Scott Brooks et OKC c'est terminé !

Scott Brooks a emmené le Thunder aussi loin qu'il le pouvait. Il a atteint sa limite avec son groupe qui doit se séparer de lui pour franchir désormais une étape.

Scott Brooks a fait son job. Il a propulsé le Thunder aux portes d'un titre NBA alors que la franchise squattait les bas-fonds de la NBA. Mais maintenant, il est temps pour OKC de trouver quelqu'un qui lui donne ce titre. Explications. 

 

On ne donne probablement pas assez de crédit à Doug Collins pour le travail qu'il a réalisé avec les CHicago Bulls et le développement de Michael Jordan et Scottie Pippen. Et pourtant, c'est bien lui qui a transformé les Bulls, les faisant passer d'une équipe à 30 victoires aux finales de conférence en seulement 3 ans. C'était sous l'ère Collins que Jordan a remporté son premier titre de MVP et son seul trophée de meilleur défenseur mais aussi, c'est au cours de cette période qu'il a réalisé ses deux meilleures saisons au niveau scoring (37,1 points en 86/87 et 35 points en 87/88). Cependant, tout le monde se souvient de Doug Collins comme le coach qui a été incapable de faire gagner un titre au meilleur joueur de tous les temps. L'homme, le seul et l'unique qui y soit parvenu est Phil Jackson. Bien sûr, MJ faisait partie de ceux qui ont demandé le départ de Collins. Mais ce n'est pas nouveau. Les superstars ont souvent fait sauter des coachs, surtout lorsque leur frustration de ne pas gagner de titre devenait trop grande. Aujourd'hui, Kevin Durant vit la même chose que Jordan, mais à OKC. 

 

 

Scott Brooks est le seul coach qu'a connu OKC dans son ascension au sommet de la NBA. Son job a été de transformer la meute Kevin Durant, Russell Wesbrook, Jeff Green, James Harden et Serge Ibaka en superstars. Dans un sens, Brooks a rempli son objectif, tirant le Thunder d'un minable bilan de 3-29 vers un premier tour de Playoffs puis des Finales en l'espace de 3 ans. Comme un certain Doug Collins...

L'histoire nous dit que les meilleures franchises NBA ont souvent fait valser les entraîneurs. Il y a toujours eu des points de ruptures où l'organisation décide qu'il est temps pour son groupe de non pas avoir un bon coach, mais un grand coach. Les Bulls trouvait ça sympa d'aller en finale de conférence, mais quand on possède dans son effectif un joueur extrêmement talentueux, il arrive un moment où on se dit qu'il faut passer au niveau au-dessus et observer le monde du haut de la montagne. Au même titre que Collins, Scott Brooks n'est plus l'homme de la situation. Il n'est pas en mesure de faire franchir à OKC ce cap. 

À Miami au début des années 2000, Stan Van Gundy parvenait à emmener le Miami Heat en Playoffs. Tout d'abord avec 42 victoires en saison régulières et un second tour de Playoffs, puis avec 59 victoires et des finales de conférence. En 2006, après des débuts mitigés avec un bilan de 11-10, il se fait évincer par le légendaire Pat Riley. Le Don Corleone du Basket a ensuite enchaîné 42 victoires pour 20 défaites avant de s'offrir son premier titre avec Miami au cours de Playoffs incroyables. 

Le problème à OKC, assez terrifiant il faut l'admettre, c'est que n'importe qui peut se dire que le Thunder connaîtrait le même succès avec n'importe quel autre coach. Alors oui il a permis le développement de jeunes joueurs, leur permettant de réussir au plus haut niveau blablabla. Mais honnêtement, qui pense, quand on voit le talent de Durant & Co, qu'il aurait pu en être autrement du succès d'OKC ? 

 

Car si l'on regarde bien les matchs du Thunder, on se rend compte que Scott Brooks perd souvent ses duels de coachs. Mauvais ajustements, mauvaises gestions des rotations, des lineups, la simplicité de son attaque, qui d'ailleurs est probablement la plus stéréotypée de la Ligue... Aujourd'hui, les talents des joueurs se sont révélés et ont atteint leurs paroxysmes (ou presque), l'équipe n'a plus besoin de motivation, ce sont tous des gagnants. Mais OKC se trouve dans une situation désespérée, la franchise a BESOIN, d'un coach qui maximise ces talents sur le parquet, crée des systèmes qui permettent aux superstars et role players de s'épanouir. Avec tout le travail qu'il a accompli, Scott Brooks a amené OKC là où elle est, mais en aucun cas, il porte le costume de celui qui la transportera au-delà. Et s'il ne saute pas, c'est bien Kevin Durant, l'un des meilleurs joueurs de tous les temps, qui ira respirer l'air ailleurs, et plongera à nouveau le Thunder dans les abysses de la NBA.