Qui décrochera le trophée du MIP ?

La fin de saison approche. La date de remise des trophées individuelles aussi. Inside Basket vous propose un petit pronostique. Aujourd'hui, voici le classement MIP.

 

Isaiah Thomas

 

Statistiques 2015/2016 : 22,2 points à 43% aux tirs et et 36% à trois points, 3 rebonds et 6,2 assists par match

Statistiques 2016/2017 : 29,2 points à 46% aux tirs et 38% aux tirs, 2,6 rebonds et 6 assists

 

Sa présence dans le classement peut surprendre tant le lutin des Celtics était déjà très fort l'année dernière. Sauf qu'on parle ici d'un joueur qui s'est invité dans les discussions pour le top 5 MVP. Plus que la hausse de ses statistiques, bien réelle, c'est l'impression visuelle qu'il laisse après chaque rencontre qui impressionne. Car le 60ème et dernier choix de la draft 2011 (on ne le rappelle jamais assez) fait revivre aux fans les plus belles heures d'Allen Iverson avec qu'il partage bien plus que sa petite taille (le joueur des Celtics culmine à 1m75 alors que la légende des Sixers, officiellement mesuré à 1m83, était probablement plus proche d'1m79). Comme Iverson, il lui en faut du courage pour se frayer un chemin dans la raquette jusque dans les bras des golgoths qui l'occupent. Comme Iverson, il lui en faut de la motivation pour porter soir après soir l'attaque d'une équipe essentiellement composée de role-players défensifs (Smart, Bradley, Crowder, et même Al Horford qui n'inscrit que 13,9 points de moyenne cette saison). Comme Iverson, le playmaking n'est pas sa première qualité et il a parfois du mal à lacher sa balle. Mais comment lui en vouloir, alors qu'il régale soir après soir et particulièrement dans le money time ? Résultat, même les fans des Warriors scandent MVP ! MVP lorsqu'il se présente sur la ligne des lancers à l'Oracle. Et rien que pour ça, il mérite sa place ici.

 

 

Harrison Barnes

 

Statistiques 2015/2016 : 11,7 points à 47% aux tirs et 38% aux trois points, 4,9 rebonds et 1,8 assists de moyenne.

Statistiques 2016/2017 : 20 points à 47% aux tirs et 34% à trois points, 5,2 rebonds et 1,5 assists de moyenne.

 

Passer de 4ème option offensive d'un ultra favori au titre à franchise player d'une équipe à la lutte pour le huitième spot c'est l'assurance de voir ses statistiques grimper en flèche mais aussi de subir la pression qui va avec. Surtout quand on est titulaire d'un contrat à 22 millions de dollars comme le joueur de Dallas. Et pourtant, le jeune homme de 24 ans n'a pas déçu. Si, contrairement à Thomas, il ne truste pas les top 10, Barnes est la régularité même. Si les débuts ont été difficile, il assure maintenant aux Mavericks ses 20 points et 5 rebonds à chaque match, sans trembler et le tout avec des pourcentages très corrects. Et en plus de ça, il défend ! Bon, il y a encore du boulot sur certains points, (cachez moi cette moyenne de passes que je ne saurais voir) mais dans le genre ''je change de statut et j'augmente avec sérieux mon niveau de jeu en conséquence'' Barnes marque des points et son dossier fait beaucoup penser à celui de Paul George...nommé MIP lors de la saison 2012/2013.

 

 

Giannis Antetokounmpo

 

Statistiques 2015/2016 : 16,9 points à 51% aux tirs et 26% à trois points, 7,7 rebonds et 4,3 assists

Statistiques 2016/2017 : 23 points à 53% aux tirs et 28% à trois points, 8,5 rebonds et 5,5 assists

 

Au début de l'année, beaucoup d'observateurs estimaient que le Greak Freek avait peu de chance de se voir attribuer le trophée de meilleur progression. La faute à des statistiques 2015/2016 trop élevées et donc difficilement améliorables. Un problème bien réel mais qui n'a apparemment pas découragé le jeune joueur, au contraire. Avec 6 points, 1 rebonds et 1 passes en plus sur ses moyennes, Giannis a relevé le défi et se place aujourd'hui comme le grand favori. Le jeu des Bucks tourne en grande partie autour de lui (encore plus depuis la blessure de Jabari Parker) et il affiche les meilleures moyennes de l'équipe en points, rebonds, passes, contres et interceptions. Un monstre ! Il a clairement passé un cap cette année et fait partie des superstars NBA. Les arbitres ne s'y trompent pas puisqu'il commence à bénéficier des calls réservés aux joueurs majeurs de la ligue (il a par exemple gagné le privilège de faire des quadruples-pas, toujours appréciable pour remonter le terrain en deux dribbles). Dernier coup de pinceau pour finir le tableau, son jeu, tout en vitesse, est très agréable à regarder. Et voilà le tableau parfait du lauréat du titre de Most Improved Player. Bienvenu chez les grands Gianni.

 

Mentions honorables : Seth Curry, Clint Capela, Otto Porter Jr, Dion Waiters, Dennis Schroder