Prospect Draft 2021 : Juhann Bégarin, flashé à 200 sur l'échelle de la hype

La Draft NBA, c’est reparti ! Seulement 7 mois après la cuvée 2020, c’est une nouvelle génération du rookie qui s’avancera sur le devant de la scène, le 29 juillet prochain. Cette édition sera marquée par un nombre important de prospects, peu à peu libérés de leurs craintes vis-à-vis du Covid-19 et de restrictions en workout. Aujourd'hui, on s’intéresse au parisien Juhann Bégarin !

 

Équipe : Paris Basketball (Pro B)

Âge : 19 ans

Taille : 1m96

Poids : 84 kg

Envergure : 210 cm

Poste : Arrière

Comparaison actuelle : Nickeil Alexander-Walker

Statistiques 2020/2021 : 11.7 points (45%), 3.5 rebonds et 2.9 passes décisives en 26 minutes par match.

 

Ici tout commence, voilà le slogan qui a guidé le Paris Basket-Ball cette saison en Pro B. Un dicton plutôt adapté au parcours individuel de Juhann Bégarin dans ce collectif, qui a largement contribué à la montée de ce club très ambitieux dans l’élite du basket français (la Betclic Elite, yes…) pour la première fois de son histoire. Dans une Pro B aux allures de pépinière remplie de jeunes espoirs brillants à l’image de Hugo Besson ou Alan Dokossi, le Paris Basket n’a pas déroge à la règle, appuyant à fond cette volonté formatrice. Milan Barbitch, Ismael Kamagate et donc Juhann Bégarin se sont éclatés et ont donc pu progresser dans un collectif ambitieux, l’idéal ! Pour celui originaire de Guadeloupe, l’aventure parisienne ne devrait donc pas s’éterniser puisqu’il est sans conteste le prospect le plus prometteur de l’école de basket parisienne. Brillant en sélection de jeunes depuis des années, Bégarin a toujours été sur les radars NBA, et la consécration devrait arriver le 29 juillet prochain. Présentation.

 

 

Si Juhann Bégarin a toutes les chances d’être le premier français appelé à la Draft 2021 (si tenté qu’il y en ait plusieurs…), c’est avant tout grâce à son potentiel athlétique impressionnant. Il est tout autant capable de sanctionner sur demi-terrain qu’en transition grâce à ses qualités physiques naturelles. Il est supérieur aux autres à seulement 18 ans, c’était très visible en Pro B sur les très nombreuses contre-attaques qu’il a conclu, à une vitesse tellement folle que la technologie Key Motion n’arrivait tout simplement pas à le suivre ! Un euphémisme pour une machine à highlights comme Bégarin. En effet, une fois lancé vers le cercle grâce à son premier pas supersonique sur demi-terrain, il est ici aussi presque inarrêtable grâce à une détente et une envergure folle, qui lui ont permis d’afficher de nombreux pères de famille sur ses posters en Pro B. Même quand il ne finit pas au dunk, son toucher de balle est déjà intéressant à 18 ans, et ne va que s’améliorer sachant qu’il est aussi très bon pour prendre contact et aller sur la ligne des lancers. En résumé, le français a tout ce qu’il faut pour devenir un jour un gros scoreur extérieur titulaire en NBA ! C’est son plafond, mais tout indique qu’il peut l’atteindre. Son handle par exemple, qui a énormément progressé lors de sa dernière saison à Paris, sans quoi il aurait été beaucoup moins efficace sur demi-terrain. Les changements de rythme dont il est désormais capable balle en main sont une arme léthale.

 

 

La plupart des erreurs qu’il a effectué cette saison à Paris peuvent être considérées comme des erreurs de jeunesse qui disparaitront avec le temps, mais Bégarin a tout de même du travail devant lui pour devenir un professionnel plus fiable lorsqu’il est responsabilisé en attaque. D’abord car son adresse a été très irrégulière cette saison. Normal pour un gamin de 18 ans, et pas si inquiétant quand on observe ses pourcentages en équipe de France espoir, mais à améliorer quand même grâce à sa mécanique correcte pour que les équipes NBA lui offrent les tickets tir qu’il va demander. Son adresse aux lancers-francs (61%) est à travailler en urgence. Il va également devoir devenir plus mature dans ses décisions balle en main, il voit souvent les joueurs ouverts en retard, ou distribue dans le mauvais timing, ce qui a déclenché beaucoup trop de ballons perdus. C’est ce qui provoque quelques doutes sur le type d’attaquant qu’il sera. Vaut-il mieux l’utiliser balle en main en espérant moins de déchet, ou sans le ballon en le préférant finisseur malgré le peu de certitudes qu’on a sur son comportement off-ball. Un vrai casse-tête à venir pour sa future franchise, ou plutôt un problème de riche devant un tel talent.

 

 

Juhann Bégarin a beau être un talent européen, il a tout pour plaire outre-Atlantique à des recruteurs américains qui vont vite tomber amoureux de son jeu tout en explosivité, avec un moteur incroyable qui lui permet d’être toujours très actif sur un parquet, même dans des soirs de maladresse. Son profil plait aussi car il n’aura que 19 ans lors de sa saison rookie, et qu’il devrait s’améliorer dans tous les secteurs du jeu pour devenir d’ici quelques années un talent offensif que tout le monde va s’arracher. On le voit mal passer au-delà de la 40ème place lors de cette Draft 2021. De la 30ème à la 40ème place, énormément d’équipes ont le profil pour accueillir Bégarin qu’elles soient en reconstruction totale, ou dans le ventre mou de la NBA en recherche d’un joueur à haut potentiel à développer tranquillement en sortie de banc. C’est ainsi que la rédaction d’Inside Basket choisit d’envoyer le guadeloupéen à Oklahoma City retrouver Théo Maledon et Jaylen Hoard dans un backcourt tricolore qui a tout pour devenir explosif. De toutes façons le Thunder possède la moitié du second tour donc si on joue au jeu des probabilités… Plus sérieusement, Bégarin a tout pour être vu comme un steal de sa cuvée d’ici 4 ou 5 ans, car le potentiel offensif ET défensif est extrêmement haut. Un two-way player star sommeille en lui.

 

 

 

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