Prospect Draft 2021 : Mac McClung, la star de YouTube oubliée

La Draft NBA, c’est reparti ! Seulement 7 mois après la cuvée 2020, c’est une nouvelle génération du rookie qui s’avancera sur le devant de la scène, le 29 juillet prochain. Cette édition sera marquée par un nombre important de prospects, peu à peu libérés de leurs craintes vis-à-vis du Covid-19 et de restrictions en workout. Place au très médiatisé meneur, Mac McClung !

 

Équipe : Texas Tech Red Raiders (Junior)

Âge : 21 ans

Taille : 1m88

Poids : 84 kg

Envergure : 198 cm

Poste : Meneur

Comparaison actuelle : Alex Caruso (Los Angeles Lakers)

Statistiques 2020/2021 : 15.5 points (41%), 2.7 rebonds et 2.1 passes en 30 minutes par match.

 

L’histoire de Mac McClung est un récit devenu classique aux États-Unis, celui d’un enfant starifié, emporté par la vague de highlights lui étant consacré sur internet, avant de ne jamais réellement confirmer tous les espoirs placés en lui. Attention, on ne dit pas que Mac McClung n’est pas un bon joueur de Basket, loin de là. Marquer 15 points par match dans un beau programme NCAA n’est pas donné à tout le monde. Cependant, le meneur est aujourd’hui loin du destin de future star qu’on lui annonçait pendant son adolescence, alors qu’il devrait se battre à l’occasion des workouts en vue de la Draft 2021 pour obtenir une place dans le second tour de sa cuvée. En effet, cette machine à dunk au lycée a débarqué en NCAA dans un univers impitoyable, à Georgetown puis Texas Tech, où aucun cadeau ne lui a été fait. S’il a confirmé sa capacité à scorer, il a aussi montré la face cachée des highlights à savoir un cruel manque d’efficacité. Jusqu’où les rêves professionnels du gamin de YouTube peuvent-ils l’emmener dans cette Draft 2021 ? Présentation.

 

 

Mac McClung est un meneur qui rentre dans le moule de ces joueurs très instinctifs capables de scorer à tout moment, comme la NCAA en produit des dizaines. Assez étonnamment, c’est dans les séquences off-ball que la star du lycée nous a le plus impressionné cette saison. Notamment à mi-distance dans sa capacité à bien se placer dans les coudes, puis à se servir de son footwork élite pour ensuite gérer la distance avec son défenseur et finir près du cercle, par exemple. Sa mécanique de tir est très bonne, et ça entre en conflit avec ses pourcentages au tir, mais il a au moins trouvé une relative efficacité dans le catch and shoot ! Avec un autre ball handler sur le terrain, McClung tourne très bien autour de ses coéquipiers pour se créer un espace et sanctionner de loin. Cette même mécanique académique bien travaillée, on la retrouve aux lancers-francs où il s’est montré satisfaisant (79%), surtout quand on sait à quel point il peut générer des fautes ! Une fois lancé vers le cercle, Mac McClung est un homme dangereux comme ses highlights de high-school en attestent, et les défenseurs NCAA prévenus ont donc multiplié les fautes près du cercle pour éviter de finir en risée d’internet. C’est ainsi que le meneur s’est toujours assuré le minium syndical au scoring. Bien évidemment, l’autre grande force de ce joueur explosif réside dans le jeu en transition. Doté d’un bon instinct à l’interception, il sait mieux que personne se lancer vitesse grand V vers le cercle pour un dunk mémorable, c’est son identité naturelle !

 

 

S’il y a bien une tendance qu’a imposé l’ancien meneur des Celtics dans la NBA moderne, c’est celle de ne plus faire confiance aux petits meneurs scoreurs. On grossit le trait bien sûr, mais Mac McClung du haut de son frêle mètre 88 a tout pour effrayer les spécialistes de statistiques avancées. Tout pour devenir ce scoreur inefficace incapable de défendre. Force est de constater qu’en effet, il n’a presque aucune qualité défensive digne de ce nom qui l’empêcherait d’être une cible facile en NBA. Il est exposé dans tous les secteurs du jeu de ce côté du terrain, n’ayant pas le QI basket suffisant pour compenser. Alors dans l’autre sens, McClung a montré un instinct de scoreur appréciable, mais difficile de ne pas relativiser ses 15 points par match quand il a dû tenter 12 tirs par match pour les obtenir, sans servir ses coéquipiers et en perdant 2 ballons dans le même temps. Scoreur certes, le meneur n’est pas efficace pour un sou avec une adresse défaillante, venant en grande partie de sa sélection de tir effrayante. Même au drive, McClung reste un joueur lambda dans ce domaine et on ne peut que penser que son efficacité va ici aussi encore chuter lorsque des protecteurs de cercle niveau NBA se dresseront sur son chemin. Sans une meilleure adresse, McClung n’aura jamais la crédibilité d’un joueur NBA en devenir chez les scouts NBA c’est une certitude.

 

 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que Mac McClung continue de faire des choix de carrière étonnants. Alors qu’il a renoncé il y a 15 jours à son éligibilité NCAA restante tout en prenant un agent, il semble déterminé à aller jusqu’au bout vers la Draft, quitte à encaisser une grosse désillusion. Il n’a clairement pas la côte pour l’instant, et son nom n’apparait dans aucune mock draft digne de ce nom dans le symbolique Top 60 à atteindre. Comme Nico Mannion à la Draft 2020, un temps annoncé lottery pick avant de finir à la 48ème place, Mac McClung va terriblement souffrir de son physique certes explosif mais pas inutile défensivement. Alors, les workouts pourront lui permettre de prouver qu’il peut enflammer offensivement n’importe quelle défense NBA. De cette façon, on rêve de le voir sélectionné par des Knicks joueurs au fin fond de la Draft. Déjà gagnants avec Immanuel Quickley l’an passé, les New-Yorkais pourraient bien retenter le coup sur leur back-court avec les contrats expirants de Frank Ntilikina, Elfrid Payton et Derrick Rose. Et puis, avouons-le, voir Mac McClung claquer ses plus beaux dunks et prendre feu dans un Madison Square Garden en délire, après avoir enflammé les gymnases de high-school et les tendances YouTube, it was all a dream qui pourra quitter Brooklyn le temps d’une soirée enflammée.

 

 

 

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