Thon Maker revient sur son aventure aux Bucks
Dans un effectif où il n’aura jamais vraiment trouvé sa place, Thon Maker est parti des Milwaukee Bucks avant la trade deadline. Désormais débarqué à Détroit, il revient sur ses premières années dans la ligue avant d’entamer un nouveau chapitre de sa carrière.
En 2016, c’était l’évènement. De manière assez imprévisible, les Bucks avaient choisi à l’époque d’utiliser leur 10ème choix de draft pour récupérer le très grand pivot soudano-australien qui n’avait que 19 ans à l’époque. Un choix tourné vers le long terme, cohérent dans la volonté de monter une équipe de freaks aux côtés de Giannis Antetokounmpo à l’époque. Sauf que comme c’est parfois le cas dans ce genre de projets, la mayonnaise n’a jamais vraiment pris et le projet s’est transformé en une déception. Si personne ne s’attendait à voir jouer le nouveau Hakeem Olajuwon dès sa première saison, c’est un peu plus de talent et de potentiel que l’on aurait aimé observer à Milwaukee. Malgré une faible concurrence, il n’aura jamais dépassé en 166 matchs les 4 points et 3 rebonds de moyenne en 13 minutes de jeu. Ne pas prendre plus de 3 rebonds par match pour un joueur de 2m16, c’est un sacré échec. Alors l’été dernier, Thon Maker s’est mis au travail motivé par l’arrivée d’un nouveau coach très réputé comme il l’a expliqué au micro d’ESPN.
Je revenais en étant surexcité, beaucoup de gens m’avaient dit que Mike Budenholzer serait un grand coach pour moi, que mon style de jeu lui correspondait. Jon Horst (GM des Bucks) m’a dit exactement la même chose, que j’allais en bénéficier et qu’il me laisserait jouer.
Une déclaration effectuée après son trade, qui semble cacher quelques regrets évidents. Thon Maker avait tout pour réussir à Milwaukee. Du potentiel, de la confiance, un grand coach, des coéquipiers de talent et une faible concurrence. Peut-être que la signature de Brook Lopez l’a perturbé et qu’il s’est senti menacé. Pourtant, le vétéran devait lui apporter son expérience et ne pas forcément lui barrer la route. On connaît la suite, Lopez a réalisé un début de saison exceptionnel, surtout à 3 points, qui a fatalement condamné l’avenir de Thon Maker. Quand il revient sur cet épisode, il n’exprime pourtant aucun sentiment de trahison vis-à-vis de son ancien management.
Je n’ai pas porté d’attention aux signatures de l’été. J’étais juste concentré à m’améliorer donc je n’ai pas eu de soucis avec l’arrivée de Brook Lopez.
Désormais débarqué chez les Pistons après sa demande de trade, Thon Maker doit repartir à zéro. Oublier le premier chapitre raté de sa carrière pour en écrire une suite plus glorieuse. Ce n’est pas le chemin qu’il prend sur ses 3 premiers matchs, mais c’est trop tôt pour le juger. Thon Maker n’a que 21 ans, et un contexte plus propice à son intégration pourrait mieux le lancer vers le succès. Mais lorsque son concurrent au poste de pivot se nomme Andre Drummond, on peut légitimement s’inquiéter…