Top 5 des candidats MVP après un mois de compétition

Cela fait un mois que la saison NBA a repris. Pour l’occasion, Inside Basket dresse un bilan des favoris au titre de MVP en mettant en place un Top 5 fondé sur les résultats individuels et collectifs.

Russell Westbrook est aux abonnés absents de cette liste et ce n’est guère étonnant au vue de ses performances. Le MVP de la saison 2016/2017 est en retrait en ce début de saison. Il joue contre-nature en tentant d’intégrer les nouveaux arrivants que sont Paul George et Carmelo Anthony. Plus que les performances en dent de scie du MVP, ce sont les résultats collectifs d’OKC qui posent question notamment avec l’arrivée des deux stars précédemment citées.

Des joueurs comme LeBron James, DeMarcus Cousins, Anthony Davis ne peuvent prétendre à ce classement, la faute à des résultats collectifs décevants. Cela ne les empêche pas d’aligner les énormes performances soir après soir mais ils sont bien trop souvent laissés à l’abandon par leurs coéquipiers. Si leurs résultats collectifs s’améliorent, ils postuleront à la fameuse récompense.

 

PG – 30.2 points à 45.4% aux tirs dont 39.6% à trois points et 81.7% aux lancers-franc/4.9 rebonds/10.2 passes/1.7 interceptions/0.4 contres/4.8 balles perdues

 

Alors que les Rockets ont perdu leur transfuge All Star de l’intersaison, Chris Paul, au bout de seulement un match, ils pouvaient craindre de perdre le fil. Mais ce sont dans les vieilles marmites que l’ont fait les meilleures confitures. Comme l’année dernière, Mike D’Antoni a confié la mène à James Harden et, comme l’année dernière, celui-ci s’éclate ballon en main. Il est à l’origine du basket chatoyant développé par Houston. Il dispose d’une liberté absolue pour distribuer la gonfle et se charger de la création. Son influence sur le jeu de Houston est unique. Il perd encore trop souvent le ballon mais shoote mieux que l’année dernière. Toujours capable de prendre feu, il est clairement le favori au titre MVP. Il est le franchise player de l’équipe leader de la Conférence Ouest. Après ses deux deuxièmes places finales à la course au MVP, sera-t-il enfin récompensé ?

 

PF – 31.7 points à 59.4% aux tirs dont 30.4% à trois points et 76.5% aux lancers-francs/10.4 rebonds/4.7 passes/1.4 interception/1.8 contres/3.4 ballons perdus

 

Le Greak Freak a marché sur tous ses adversaires lors des deux premières semaines de compétition. Il est l’archétype du joueur dont dépend son équipe mais ses performances stratosphériques se font moins ressentir sur les résultats de son équipe. Son équipe est huitième de la Conférence Est, il ne devrait même pas être dans le Top 5 mais il est impossible d’oublier que le joueur est en constante progression. Il prend toujours aussi peu de tirs primés mais il n’a jamais été aussi efficace dans le périmètre. Très efficace en pénétration, les résultats collectifs de son équipe pourraient s’améliorer avec l’arrivée d’Eric Bledsoe. L’ailier se comporte comme un patron. Il n’a jamais pris autant de rebond tout en continuant à créer pour les autres. A l’image d’un Kawhi Leornard, il est performant des deux côtés du terrain. Stratosphérique.

 

PG – 20.3 points à 44.4% aux tirs dont 32.1% à trois points et 88.4% aux lancers-francs/3.1 rebonds/5.2 passes/1.9 interceptions/0.3 contres/1.9 ballons perdus

 

Transfuge des Cavaliers, il voulait avoir des responsabilités et pouvoir jouer pour un bon coach. Le début de saison de Kyrie Irving ne correspond pas aux attentes. D’un point de vue purement statistique, il est possible de considérer que les performances individuelles d’un tel talent sont décevantes. Alors qu’il est le franchise player de cette équipe, ses statistiques sont en baisse par rapport à celles posées l’année dernière en tant que second couteau de LeBron James pour les Cleveland Cavaliers. Il marque presque dix points de moins que son prédécesseur Isaiah Thomas. Par contre, d’un point de vue de l’influence, son impact est exceptionnel. Le meneur aux dribbles dévastateurs s’est parfaitement intégré dans le moule C’s créé par Brad Stevens. Il a du se départir de tout élan d’individualisme. Ses performances s’inscrivent dans un collectif huilé, meilleure équipe de la NBA. Il est souvent à l’avant-dernière passe et distribue le jeu avec justesse. S’il shoote mieux, il peut prétendre concurrence James Harden. Investi et responsabilisé, le joueur s’est également mis à défendre. Si tout n’est pas parfait de ce côté du terrain, il assure les minimas. A travers lui, ce sont les Celtics qui sont récompensés.

 

PG – 25.2 points à 46.7% aux tirs dont 38.8% à trois points et 94.4% aux lancers-francs/4.7 rebonds/6.7 passes/1.8 interceptions/0.2 contres/2.6 ballons perdus

 

Il aura fallu quelques matchs avant que les Warriors ne mettent la machine en route. Ils sont désormais lancés et leur équipe fait peur. Il fallait un joueur des Warriors pour parfaire cette course au MVP. C’est compliqué de faire sortir un joueur du lot étant donné les performances du Big Three. Kevin Durant réalise un très bon début de saison mais son attitude est trop souvent décevante. Klay Thompson enchaîne les rencontres à plus de vingt points avec régularité mais il n’est « que » la troisième roue du carrosse. Draymond Green est la clé de voûte de cette équipe mais il ne sera jamais considéré comme candidat au titre de MVP. Finalement, notre préférence va à Stephen Curry. Le meneur de jeu est d’une incroyable justesse depuis le début de saison. Il a tiré avec plus de réussite mais il inscrit plus de 25 points par rencontre en seulement 32 minutes. Capable de prendre feu, il s’améliore en défense même si sa nonchalance sera toujours critiquée. Dans son rôle de meneur pour animer la machine Golden State, il est toujours aussi parfait. Le double MVP est voué à être dans la course au MVP durant encore quelques saisons.

 

SF – 30.4 points à 51.3% aux tirs dont 41.8% à troi points et 84.1% aux lancers-francs/7.3 rebonds/1.1 passes/0.4 interceptions/2.3 contres/2.3 ballons perdus

 

Depuis le départ de Carmelo Anthony, l’intérieur letton est inarrêtable. Malgré un début de saison loupé des Knicks, ils se sont ensuite bien repris. Jeff Hornaceck a mis en place un système de jeu visant à responsabiliser le très jeune intérieur. Les Knicks sont cinquièmes de la Conférence Est. Certes, cela ne durera probablement pas, c’est pourquoi il faut en profiter pour pointer le début de saison exceptionnel de Kristaps Porzingis. En grande confiance, il est très souvent servi au poste par Jarett Jack et Frank Ntilikina. Avec sa taille, son envergure, sa qualité de dribble et sa mobilité, il peut prendre l’avantage sur n’importe quel adversaire. Impressionnant sous le cercle, létal à trois points, il s’affirme comme le futur de la NBA en dépassant la trentaine de points par match. Néanmoins, il peut encore s’améliorer au rebond au vue de la longueur de ses segments. En défense, il souffre encore face aux intérieurs costauds même s’il progresse dans ce secteur de jeu. Son ascension est fulgurante et mérite d’être signalée.