Prospect Draft 2019 : Jaylen Hoard, l'autre français de la cuvée

A quelques jours de la Draft 2018, l'excitation monte et les équipes s'agitent en coulisses. Qui sera le first pick, le bust ou encore le steal de cette draft ? Inside Basket vous propose une revue d'effectif des principaux prospects inscrits à la Draft. Aujourd'hui, on s'intéresse au prospect français de Wake Forest, Jaylen Hoard.

 

Equipe : Wake Forest Demon Deacons (Freshman)

Age : 20 ans

Taille : 2m03

Poids : 98 kg

Envergure : 2m16

Poste : Ailier / Ailier-Fort

Comparaison actuelle : Stanley Johnson / Josh Jackson

 

Il est là le second français de la Draft 2019 ! Il sera probablement choisi assez loin derrière Sekou Doumbouya et pourtant, Jaylen Hoard ne manque pas de talent. Le français au nom très américain (père américain) est passé sous le radar de nombreux recruteurs, mais il a impressionné à Wake Forest. Il y a signé une saison à 13.1 points et 7.6 rebonds par match en 30 minutes de jeu. Ses chiffres pour sa première et unique année en NCAA devraient être suffisants pour lui offrir une place dans un roster NBA dès la saison prochaine. 

 

 

Même si durant son cursus universitaire, son coach l’a toujours utilisé en tant qu’ailier, nous n’avons aucune difficulté à imaginer Jaylen Hoard jouer au poste 4 sur quelques séquences dans la NBA moderne. Sa moyenne de rebonds le prouve (7.8), Hoard n’est pas très grand, mais il sait se placer pour récupérer des rebonds. Il faut dire que son physique très athlétique l’aide aussi énormément dans ce but. Malgré une taille assez lambda pour la NBA (2m03), il a su se faire respecter dans les raquettes de NCAA pour s’installer comme un jouer à surveiller dans ce secteur du jeu. Le français sait se placer en défense, tout comme en attaque ! Hoard est le genre d’ailier qui aime agresser le cercle et provoquer son défenseur. Très costaud, c’est dans la peinture qu’il a marqué la majorité de ses points en finissant de près avec un toucher intéressant (quand il n’avait pas l’espace pour finir en dunk), ou en faisant le nécessaire pour aller sur la ligne des lancers-francs. Son Q.I Basket a aussi un potentiel intéressant puisqu’on l’a vu sur de nombreuses séquences préférer offrir une passe décisive à un coéquipier démarqué plutôt que de finir une action bien engagée. Enfin, son jeu au poste fut une arme léthale du côté de Wake Forest. La tronçonneuse du coin finalement. En 1 contre 1 au poste, ses coéquipiers l’ont souvent servi à raison. Il sait enfoncer son défenseur avec son physique, tout comme la jouer plus finement sur des fade-away de près.

 

 

Pourtant, Jaylen Hoard n’est pas attendu avant le milieu du second tour. L’une des raisons majeures se situe probablement dans ses qualités de tir. Bon scoreur de près, il n’est pas un tireur né. Sa moyenne à 3 points (22%) lors de son unique saison à Wake Forest fait grincer des dents tous les recruteurs. Ce 12/53 en 31 matchs peut laisser présager le pire pour son adaptation à la NBA dans une ligue où le tir extérieur n’a jamais été aussi important. Sur des séquences en spacing, nul doute que le coach qui le dirigera n’appréciera pas de voir Jaylen Hoard balancer une brique ou refuser le tir sur un spot extérieur complètement ouvert. Son adresse sur la ligne des lancers francs n’est pas irréprochable non plus (71%). L’autre gros point noir de son jeu est l’aspect technique. Ses qualités de dribbles ont été très critiquées outre-Atlantique. S’il est une vraie menace dans la raquette, c’est moins le cas derrière l’arc. Peu rapide, son premier pas est rarement efficace en isolation. Loin du cercle, il hésite trop souvent ce qui provoque des pertes de balles évitables. Il en a accumulé 2.5 par match en moyenne à Wake Forest, un chiffre trop élevé pour ce niveau. Pour résumer, Jaylen Hoard va devoir convaincre les recruteurs NBA qu’il a le potentiel pour devenir un joueur beaucoup plus fiable dans son tir comme dans son handle.

 

 

Attendu entre la 40 et la 50ème place au second tour de cette draft 2019, c’est surement à Sacramento que Jaylen Hoard aurait le plus de chances de s’épanouir parmi les équipes qui drafterons dans ces positions. Le poste d’ailier n’est pas celui qui est le plus chargé dans la franchise californienne et derrière Harrison Barnes, il y a un vrai spot à prendre en attendant la free agency et d’autres renforts éventuels. Dans un effectif très jeune, il n’aurait aucune pression sur les épaules et sa culture américaine l’intégrerait sans difficulté à ce groupe ambitieux. On peut l’imaginer gratter 10 ou 15 minutes en sortie de banc ce qui lui laisserait une vraie opportunité de se montrer. On peut aussi l’imaginer se faire un nom en défense dans une équipe où ce secteur du jeu était une vraie lacune l’an passé. De plus, les Kings possèdent également le 47ème choix et auront donc 2 opportunités de drafter le français, s’il est toujours disponible à ce moment-là.