Steve Kerr peut-il aller ailleurs qu'à New York ?
Seul Maurice Cheeks a été viré cette saison, mais cette saison, le Thunder est mal embarqué dans son premier tour. Scott Brooks pourrait-il partir pour laisser sa place à Steve Kerr ?
Selon Bill Simmons d'ESPN, si le Thunder n'arrive pas à se défaire du piège du premier tour face aux Grizzlies, Scott Brooks pourrait en payer le prix fort.
Les choses bougent pas mal ces derniers temps. Maurice Cheeks a été le seul coach à avoir été viré en cours de saison. Depuis que la phase régulière est terminée, les playoffs et les non-qualifications vont aussi déterminer les suites pour beaucoup de coachs. Il y a eu Mike Woodson, viré par Phil Jackson alors qu'il lui restait un an de contrat avec les Knicks, Tyrone Corbin n'a pas été prolongé et Rick Adelman a mis fin à 23 ans de coaching.
Bill Simmons et Colin Cowherd pensent que Steve Kerr ne doit pas trop se manifester auprès de Phil Jackson, notamment avant la fin du premier tour des playoffs 2014, car une autre place de Head Coach, plus confortable, pourrait très bien se libérer s'il y a un accident :
"Si les Rockets, les Warriors ou le Thunder ne passent pas le premier tour, je ne pense pas que Kevin McHale, Mark Jackson et Scott Brooks resteront dans leurs franchises respectives. Si Steve Kerr est intelligent, il devrait attendre encore deux semaines, pour être certain qu'une meilleure place ne se libère pas d'ici-là."
Mais derrière cette affirmation, la question la plus simple est de savoir si en cas d'échec, les Warriors, les Rockets ou encore le Thunder seraient prêts à donner les clés d'une équipe à un ancien General Manager qui n'a aucune expérience en terme de coaching ?
La différence de ces trois franchises par rapport à celle des Knicks, c'est que New York est en pleine reconstruction après une saison catastrophique. Big Apple ne sait même pas s'il y aura des grandes stars comme on peut en croiser dans les trois autres franchises citées.
L'autre point important, c'est que Steve Kerr aura l'appui du président des Knicks, un homme qu'il connait bien et dont il connait la philosophie de jeu et de développement. Pas certain que les autres franchises puissent lui donner autant de crédit, et il est évident qu'en cas d'arrivée dans ces franchsies de l'Ouest, Kerr n'aura pas autant de pouvoir que si c'est Jackson qui s'occupe du recrutement des joueurs.
Ce qui est certain, c'est Brooks, McHale et surtout Jackson sont très observés par leurs directions. Brooks a dans ses rangs le futur MVP de la saison, et voilà des années qu'Oklahoma City cravache pour rejouer une finale NBA. Une élimination prématurée pourrait rapidement déboucher sur un licenciement afin de créer un électrochoc chez les joueurs, et apporter une nouvelle façon de jouer.
McHale quant à lui se retrouve avec une équipe qui a un duo de All-Stars, et avec un jeu très offensif, voire agressif. Cette construction ne peut pas se terminer avec une élimination au premier tour. Si tel est le cas, la direction va certainement vouloir faire du changement, à commencer par celui qui a les commandes de l'équipe.
Enfin Mark Jackson est plus que jamais sur la sellette depuis que lui et ses joueurs sont en pleine guerre civile. Une élimination au premier tour, même face au rouleau-compresseur qu'est l'équipe des Clippers, sera un prétexte parfait pour ne pas prolonger Jackson à la tête des Warriors.
Mais à l'inverse, si Kerr choisit de patienter, Phil Jackson peut se précipiter sur un de ces coachs qui ont eu un accident au premier tour et laisser Kerr dans ses illusions.