San Antonio montre aux Blazers qui est le patron

En corrigeant sévèrement des Blazers émoussés et à court d’inspiration, les Spurs ont fait forte impression dans ce Game 1 avec un Tony Parker incandescent (33 pts, 9 pds) et un banc diaboliquement efficace.

C’est une équipe de champions. Ils sont venus avec beaucoup plus d’énergie que nous et ont frappé les premiers des deux côtés du terrain.

Difficile de ne pas être d’accord avec Damian Lillard, car son équipe des Blazers a reçu une sacrée leçon de basket cette nuit à l’AT&T Center. On attendait un gros match-up de meneurs. Il n’a finalement pas eu lieu. Etincelant du début à la fin, Tony Parker a brisé son jeune adversaire avec 33 points et 9 passes. Mais comme lors de chaque large succès de San Antonio, c’est le collectif qui a parlé. Dans la série précédente, Portland avait affronté une équipe de Houston sans réelles options tactiques. Gregg Popovich n’est pas Kevin McHale et le technicien texan a posé une équation insoluble à Terry Stotts. Autre problème pour Rip City : la rotation. Aucune équipe n’a plus utilisé ses titulaires que les Blazers cette saison. Le banc de Portland (24 pts de moyenne) est celui qui apporte le moins de points dans toute la ligue alors que celui des Spurs est tout en haut du tableau (44,5 pts).

 

Cette nuit, la différence fut encore plus frappante. Avec 50 unités (à 18/32), les backups de San Antonio ont affolé les compteurs à l’image de Marco Belinelli (19 pts) ou encore le surprenant Aron Baynes, auteur de 10 pions et 7 rebonds et moins de 15 minutes. Et encore, Manu Ginobili, incapable de mettre dedans, a bien plombé les stats. L’impression de facilité dégagée par les coéquipiers de Tim Duncan (12 pts, 11 rbs) et la recherche perpétuelle du tir ouvert a rapidement dégouté Portland, relégué à plus de 20 points dès le début du deuxième quart temps (23-44). Il faut dire qu’en ratant 17 de leurs 20 premiers shoot, les Blazers ont peu creusé leur tombe tous seuls.

 

Le réveil de LaMarcus Aldridge, qui compile au final 32 points et 14 rebonds, n’a pas suffi pour combler les défaillances de la franchise de l’Oregon. Un seul joueur de Portland est parvenu à dépasser les 50% d’adresse. Il s’agit de Will Barton. Et le jeune arrière n’a tenté que 4 tirs. A côté, Nicolas Batum (7 pts, 5 rbs en 36 minutes), avec un désastreux 3 sur 12, peut se faire discret. C’est ce que l’on appelle un match sans. Les Trailblazers devront retrouver un peu de fraîcheur physique et mentale s’ils ne veulent pas subir une nouvelle débâcle dans deux jours.