Sacramento Kings 2017-2018

Alors que la saison 2017/2018 approche, voici le guide NBA de la franchise des Sacramento Kings.

 

Les Kings n’auront donc jamais atteint les playoffs sous l’ère DeMarcus Cousins. Ils ont même échangé leur franchise player durant cette dernière saison. Ils ont ainsi récupéré Buddy Hield, un vrai scoreur sur le poste d’arrière ainsi que Tyreke Evans et des choix de draft. La contrepartie a été jugée faible par bon nombre de dirigeants d’autres franchises. Tout n’est pourtant pas à jeter lors de cette dernière saison. Elle n’avait d’ailleurs pas si mal commencé avec un duo Rudy Gay/DeMarcus Cousins assez complémentaire. La grave blessure du premier a mis fin à toute ambition de décrocher le huitième et dernier strapontin afin d’accéder aux playoffs. Dave Joerger dut alors s’adapter en laissant de jeunes joueurs sur le terrain. Skal Labissiere s’est peu à peu affiché comme un prospect intéressant à développer grâce à son explosivité et son sens du rebond. Il doit néanmoins prendre du muscle et progresser en terme de QI basket. Buddy Hield inscrivit sa quinzaine de points par match grâce à des responsabilités accrues par rapport à celles qu’il avait avec les Pelicans. Willie Cauley-Stein représente le futur de la franchise sur le poste de pivot grâce à ses qualités en défense même s’il doit devenir plus régulier sur le plan offensif. A l’inverse, Darenn Collison ou Ben McLemore ne sont pas parvenus à saisir leur chance. Résultat ? Ils ont quitté le navire. L’été 2017 des Kings annonce une saison des plus prometteuses.

 

 

Bilan : 32 victoires/50 défaites

Classement :  12ème de la Conférence Ouest / 3ème de la Division Pacific

Attaque : 102.8 points marqués par match (24ème de la NBA)

Défense : 106.7 points encaissés par match (19ème de la NBA)

Meilleur marqueur* : Rudy Gay avec 18.7 points inscrits par match

Meilleure rebondeur* : Kostas Koufos avec 5.7 rebonds captés par match

Meilleur passeur : Ty Lawson avec 4.9 passes délivrées par match

Meilleur intercepteur : Rudy Gay avec 1.5 ballons volés par match

Meilleur contreur* : Rudy Gay avec O.9 contre par match

*Statistiques ne prenant pas en compte celles de DeMarcus Cousins

 

 

Meneurs : De’Aaron Fox, George Hill, Garrett Temple, Frank Mason III

Arrières : Buddy Hield, Vince Carter, Malachi Richardson, Bogdan Bogdanovic

Ailiers : Justin Jackson, JaKarr Sampson

Ailiers-forts : Zach Randolph, Harry Giles, Skal Labissiere, Jack Cooley

Pivots : Willie Cauley-Stein, Georgios Papagiannis, Kostas Koufos

 

 

PG : George Hill SG : Buddy Hield SF : Bogdan Bogdanovic PF : Zach Randolph C : Willie Cauley-Stein

 

L’effectif des Kings est très fourni en quantité et en qualité. Le cinq majeur qui débute ne sera pas nécessairement celui qui termine la rencontre. Fait étonnant, après avoir drafté De’Aaron Fox, meneur de jeu, en quatrième position de la draft, ils sont allés recruter George Hill, meneur de jeu expérimenté, qui sort de sa meilleure saison. Il devra jouer le rôle de mentor pour le rookie. Joueur très académique, il peut apporter défense, justesse de jeu et scoring s’il est épargné par les blessures. A ses côtés, il aura Buddy Hield. Plutôt décevant pour sa saison rookie. Il devra sanctionner les défenses avec son tir à trois-points. Plus athlétique qu’annoncé, il peut tenir son vis-à-vis en défense. Sur le poste d’ailier, les joueurs ne sont pas légions ou trop peu expérimentés. Gageons que Dave Joerger fasse confiance à Bogdan Bogdanovic pour sa première saison en NBA. Capable de jouer sur les postes d’arrière et d’ailier malgré sa petite taille (1m98), il peut apporter QI basket et scoring au sein de cette équipe. Après plusieurs saisons passées à dominer en Euroligue, il arrive avec une expérience qui en fait plus qu’un rookie lambda. Zach Randolph a été recruté pour encadrer ce beau monde. Sixième homme la saison dernière à Memphis, il est devenu une icône dans la franchise du Tennessee grâce à ses capacités au scoring et sa volonté infaillible. Malgré quelques déboires avec la justice dès son arrivée, il sera là pour apporter son expérience ainsi que son talent toujours intact. Enfin, Willie Cauley-Stein aura pour objectif de stabiliser la défense grâce à ses qualités athlétiques. Doté de bonnes mains, il peut inscrire quelques paniers. Aux côtés de Zach Randolph, en gagnant en régularité, il ne peut que progresser.

