Quel bilan pour la draft 2014 ?

Retour sur les joueurs draftés en 2014. Qu'en est-il du niveau des Parker, Wiggins et autres Randle ? Sont-ils à la hauteur des espérances placées en eux ?

Alors qu'elle était censée être la plus prometteuse depuis celle de l'année de 2003, la draft 2014 a été d'une déception sans nom. Avec des flops et un nombre de blessés incalculable, cette draft a finalement été condamnée. Composée de jeunes joueurs aux qualités athlétiques impressionnantes, force est de constater que la draft 2014 commence à relever la tête en montrant des joueurs ayant largement leur place dans les équipes NBA.

 

 

Le prétendu trio gagnant de la NBA avant l'éclosion de Joel Embiid était composé des trois grandes stars du lycée : Andrew Wiggins, Jabari Parker et Julius Randle. Pour les deux derniers cités, la saison rookie fut une année galère. Julius Randle n'a foulé les parquets que 8 minutes tandis que Jabari Parker n'a pu montrer l'étendue de son talent que durant 25 matchs. Cette année, ils sont de retour de blessure et c'est une bonne nouvelle !

Avec des temps de jeu réduits en début de saison afin de les laisser (re)prendre leurs marques, leur coach leur donne de plus en plus de responsabilités. Ayant la chance de jouer dans des équipes galères, ils montrent qu'ils ne sont pas de véritables franchise player mais des très bons joueurs, futurs All Star.

Jabari Parker est un joueur aux fondamentaux offensifs particulièrement accompli tandis que Julius Randle cumule un double-double de moyenne et ne demande qu'a avoir de nouvelles responsabilités offensives. Andrew Wiggins quant a lui, était épargné de tout pépin physique, il monte en niveau et l'année prochaine, s'il continue à progresser, notamment dans la régularité et l'impact qu'il peut mettre dans la rencontre si les paniers ne rentrent pas, devrait être celle de la véritable explosion. L'ailier des Wolves dépasse déjà la barre des 20 points de moyenne et c'est très encourageant pour la suite. Il a la garantie d'être All Star d'ici deux saisons si son compère Karl-Anthony Towns monte en puissance et que leur duo démonte tout sur leur passage.

 

 

Gros défenseur, toujours présents car étant utiles dans certaines situations, que ce soit sur le banc ou dans le cinq de départ, ces joueurs auront toujours leur place en NBA et ils le prouvent actuellement. Marcus Smart, avec un profil de pitbull défensif très recherché, est le profil type de ce genre de joueur, son potentiel maximum est atteint mais son apport est primordial pour étouffer le meneur adverse. Elfrid Payton est un meneur organisateur, moins bon que Rajon Rondo, capable d'être un chien de garde défensif. Ces deux joueurs présentent de grosses défaillances aux shoots, ce qui peut limiter en grande partie leur apport en NBA. Les autres joueurs de devoir sont des intérieurs dotés d'une volonté sans faille mais qui resteront cantonnés à un second rôle qui leur colle à la peau. Mitch McGary, Jusuf Nurkic, Clint Capela et l'inattendu Dwight Powell peuvent intégrer ce wagon là. Ils sont tous de bons joueurs mais ne feront pas de véritables éclats dans leur carrière. Leur rôle est recherché par pleins d'équipes grâce à un profil commun de joueur infatigable avec une bonne mentalité.

 

 

Il y a quelques bons joueurs dans la cuvée 2014. Certains noms peuvent surprendre mais d'autres non. Parmi les plus grosses surprises, celles concernant Rodney Hood, l'arrière des Utah Jazz possède un véritable talent offensif, qui est très utile dans une équipe comme celle du Jazz qui base ses victoires sur sa défense. Dans un jeu offensif stéréotypé, il peut prendre feu à tout moment et sa quinzaine de points par match en fait le deuxième meilleur marqueur de la draft 2014.

Jordan Clarkson, drafté au deuxième tour par les Lakers, est un véritable bon choix. Avec la déception D'Angelo Russell, il forme un backourt d'avenir même si Jordan ne semble pas posséder un potentiel illimité. Titulaire à la mène aux Lakers, il sera un bon joueur capable de suppléer un meneur titulaire de belle manière dans une des meilleures équipes de la ligue. Une vraie bonne pioche. C'est la cas aussi de Nikola Jokic, qui fait partie de ses pivots des pays de l'Est dôté d'une volonté sans faille et de mains particulièrement fiables, il montre dans l'équipe des Denver Nuggets qu'il peut s'imposer comme un cinq très intéressant dans la grande ligue.

