Quelle équipe WNBA est faite pour vous ?
De plus en plus de fans de NBA souhaitent se mettre à suivre la ligue féminine mais pour vivre la saison à fond, l’idéal est d’abord de se trouver une équipe à supporter. Vous supportez une équipe NBA mais ne savez pas quelle équipe WNBA vous plaira ? Suivez le guide !
Dans ce papier, beaucoup de parallèles vont être faits entre la NBA et la WNBA. Ceci n’a pas forcément vocation à comparer les deux ligues, mais plutôt à illustrer les propos par des exemples que les fans de NBA pourront facilement comprendre.
- L’option classique : Prenez l’équipe de votre ville
Beaucoup de fans de NBA se tournant vers la WNBA se contenteront à juste titre de choisir l’équipe qui se rapproche le plus géographiquement de leur équipe masculine de cœur. Six franchises WNBA sont considérées comme affiliées avec une équipe NBA, occupant d’ailleurs la même salle par moments dans la saison : Atlanta Dream (Hawks), Indiana Fever (Pacers), Los Angeles Sparks (Lakers), Minnesota Lynx (Timberwolves), Phoenix Mercury (Suns), Washington Mystics (Wizards).
Les six autres équipes ne sont pas liées à une équipe NBA. Mais trois d’entre elles partagent la même ville que des équipes masculines. Il y a les Dallas Wings (Mavericks), Chicago Sky (Bulls) et le New-York Liberty (Knicks).
Concernant les trois autres équipes: Les fans des Celtics pourraient suivre le Connecticut Sun (2 heures de route de Boston), ceux des Blazers le Seattle Storm (équipe qui était liée aux Sonics avant leur départ dans l’Oklahoma, si certains sont nostalgiques des verts et or et de la fameuse Key Arena). Quant aux Las Vegas Aces, la franchise NBA sans affiliation la plus proche serait les Los Angeles Clippers, même s’il y a littéralement un désert entre les deux villes.
- Vous aimez les franchises historiques et les grosses rivalités?
Si vous êtes fans des Lakers ça tombe bien puisque les Sparks, en plus d’être affiliées aux Lakers, sont une des franchises historiques de la ligue. Présente en WNBA dès sa création en 1997, les Sparks comptent trois titres, ce qui est les placent deuxièmes dans ce classement parmi les franchises encore existantes. Et comme en NBA, l’équipe de Los Angeles compte un rival. Comme en NBA ce rival compte un titre de plus. Et comme en NBA on ne compte plus les affrontements en playoffs entre ces deux équipes. Ce rival ce sont les Minnesota Lynx. Les Lynx, créés en 1999, possèdent quatre titres WNBA et leur rivalité avec les Sparks est une des séries les plus palpitantes de ces dernières années. Vous l’aurez compris, le parallèle entre les Lynx et les Celtics peut paraitre simpliste mais il fallait le faire. Les confrontations entre ces deux équipes s’annoncent encore épiques cette année notamment avec la bataille entre Candace Parker et Sylvia Fowles à l’intérieur, même si l’on regrette l’absence de Maya Moore côté Lynx pour cette saison.
Parmi les équipes encore existantes, seules le Phoenix Mercury et le New-York Liberty étaient déjà présentes lors de la création de la WNBA en 1997. Ces deux équipes comptent respectivement 3 et 0 titres.
- Vous aimez les belles passes et les shoots ?
Dans une ère où le trois points devient légion en NBA, ceci n’est pas encore totalement le cas en basket féminin car même si l’on voit de plus en plus de tirs longue distance, la WNBA reste dominée par des intérieures de grande taille sachant faire des dégâts dans une raquette. Mais si vous aimez les snipers, le Chicago Sky est fait pour vous. Le Sky possède déjà dans ses rangs Allie Quigley, double tenante du titre du concours de trois points au All-Star Game, et vient d’ajouter à la draft Katie Lou Samuelson qui est une joueuse qui manque encore un peu de régularité mais qui est capable de prendre feu derrière l’arc. Ces deux joueuses seront idéalement servies par la passeuse géniale qu’est Courtney Vandersloot et la présence de Stefanie Dolson à l’intérieur leur permettra de ne pas trop subir dans la raquette. Et vous pouvez aussi garder un oeil sur Diamond DeShields, qui sort d'une saison rookie très prometteuse et qui a été l'une des satisfactions du Sky l'année passée.
- Vous aimez les légendes (et qui ne font pas de la figuration)?