 

 

De’Aaron Fox va obtenir un gros temps de jeu sur le poste de meneur (auquel cas George Hill se décalerait au poste d’arrière) en sortie de banc. Très bon sur le premier pas, athlétique, il est déjà capable de tenir physiquement face aux monstres NBA. Plutôt intelligent, il doit tout de même gagner en justesse. Son temps de jeu dépendra notamment de sa capacité à inscrire ses paniers. Il sait qu’il doit progresser au tir. Vince Carter doit également apporter son expérience à ce groupe. Invulnérable (il a 40 ans), il peut apporter une bonne production sur de court laps de temps. Il alternera sur les postes d’arrière et d’ailier. Il peut servir de mentor à Malachi Richardson qui a montré de bonnes choses la saison passée. Justin Jackson a montré durant la summer league qu’il possédait toutes les qualités offensives nécessaires pour s’imposer en NBA. Vu la faible concurrence sur le poste d’ailier, le rookie peut se voir obtenir du temps de jeu. A l’intérieur, la concurrence sera plus rude, notamment sur le poste d’ailier-fort. Skal Labissiere doit poursuivre sa progression aux côtés de Zach Randolph tandis que Harry Giles est un vrai potentiel même si sa saison universitaire a été tronquée par une grave blessure. Sur le poste de pivot, Kostas Koufos apportera sa solidité au rebond tandis que Georgios Papagiannis va devoir perdre du poids pour obtenir du temps de jeu.

 

 

Une intersaison réussie : Pour la première fois depuis des années, le recrutement de Sacramento apparaît cohérent. En draftant De’Aaron Fox, potentiellement le plus gros talent de la draft, ainsi que Justin Jackson et Harry Giles, ils ne s’y sont pas trompés. Plus que cette draft, ils ont signé des vieux briscards pour encadrer ce groupe jeune et talentueux : Zach Randolph et Vince Carter.

 

Une jeunesse alléchante : Les rookies et sophomores talentueux sont légions dans cette équipe et le mélange est attractif. De’Aaron Fox, Buddy Hield, Justin Jackson, Skal Labissiere, Harry Giles… sans compter que Willie Cauley-Stein est encore jeune. Les jeunes sont talentueux et affamés au sein de cette franchise.

 

Une direction qui sait (enfin) où elle va : Certes, ce n’est que la conséquence des deux gros points positifs précédents, mais pour la première fois, il est possible de distinguer une logique dans le management des Kings. Après une dizaine d’années de tourment, cela doit rassurer les fans.

 

 

- L’absence de franchise player : Le problème de cette équipe est l’absence de véritable leader (soit vocal, soit par le talent). DeMarcus Cousins l’était mais les résultats ne suivaient pas. De’Aaron Fox pourrait devenir celui-ci mais ce ne sera pas pour cette année.

 

- L’arrivée de George Hill : Dans le projet des Kings, il était logique de voir partir Darenn Collison étant donné qu’ils ont drafté De’Aaron Fox très haut. L’arrivée de George Hill va réduire le temps de jeu de ce dernier. Avait-il vraiment besoin de lui ?

 

 

L’équipe des Kings est jeune et talentueuse. Avec le recrutement de joueurs d’expérience pour encadrer ceux-ci, le cocktail semble pouvoir prendre. Néanmoins, ils sont dans la Conférence Ouest. Leur nombre de victoires risque de s’en faire ressentir. Ils vont gagner plus de matchs que la saison dernière, c’est presque une obligation. Les jeunes vont progresser. L’effectif est cohérent. Pour autant, il va probablement falloir une année supplémentaire afin d’espérer revoir les Sacramento Kings en playoffs.

 

 

12ème de la Conférence Ouest avec 35 victoire et 47 défaites.