Parmi les bons joueurs auxquels on pouvait s'attendre, on peut citer Aaron Gordon, qui s'éclate au Magic depuis qu'il est titulaire. C'est un poste 4 dont on ne connaît pas les limites du potentiel. Avec un temps de jeu stable, il a l'opportunité de faire de très belles choses avec cette belle équipe d'Orlando. Zach LaVine, lauréat des deux derniers concours de dunk (n'est-ce pas Aaron Gordon ?), est aussi un bon joueur. Même si son coach dit de lui qu'il ne sait pas jouer au basket, il se trouve qu'il cumule de jolies statistiques. C'est un futur bon joueur qui pourrait exploser s'il progresse dans la régularité mais aussi dans la vision du jeu. Il a toute les cartes en main (s'il travaille) pour être aux portes du All Star Game.

Gary Harris est un poste 2 avec un joli tir. Il a l'occasion d'avoir du temps de jeu et devra dépasser la quinzaine de points la saison prochaine pour confirmer qu'il est un arrière fiable et efficace. Enfin, TJ Warren est un véritable sniper et aura sa place partout en NBA, c'est le Kyle Korver de la génération.

 

 

Tous ces joueurs ont déjà connu deux équipes et c'est déjà inquiétant. Nick Stauskas est un shooter qui a le profil Euroleague mais qui a toute les peines du monde à percer en NBA, c'est malheureux car c'est un bon joueur. Adreian Payne est un bon joueur de basket, mais des postes 4 de son profil sont fréquents en NBA, il devra être à la bagarre partout ou il ira. Il suffit qu'on lui donne sa chance pour montrer qu'il a sa place mais que celle-ci ne tient qu'à un fil. Tyler Ennis est un bon meneur, mais encore très jeune, il joue sous les ordres de Jason Kidd et c'est sa chance car ses prestations sont minimalistes et inquiétantes. Il faut absolument se réveiller pour un joueur que l'on présentait comme le seul véritable meneur de la cuvée. PJ Hairston semble impossible à gérer et sauf avec un entraîneur sachant le cadrer, le joueur devrait passer par plusieurs équipes dans sa carrière.

 

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Profitent-ils du système ou sont-ils réellement des joueurs NBA ? C'est le cas de Doug McDermott et de Kyle Anderson. Le premier, star de la NCAA, touche la barre des dix points mais ses grosses lacunes défensives ainsi qu'une irrégularité chronique semblent l'empêcher de voir ce que sera sa carrière à long terme. Il bénéficie des largesses dont bénéficie l'ailier sous l'ère Fred Hoidberg. Toutefois, le joueur a une vraie belle mentalité et fait tout pour prouver qu'il a sa place en NBA. Kyle Anderson a un temps de jeu plus réduit mais son exaspérante lenteur, et ce malgré une vision du jeu extraordinaire, est synonyme d'échec dans une ligue où les joueurs sont de plus en plus athlétiques. Il semblent bénéficier du système Spurs pour arracher des minutes et un rôle.

Bogdan Bogdanovic a lui la chance de jouer dans une équipe en grande difficulté, son profil très européen ne correspond pas à toutes les équipes et il semble avoir besoin d'un système efficace afin de déclencher son shoot d'une pureté infinie. Noah Vonleh aurait pu rentrer dans la catégorie bons joueurs mais il faut attendre le début de saison prochaine pour pouvoir juger réellement de son niveau. C'est un joueur NBA mais tout de même, il possède de vraies lacunes, notamment défensives, inquiétantes. Il est, contrairement à ses camarades, dôté d'un véritable potentiel ainsi que de capacités athlétiques qui peuvent largement lui permettre de trouver une place de role player intéressante dans une vraie équipe NBA. A lui de jouer !

 

 

Deux ans ! Deux ans qu'on attend Joel Embiid... On désespère de le voir jouer et ce sont les Philadelphie Sixers qui devraient rentrer dans la case déception. D'autres vraies déceptions figurent parmi cette catégorie, en premier lieu le meneur de jeu Shabazz Napier qui voit son crédit s'effilocher à chaque rencontre depuis son titre avec UConn en NCAA. KJ McDaniels semblaient promis à une très belle carrière avant son départ pour les Houston Rockets, depuis c'est le néant et on ne le voit presque plus sur un terrain de basket ! Quelle déception... Cleanthony Early avait tout pour être l'un des steals de l'année, malheureusement, son jeu n'est pas assez accompli pour pouvoir percer alors qu'il joue aux New York Knicks. James Young et Bruno Caboclo sont, eux, laissés au chaud en attendant des jours meilleurs...

 

Dante Exum aurait pu intégrer la dernière liste mais il est blessé et on ne sait pas réellement ce qu'il vaut, il faudra attendre son retour l'année prochaine.