Ryan Anderson, persona non grata à Houston
Les Rockets explorent les différentes pistes pour se séparer du contrat de Ryan Anderson.
Le deal avait déjà fait frémir à l'été 2016, la free agency de tous les excès. En paraphant un contrat de 80 millions sur 4 ans, Ryan Anderson décrochait clairement une somme au délà des espérances. Avec l'installation de Mike d'Antoni sur le banc, la franchise texane cherchait des shooteurs pour répondre au cahier des charges du coach. Sur ce plan, Anderson n'a pas vraiment failli à la tâche : en deux saisons à Houston, il cumule 11.6 points à 39,6% de réussite derrière l'arc. Excellent sniper, le stretch four des Rockets n'en reste pas moins un joueur unidimensionnel qui passe sa vie derrière la ligne à 3 points. L'an dernier, 65% de ses tirs tentés étaient majorés... c'est encore plus fort cette saison avec un volume qui dépasse les 70%.
Et que dire de la défense proposée par Anderson. C'est bien là que le bât blesse ! Incapable de produire les minimas de l'autre côté du parquet, le shooteur est complètement sorti des rotations de d'Antoni en playoffs, passant de 26 minutes de temps de jeu en saison régulière à 8,6 minutes en post-season. Catastrophique en Finale de Conférence contre les Warriors, il s'est contenté de 29 petites minutes en 7 matchs.
Selon l'insider de la franchise, Kelly Iko, Houston tenterait activement de se débarrasser du contrat boulet de son joueur. Déjà dans les rumeurs de trades l'été dernier, notamment dans un échange potentiel contre Carmelo Anthony, Anderson n'avait pas attiré les prétendants. Pour refourguer le shooteur, les Rockets devront vraisemblablement composer un package avec au moins deux choix de draft. Le general manager Daryl Morey a un casse-tête à gérer cet été avec les re-signatures de Chris Paul et Trevor Ariza, la prolongation de Clint Capela tout en espérant l'arrivée d'un autre gros free agent. Dans ce contexte, le GM ne cracherait pas sur les 41 millions du contrat d'Anderson. Toujours selon Iko, la franchise pourrait même négocier un buy-out avec lui, afin de récupérer de la flexibilité dans les négociations à venir. La stretch provision permettrait, ainsi, à Houston d'étaler son salaire sur plusieurs saisons.