Rookies 2014 : les déceptions
La rubrique "Lignes de Fond" : c'est une analyse hebdomadaire, statistiques à l'appui, d'un sujet d'actualité NBA. C'est aussi un sondage pour donner votre avis et une question de débat pour vous faire réagir dans les commentaires. Cette semaine, l'épisode 3 de Lignes de Fond s'intéresse aux rookies de cette saison 2014 - 2015.
Lignes de Fond continue son analyse des jeunes loups. Alors, que valent vraiment les rookies de cette saison 2014-2015 ? Peut-on parler de déception ? Pour se faire un avis, Lignes de Fond a distingué cinq grandes catégories: les valeurs sûres, les espoirs, les bonnes pioches, les déceptions et les blessés/absents. Le principe est simple, chaque jour = une catégorie et un sondage. Aujourd'hui, après les valeurs sûres, les espoirs et les bonnes pioches, on s'intéresse aux déceptions.
- Les déceptions
Comme chaque année, on ne peut éviter les flops. Souvent trop jeune pour avoir un impact immédiat et se faire une place, les rookies suivants auront certainement besoin d'un temps d'adaptation plus long avant de contribuer dans la ligue.
Dante Exum (5ème choix de draft) - Utah Jazz
47 matchs joués - 19,8 min/gm ; 4,9 pts/gm, 1,4 reb/gm, 2,1 ast/gm, 37,3%FG, 31,4% à 3pts, 1,2 to/gm
C'est dur, voir même cruel de parler de déception pour le cas Dante Exum tant on ne connaissait pas grand chose du meneur australien avant la draft. Le gamin a beau avoir du talent les mains et un potentiel intéressant, le Jazz le savait, c'est plusieurs années qu'il lui faudra pour répondre aux attentes placées en lui. Alors oui, ses statistiques sont décevantes, très décevantes même pour le 5ème choix de la draft "la plus relevée des 10 dernières années", mais le Jazz semble confiant quant à son avenir et au duo qu'il formera avec Trey Burke. Wait and see donc...
Doug McDermott (11ème choix de draft)
19 matchs joués - 10,5 min/gm ; 2,9 pts/gm, 1,5 reb/gm, 42,3%FG, 23,1% à 3pts
Scoreur prolifique de l'université de Creighton (26,7 points par match lors de son année senior), McBuckets n'a clairement pas le rôle que l'on aurait pu espérer au sein des Bulls. Habitué à cette stratégie, Coach Thibodeau prêche la patience et l'apprentissage pour son rookie. Malgré quelques bonnes sorties en début de saison, son adresse et sa propension à scorer qui lui était si propre en NCAA ne se retrouve pas pour le moment sur les parquets de la grand ligue. Patience et rigueur pour Doug McDermott qui devra apprendre à défendre dur et perfectionner son tir en sortie d'écran s'il veut se faire une place dans la dense rotation des Bulls. La fâcheuse habitude du coach de Chicago à (très) peu assez s'appuyer sur son banc risque de rendre la tâche compliquée pour lui cette saison mais il ne serait pas étonnant de le voir adopter un rôle à la Kyle Korver ou Marco Bellineli une fois qu'il sera rodé.
Nik Stauskas (8ème choix de draft) - Sacramento Kings
44 matchs joués - 14,1 min/gm ; 3,7 pts/gm, 1,0 reb/gm, 35,0%FG, 27,4% à 3pts
Même s'il l'on savait que le rôle de Nik Stauskas se limiterait presque exclusivement à être un tireur à 3 points en sortie de banc, on peut tout de même être déçu de son impact depuis le début de saison. Avec seulement 4 matchs à plus de 10 points et aucune rencontre à plus de 2 tirs primés, le fabuleux shooteur de Michigan n'est pas une menace fiable pour Sacramento. L'arrière canado-lithuanien va devoir trouver du rythme et savoir compléter son jeu afin de ne pas devenir un joueur unidimensionnel à la Jimmer Fredette, véritable star à l'université qui avait échoué une fois arrivé en NBA aux... ah! Aux Kings justement.
Noah Vonleh (9ème choix de draft) - Charlotte Hornets
10 matchs joués - 8,4 min/gm ; 2,9 pts/gm, 2,5 reb/gm
Qualifié Noah Vonleh de déception est sévère, après tout, on savait dès le début que les Hornets avaient un projet sur le long terme avec lui et n'envisageait pas de lui donner beaucoup de responsabilités. Chose promise, chose dûe, l'intérieur d'Indiana n'a vu le terrain que pour 8 rencontres cette saison, toutes sans enjeu. Alors pourquoi classer un rookie à qui une franchise veut donner du temps dans les déceptions ? Justement, parce qu'avec les blessures de Al Jefferson, et maintenant Bismack Biyombo ainsi que Marvin Williams, c'est difficile de comprendre comment le jeune Noah Vonleh (19 ans) va progresser sur le banc. Alors oui, le rookie n'est pas prêt du tout à faire face aux poids lourds de la ligue mais comment s'y préparer en jouant le garbage time ? Les entraînements (you're talking about practise ?) donneront sûrement raison au front office des Hornets mais c'est frustrant de voir un 9ème choix de draft à grave potentiel et aussi intéressant physiquement (envergure, taille, mobilité) éplucher les citrons. On espère que sa dernière sortie à Denver ne sera pas qu'un cas isolé puisque Noah Vonleh a tout de même terminé à 10 points, 7 rebonds et 2 contres en 16 petites minutes... Potentiel, disait-on !
James Young (17ème choix de draft) - Boston Celtics
13 matchs joués - 7,5 min/gm ; 2,8 pts/gm, 1,1 reb/gm, 44,1%FG
Avec seulement 3 matchs à plus de 10 minutes de jeu, difficile d'apprécier la saison de James Young comme on aurait pu le vouloir. L'explosif arrière de Kentucky est en effet au bout... du bout, du banc. Alors pourquoi les Celtics ont-il drafté un joueur prometteur qui évolue à un poste où il y a déjà embouteillage ? Danny Ainge a sûrement la réponse à cette question et même si l'avenir des arrières de Boston semble plus à la portée de James Young que d'Evan Turner ou Marcus Thornton, sa saison nous laisse un goût amer. On aurait aimé voir ce qu'aurait donné le gaucher dans une équipe avec de réels besoins au poste 2, mais en reste-t-il vraiment ?
Tyler Ennis (18ème choix de draft) - Phoenix Suns
8 matchs joués - 7,3 min/gm ; 2,8 pts/gm, 1,8 ast/gm, 42,9%FG
De la même manière que James Young, Tyler Ennis est arrivé à la draft avec un bagage intéressant et un gros potentiel. Malheureusement pour lui, il a été drafté par les Suns où le poste de meneur de jeu est déja plein de talents. L'apprentissage auprès de Bledsoe, Dragic et Thomas sera sûrement bénéfique mais on comprend la déception des fans du meneur de Syracuse qui sont contraints de suivre la D-League pour voir leur idole jouer. Peut-être qu'une blessure lui permettra de se montrer ! On regrette qu'il n'ait pu le faire quand dans une fin de match sans enjeu face au Thunder dans laquelle il finit à 11 points, 3 rebonds et 2 passes en seulement 10 minutes de jeu alors que Goran Dragic était out.