On vient de parler de passes et de trois points ? Super, laissez-nous vous présenter Sue Bird (Seattle Storm) d’un côté et Diana Taurasi (Phoenix Mercury) de l’autre. Ces deux joueuses font office de mamy dans le milieu (38 et 36 ans) mais sont loin de faire dans la figuration.
Concernant Sue Bird, il s’agit d’une des plus grandes passeuses de ce sport. Meilleure passeuse all-time de WNBA, sa vision de jeu et son sang-froid pour rentrer les gros tirs clutchs lui ont permis de remporter trois titres WNBA dont celui de la saison dernière. La tâche s’annonce très compliquée pour le back-to-back avec l’absence de la MVP en titre Breanna Stewart (tendon d’Achille), mais ce n’est pas une raison pour manquer la moindre minute de la joueuse du Storm.
Quant à Diana Taurasi, on parle ici de la meilleure scoreuse all-time et l’une des plus grandes tueuses que la WNBA ait connue. La joueuse du Mercury a gagné les trois titres du Phoenix Mercury et était déjà nommée dans les 15 meilleures joueuses All-Time par la WNBA en 2011, soit trois ans avant son dernier titre. Et encore aujourd’hui, Taurasi s’aide elle aussi d’une intérieure dominante en la personne de Bittney Griner pour jouer en haut du tableau. Une stat complètement folle concernant Taurasi: elle en est à 13 victoires pour 1 défaite en playoffs lors des matchs à élimination directe. Sa seule défaite ayant été face… au Storm de Sue Bird l’année dernière. Si par ailleurs vous adorez le trashtalking, Taurasi est celle qui vous plaira le plus à ce niveau dans cette ligue.
Grandes rivales sur le parquet, Bird et Taurasi sont en revanche très amies en dehors. Une passeuse sublime d’un côté et une shooteuse à sang froid et au bon trashtalking de l’autre, rivales sur un parquet et amies dans la vie, ça ne vous rappelle pas une autre histoire chez les homologues masculins ?
- Vous aimez la jeunesse talentueuse ?
Les Aces sont arrivées à Las Vegas l’année dernière. Anciennement les Utah Starzz (1997-2002) puis les San Antonio Stars (2003-2017), la franchise n’a pour l’instant aucun titre au compteur. Mais les choses pourraient s’inverser lors des saisons à venir. Ayant obtenu le premier choix de draft lors des trois dernières éditions, les Aces n’ont plus d’excuse pour viser les sommets. Le process fut long, mais comme pour les Sixers (bon avant que ces derniers décident de tout faire exploser en amenant Jimmy Butler), les dernières draft ont permis de créer un effectif d'avenir articulé autour d'un trio Kayla McBride – A’ja Wilson – Kelsey Plum extrêmement prometteur. L’équipe du Nevada coachée par Bill Laimbeer sort d’une saison 2018 encourageante en échouant aux portes des playoffs. Le talent est indéniable et Laimbeer sait emmener une équipe WNBA jusqu’au titre. Comme on dit, il y a plus qu’à.
- Vous aimez les effectifs sans superstars mais qui jouent à fond?
Ce genre de phrase doit parler aux fans des Clippers, Nets ou même des Kings dont les équipes ont étonné et énormément plu cette saison. Dans une ligue à seulement 12 équipes, toutes ont forcément des joueuses de grand talent dans leur effectif. Mais certaines équipes présentent des individualités en apparence moins fortes mais avec un jeu bien huilé.
Il y a notamment le Connecticut Sun. Bien emmené par l’axe Courtney Williams – Chiney Ogwumike, le Sun ne possède pas vraiment de superstar mais ceci n’empêche son coach Curt Miller de tirer le meilleur de son groupe. Attention cependant à la régularité puisque la saison dernière le Sun était parti très fort avant de perdre de vitesse en milieu de saison. Mais malgré cela Connecticut a quand même fini avec un bilan de 21 victoires et 13 défaites. Cela fait deux fois que le Sun butte sur le Mercury au deuxième tour des playoffs, il s’agit maintenant de passer un cap en postseason.
Autre équipe sans vraie superstar, le Dream d’Atlanta pourrait en faire rêver plus d’un. Autour d’une paire d’extérieures composée de Tiffany Hayes et Renee Montgomery, l’entraineuse Nicki Collen arrive à tirer le meilleur de son groupe en produisant un jeu très plaisant à regarder. Le Dream sera d’ailleurs revanchard puisque la blessure avant les playoffs d’Angel McCoughtry avaient tué les espoirs de titre en Géorgie il y a un an alors que le Dream avait fini 2ème de la régulière.
