la coupe de Rajakovic, il a su se développer davantage l’an passé et obtenir un impressionnant niveau des deux côtés du terrain. D’un point de vue technique donc, pas grand chose à redire. Ce sont plutôt ses qualités de meneur d’homme qu’il va falloir aiguiser. La signature de son juteux contrat a été fait cet été et vient avec celui-ci son lot de responsabilités. Il doit devenir le franchise player qui ramène Toronto en haut de la conférence Est, ou a minima, au play-in.
- LES PLUS
Darko Rajakovic
Réputé pour son développement des jeunes, Rajakovic semble parfait pour faire progresser ce groupe. De plus, il devrait corriger les problèmes offensifs des Raptors l’an passé et davantage axer sur un peu plus fluide, plus sur la passe.
La jeunesse
Comme beaucoup d’équipe en transition ou en reconstruction, il y a souvent un groupe de jeune à talent qu’il faut démêler et développer. Cela permet de faire plusieurs essais, de boucher des trous dans la rotation voire même de les trader.
- LES MOINS
La profondeur
Si le cinq majeur est solide, le reste de la rotation apparait plutôt faible. Tout le banc reste à parfaire : trouver une hiérarchie, trouver le bon rythme etc.
Le rebond
Malgré une bonne défense sur l’homme, Toronto se tire une balle dans le pied au niveau du rebond. L’an passé elle était une des équipes qui en prenaient le moins et qui en concédaient le plus. Faute d’envie et/ou de taille, Toronto doit davantage se battre pour les secondes chances ainsi que pour La défense sous le cercle.
- BILAN PRÉVISIONNEL : 31 victoires / 51 défaites
Avec un banc peu profond et des ajustements à faire, les Raptors ne peuvent pas se voir trop beau. La marche est encore trop haute pour eux mais des progrès par rapport à l’an passé devrait se faire ressentir. La reconstruction a de bonnes bases et est entre de bonnes mains.