Quel futur pour les Hornets ?

Embourbés dans une nouvelle saison compliquée et sans saveur, les Hornets n'y arrivent toujours pas et le projet aura besoin de renouveau pour décoller.

9 victoires pour 31 défaites. A mi-saison, le bilan des Hornets est catastrophique et une nouvelle saison dans l'indifférence générale se déroule pour la franchise de Caroline du Nord. Pour la huitième année de suite, Charlotte ne sentira pas l'odeur des Playoffs, et l'équipe va jouer la Draft dans l'optique d'ajouter un nouveau talent à cet effectif. L'été 2024 sera déterminant, avec l'arrivée de nouveaux propriétaires, qui voudront donner un nouvel élan à l'organisation et enfin devenir compétitif. 

 

Dès lors que cette saison est de nouveau un échec d'un point de vue sportif, y a-t-il du positif à en tirer ? Heureusement pour les Hornets, dans ce marasme quelques éléments parviennent à tirer leur épingle du jeu. Premièrement, le rookie Brandon Miller, qui en l'espace de quelques mois a réussi à faire taire les critiques après sa sélection contestée lors de la dernière Draft, où Charlotte avait le choix numéro 2. S'il sera trop court pour devenir Rookie of the Year, les fans peuvent être fiers de ce que propose le joueur de 21 ans. D'abord en sortie de banc, puis très vite titulaire, l'ailier montre son talent des deux côtés du terrain. Actif défensivement, il propose de belles choses en attaque, avec plus de 14 points de moyenne, troisième meilleure moyenne parmi les rookies. L'autre point positif vient de sa régularité dans la production, permettant aux Hornets d'avoir un élément fiable tous les soirs. 

 

Ensuite, comment ne pas mentionner LaMelo Ball ? Si Charlotte est une des pires attaques de la ligue, elle tourne mieux lorsque le meneur est présent, c'est une évidence. Problème, il n'a disputé que la moitié des rencontres. Ceci, couplé aux résultats de l'équipe, l'empêche d'avoir une chance de redevenir All Star. Avec 25 points, 8 passes et 5 rebonds, LaMelo assure le spectable en prime. Bien entouré, il pourrait devenir encore plus fort, et plus propre, en ayant moins de responsabilités sur les épaules. 

 

Les Hornets possèdent donc un meneur et un ailier, jeunes qui plus est, pour construire un projet. Mais également un pivot, poste qui leur a fait défaut pendant de nombreuses années. En Mark Williams, Charlotte possède un Big Man à associer aux deux extérieurs, capable de poser un gros double-double tous les soirs. Seulement, et c'est un problème récurrent en Caroline du Nord, le joueur est bloqué à l'infirmerie, et cela depuis un mois et demi suite à une blessure au dos, et dont on a peu de nouvelles à l'heure actuelle. 

 

Ces trois éléments semblent intouchables pour le futur des Hornets, et la base sur laquelle reconstruire. Si Terry Rozier réalise sa meilleure saison en carrière dans ce marasme, son avenir semble loin de la franchise. Avec son contrat qui court jusqu'en 2026 pour moins de 25 millions la saison, il représente certainement le plus bel asset à quelques semaines de la trade deadline. Cher et en fin de contrat, Gordon Hayward ne sera probablement pas conservé et Charlotte va tenter de se séparer de lui. Pas une mince affaire, d'autant qu'il est toujours sujet aux blessures, malgré des qualités indéniables. Resigné cet été avec la qualifying offer, Miles Bridges produit. Mais au vu de ses affaires extrasportives, lui aussi risque de quitter la Caroline du Nord. De plus des rumeurs circulent quant à un possible trade avant la deadline. Prolongé fin août, PJ Washington déçoit et ne parvient pas à passer le cap, et voit même ses stats à la baisse cette année. Sous contrat jusque 2026, avec un salaire tout à fait raisonnable, c'est aussi un candidat au transfert. 

 

Pour ce qui est du reste de l'effectif, c'est faible. Et avec les blessures touchant les cadres, les Hornets sont à la peine et proposent un jeu loin d'être flashy, encore plus affreux quand Ball est éloigné des parquets. Tout cela mis bout à bout, ça conduit Charlotte à jouer la Draft. Et la franchise met toutes les chances de son côté. Quatrième plus mauvais bilan de la ligue, elle reste sur deux victoires lors des 15 dernières rencontres, en ayant la pire attaque et une des pires défenses sur cette période. Avec un nouveau pick bien placé, l'effectif verra un jeune talentueux rejoindre le trio intouchable. 

 

Reste à savoir qui sera aux manettes. A bientôt 70 ans, Mitch Kupchak va certainement céder sa place de General Manager. D'autant plus que les nouveaux propriétaires vont installer leurs hommes à la tête de la franchise pour reconstruire. En fin de contrat, Steve Clifford ne devrait pas être conservé, lui qui n'aura pas réussi à faire fonctionner cet effectif depuis son retour. Si sportivement la situation est très compliquée, le potentiel des Hornets n'est pas à jeter. Avec Ball, Miller et Williams, l'équipe possède une base talentueuse sur laquelle s'appuyer pour construire une identité claire et être optimiste pour le futur. Ne reste plus qu'à encadrer ces jeunes avec les bonnes personnes autour. Que ce soit sur, ou en dehors des parquets. L'intersaison 2024 sera déterminant pour la suite.