Test NBA 2K16

Une semaine après sa sortie, la rédaction d'Inside Basket vous propose un test du très attendu NBA 2K16.

Spike Lee a pris en main la direction artistique du jeu et on le voit dès le clip d’introduction. Sous la forme d’un court métrage d’animation, un jeune dribble Steph Curry, Anthony Davis et James Harden tout en évitant l’effondrement du bitume qui sert de terrain. S’en suit l’affrontement avec His Airness MJ et les joueurs précédemment cités. Cette scène accouche d’images du jeu sur fond de guitare électrique et de percus qui nous procure les premières sensations. Réussi !

On fait un petit match rapide pour tâter la bête. On est accueilli par les trois compères de l’émission de NBA TV « Inside NBA » à savoir Ernie Johnson, Kenny Smith et un Big Shaq un peu mou. Le format de présentation a été rallongé par rapport aux éditions précédentes ce qui amène une immersion plus importante mais qui peut être lourde à la longue.

Le match commence et première nouveauté, les arbitres parlent (!). La fluidité est immédiatement visible avec des animations supplémentaires sur les pénétrations et des contacts mieux gérés qu’auparavant. Les coachs sont davantage présents sur les time-outs. Ils font entendre leur voix si l’équipe ne joue pas bien par exemple. Le réalisme promis est donc là. Les réactions défensives de l’IA sont aussi plus crédibles, il est plus difficile de marquer en pénétration. Le match se termine et un débriefing est réalisé par la triplette de spécialiste basket. On se croirait presque dans une diffusion réelle de TNT ou NBA TV.

 

 

C’est le mode de jeu qui suscite le plus de controverse. Spike Lee, grand fan des Knicks et réalisateur de « He Got Game », prend la direction des opérations. Il scénarise donc l’histoire de Frequency Vibrations alias Freq. On démarre au lycée avec le statut de future grande star de la NBA, puis on intègre une des huit universités proposées. On essaye de se faire sa place pour intégrer la Grande Ligue lors de la prochaine Draft. Les ambiances High School et College sont reconnaissables. Les développeurs (Visual Concept) ont fait un énorme travail pour les retranscrire, plutôt bien, et les différencier de la NBA.  La première saison est véritablement un film où le basket n’est que mineur dans l’histoire et votre contrôle extrêmement limité. Spike Lee veut montrer que la célébrité est difficile à gérer pour un jeune prometteur. On ne spoilera pas la suite mais ce film est ambitieux, jamais vu dans une simulation de sport et même rare dans n’importe quel autre genre vidéo ludique. L’écriture est soignée et le scénario cohérent (bien qu’attendu). On ressent parfois un peu d’impatience durant les scènes entre les matchs.

C’est un parti pris de la part de 2K qui ne laisse pas indifférent. La démarche d’un tel projet montre toutefois un réel désir de faire évoluer la simulation sportive à un cran supérieur dans l’univers du jeu vidéo.

On aime ou pas, votre véritable carrière de joueur débute en 2016-2017 et là, on retrouve toutes les mécaniques qui ont fait la renommée du mode.

Une nouveauté cette année, on a notre propre salle d’entrainement entièrement customisable. Télé, tableau d’affichage et rack à ballons sont présents pour immerger le joueur dans le quotidien d’un vrai NBA Baller. Autre nouveauté, on peut établir des « connections » avec des célébrités, des légendes ou des joueurs actuels qui nous rapporteront des bonus. Les jours de repos sont aussi exploités. Ainsi, il sera possible d’honorer des contrats publicitaires, de s’entraîner pour booster notre joueur ou organiser des rencontres pour améliorer l’entente avec l’équipe ou les fans.

 

 

Pas de Spike Lee pour gérer sa franchise. Les grandes principes du mode sont toujours présents, conversations avec son staff, ses joueurs et son boss, gestion du prix des places etc… Les rares nouveautés concernent les entraînements. Il vous est possible de définir un programme détaillé pour chaque joueur. Vous pourrez vous attarder sur des aspects spécifiques comme la rapidité latérale, la capacité à provoquer des fautes ou encore à percevoir les passes. Vous pouvez donc être un vrai entraineur pro.

Il vous sera possible de délocaliser votre franchise. Si vous voulez flamber à Vegas, c’est possible ! Une grosse cinquantaine de villes sont disponibles. La création de la salle, l’identité visuelle et bien évidemment le nom de votre franchise pourront apporter des heures et des heures de brainstorming tels de vrais responsables marketing NBA.

 

 

Le Pro-Am 2K est le nouveau mode de cet opus. Il permet de s’affronter en 5 vs 5 sur tout terrain en ligne. 10 joueurs pour une seule partie sur un playground de Los Angeles, ça a de la gueule. Le but de ce mode est de monter la meilleure équipe possible avec des amis (ou pas) pour défier le monde entier.

MyParc est la version individuelle du Pro-Am 2K. Trois affiliations sont possibles suivant votre style de jeu.

MyTeam est toujours présent sans grande nouveauté cette année si ce n’est la possibilité de gagner des cartes grâce aux fameuses « connections » du mode MyCareer. Pour rappel, il faut collectionner des cartes représentant des joueurs pour pouvoir monter une équipe et disputer des matchs en ligne ou en local pour en obtenir des meilleurs.

MyLeague vous permettre de créer votre propre NBA, de la partager et de la jouer en ligne.

 

 

La franchise NBA 2K est connue pour ses graphismes soignés et son réalisme à tout épreuve. Cette année encore les développeurs ont fait très fort. Les visages des joueurs et des coachs sont toujours aussi bien modélisés, l’immersion est totale pendant un match puisque des interviews de joueurs, préalablement enregistrées, viennent étayer les temps-morts. La jouabilité a été légèrement revue puisque les commandes ont évolué, pour les passes notamment.

 

Encore une excellente édition donc. L’ajout de nombreuses équipes de légendes plairont aux puristes. La bande originale constituée de mixtapes de Rap US et de musiques plus pop ravira tous les publics.

Avec vos manettes et bon jeu !

 

 

18/20