Qui décrochera le titre de Défenseur de l'année ?

A quelques semaines de la fin de la saison, Inside Basket fait le point sur la course au titre de Défenseur de l'année.

 

Difficile d'imaginer un classement des meilleurs défenseurs sans la présence du franchise player des Spurs. Les Texans ont le meilleur defensive rating. Devant les Warriors. Alors qu'ils ont une raquette composée de Pau Gasol, LaMarcus Aldridge, David Lee et Dewayne Dedmon. A part le dernier qui s'est taillé une petite réputation de défenseur très correct, aucun n'est véritablement capable d'arrêter son joueur en un contre un. Au poste de meneur ? Pas mieux. Si Tony Parker fait tourner la maison Spurs en attaque, il n'a clairement plus les jambes pour stopper les dragsters qui occupent le poste 1 aujourd'hui. Mais alors, d'où sort cette efficacité défensive ? Bien sur, il ne faut pas oublier que le génie de Gregg Popovich joue un grand rôle mais, sur le terrain, c'est Leonard (et dans une moindre mesure Danny Green) qui dicte le tempo en défense. C'est simple, Kawhi peut défendre sur des meneurs aussi bien que des ailiers forts. Il se coltine chaque soir ou presque le meilleur attaquant de l'équipe adverse pour l'eteindre. Demandez donc au jeune Andrew Wiggins s'il est facile de se défaire des griffes de Leonard. Malheureusement pour le Texan, il est déjà double lauréat du trophée et les votants veulent du changement. En plus, la hausse de ses responsabilités offensives fait qu'il est un peu moins souverain que les années précédentes dans sa moitié de terrain. Mais d'un autre côté (et paradoxalement), une bonne production offensive est souvent nécessaire pour décrocher le trophée. En tout cas, on retrouvera l'alpha dog des Spurs sur le podium à la fin de la saison

 

 

 

Les Warriors ont la deuxième défense la plus efficace de la NBA. Et c'est en grande partie grâce à Draymond Green. Certes ce n'est pas le seul bon défenseur de l'effectif (Klay Thompson mais aussi Kevin Durant, en net progrès cette année, coche cette case) mais c'est l'aboyeur de Golden State qui dicte le rythme de ce côté du terrain. Sa polyvalence (il est capable de défendre sur des meneurs aussi bien que des pivots), ses mains ultra actives et son efficacité sur les aides en font un défenseur de premier plan. On se souvient tous de son triple-double impressionant en février dernier : 12 rebonds, 10 passes, 10 interceptions (et les 5 contres qui vont avec). Impressionant ? Même historique puisque c'est la première fois dans l'histoire de la NBA qu'un triple-double est validée sans que la colonne point ne soit cochée. Aucun doute que de nombreux votants s'en rappeleront au moment de donner leurs voix à la fin de la saison. De plus, l'arrivée de Durant a relegué Green dans la hierarchie offensive de Golden State. Résultat, Green donne toute son énergie pour ralentir les attaques adverses. Un sérieux candidat donc, mais un autre dossier est encore plus fourni.

 

 

 

Gobzilla, the Stiffle Tower... Les surnoms ne manquent pas pour le géant français. Et non, le placer comme favori pour le titre de défenseur de l'année n'a rien  voir avec le chauvinisme. De nombreux observateurs américains louent son impact dans sa moitié de terrain cette saison. Leader de la troisième meilleur défense du championnat, Gobert est un intimidateur d'exception (2,6 contres par match, soit la meilleure moyenne de la NBA) et un rebondeur très consistant (12,8 rebonds par match cette saison). Exemple parfait du pivot défensif et athlétique, Gobert a en plus progressé au niveau de l'intelligence de jeu (coucou DeAndre) et est devenu un très bon défenseur d'aide, et pas seulement un marsupilami en deuxième rideau. En plus, il a lui aussi sa performance référence puisqu'il vient de poser 35 points, 13 rebonds et 4 contres sur la tête des Knicks. Gobert MVP ? Non, Gobert défenseur de l'année ? C'est un grand oui !

 

Mentions honorables : Avery Bradley, Marcus Smart, Hassan Whiteside, Patrick Beverley, Andre Roberson, DeAndre Jordan