- Vous aimez la France ?
Certaines françaises ont déjà fait des passages de plus ou moins longue durée en WNBA. Entre autres, il y a notamment Sandrine Gruda qui a remporté le titre avec les Sparks en 2016 et Endy Miyem a fait une courte pige chez les Lynx la saison dernière. Cette saison, une seule française jouera en WNBA, mais quelle joueuse puisqu’il s’agit de la pépite Marine Johannes. L’arrière de 24 ans portera cet été les couleurs du New-York Liberty et toute la France du basket a hâte de voir évoluer sa prodige sur la scène américaine. On sait que la fan base des Knicks est très présente en France, celle du Liberty pourrait elle aussi s’agrandir vite si Johannes arrive à s’adapter au jeu américain.
Johannès ne sera pas tout à fait la seule française puisque Bria Hartley jouera aussi pour le Liberty de New-York cette saison. L'américaine a des origines françaises et a pu jouer pour l'équipe de France en fin d'année 2018 dans le cadre des éliminatoires pour l'Eurobasket.
On peut aussi mentionner qu’à partir de cette année le Sky de Chicago sera entrainé par James Wade, qui était jusque-là assistant chez les Lynx. Là aussi on attend beaucoup de voir ce que peut proposer Wade avec son effectif.
- Vous aimez les joueuses dominantes ?
Disons-le clairement, on ne savait pas trop dans quelle catégorie ranger ces deux franchises là mais ce n’est pas pour ça qu’elles ne sont pas à suivre, et ceci notamment grâce à leurs joueuses majeures qui font peur à toute la ligue.
D’abord, les Washington Mystics ressortent d’une saison où elles sont allées jusqu’en finale. Ce parcours est avant tout dû à l’apport d’Elena Delle-Donne. La joueuse de Washington est une des plus, si ce n’est la plus, all-around de la ligue. Capable de prendre les tirs de loin, de pénétrer, d’imposer son physique, presqu’aucune défense ne sait comment résoudre le casse-tête qu’elle représente à elle seule. Malgré tout, la patronne des Mystics reste Kristi Toliver, qui a bien aidé Delle-Donne en playoffs alors que cette dernière peut parfois craquer sous la pression.
En autre joueuse dominante, on peut parler de Liz Cambage des Dallas Wings. Problème : les rumeurs disent que Cambage souhaiterait quitter la franchise de Dallas et à l’heure qu’il est personne ne sait vraiment où va jouer Cambage cet été, et même si elle va jouer. Seule certitude, l’autre star de l’équipe Skylar Diggins-Smith sera absente cette saison puisqu’elle est enceinte. Mais les années suivantes, Diggins-Smith devrait bien être là et la scoreuse exceptionnelle qu’elle est va pouvoir éclabousser de toute sa classe la WNBA pendant encore quelques années. Et puis les Wings ne partent pas totalement dans l’inconnu puisque l’équipe vient d’engager Brian Agler comme coach, deux fois titré en 2010 et 2016. Les Wings vont probablement se reconstruire cette saison pour revenir encore plus fortes l'année prochaine, alors autant garder un oeil sur elles.
- Vous aimez dire « vous étiez où quand… ? »
Disons les choses clairement, le Fever d’Indiana ne fait pas rêver ces dernières années. Depuis le départ de Lin Dunn du poste d’head coach de l’équipe, qui a ramené au Fever son seul titre WNBA et deux autres finales perdues, l’équipe d’Indianapolis n’y arrive pas. Sur les deux dernières saisons, le bilan cumulé est de 15 victoires pour 53 défaites. Et cette année ne s’annonce pas radieuse non plus puisque malgré une saison dans les bas-fonds du classement, Indiana n’a obtenu que le troisième choix de la dernière draft (le choix s’est porté sur Teaira McCowan) et leur choix 8 de la draft 2018 Victoria Vivians est blessée pour le reste de la saison. La poisse jusqu'au bout.
A l’heure actuelle, personne ne supporte le Fever mais si l’équipe obtient le choix 1 lors de la prochaine draft et ramène une joueuse comme Sabrina Ionescu, ça peut signer le début d’une nouvelle ère radieuse. Cette équipe est parfaite si vous n’aimez pas faire comme les autres. Les fans des Kings ont bien tenu 13 saisons sans playoffs et peuvent maintenant se targuer d’être là depuis le début, rassurez-vous vous ne devriez pas attendre aussi longtemps avant de voir la postseason à Indianapolis, alors pourquoi pas prendre le pari ?