Prospect Draft 2021 : James Bouknight, l'autre triple menace de Brooklyn

La Draft NBA, c’est reparti ! Seulement 7 mois après la cuvée 2020, c’est une nouvelle génération du rookie qui s’avancera sur le devant de la scène, le 29 juillet prochain. Cette édition sera marquée par un nombre important de prospects, peu à peu libérés de leurs craintes vis-à-vis du Covid-19 et de restrictions en workout. Aujourd'hui, direction le Connecticut pour observer James Bouknight.

 

Équipe : University of Connecticut Huskies (Sophomore)

Âge : 20 ans

Taille : 1m95

Poids : 85 kg

Envergure : 207 cm

Poste : Arrière

Comparaison actuelle : Donovan Mitchell

Statistiques 2020/2021 : 18.7 points (44%), 5.7 rebonds et 1.8 passes décisives en 31 minutes par match.

 

C’est presque l’histoire d’un miraculé, tant James Bouknight n’était pas vraiment attendu pour devenir un jour, un joueur star d’une classe de Draft. Pourtant, à force de travail et de détermination, il devrait y arriver d’ici deux semaines ! Né à Brooklyn, c’est dans sa ville natale qu’il a parcouru les circuits amateurs en high school, mais entre divisions mineures et grave blessure au ménisque, il n’a presque jamais pu exprimer son talent à 100% de ses moyens. Après une dernière saison brillante sur le circuit AAU où il a pu jouer avec Cole Anthony, drafté en 2020, James Bouknight n’était qu’une recrue 4 étoiles en NCAA, au-delà du Top 60 de sa génération. Une fois arrivé à UConn, il a aussi effectué une sacrée boulette, suspendu pour seulement 3 matchs après un délit de fuite, arrêté pour excès de vitesse et absence de permis. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse. Ce qui attire notre attention, c’est que Bouknight est devenu en deux saisons NCAA l’un des meilleurs arrières de sa cuvée qui sera très attendu le 29 juillet en sa qualité de scoreur brillant. Présentation.

 

 

Un bijou. Voilà ce que représente James Bouknight pour les recruteurs dans cette Draft 2021. Il possède ce qu’on appelle des qualités de marqueur sur les trois niveaux, c’est-à-dire dans toutes les zones de l’attaque, capable de se créer son propre tir. Talent très rare à trouver, c’est ce qui fait de Bouknight un top prospect en 2021, avec une confiance absolument dingue pour apporter régulièrement des points, son instinct du jeu supérieur, presque sorti du playground dans un style très new-yorkais, fait de lui un joueur flashy agréable à voir jouer. D’abord car il sanctionne incroyablement bien en sortie de dribble, et qu’il raffole des situations en isolations, là où il est le plus à l’aise ! Son handle est excellent, et Bouknight possède le sens du jeu nécessaire pour toujours effectuer les bons changements de rythme, les petits hesitation moves, qui font de lui un joueur si difficile à défendre. Sur pick and roll notamment, secteur essentiel du jeu NBA, il possède autant le handle pour se créer un espace et tirer à distance, que l’explosivité nécessaire pour aller au drive. Athlète monté sur ressort, Bouknight se sert toujours très bien de son corps pour obtenir des lancers francs régulièrement (et les convertir), ou finir au dunk s’il est libre, comme en transition où il se régale. Mais son drive n’atteint pas ces sommets simplement grâce à son corps, puisqu’il transforme 62% de ses tentatives dans la zone restreinte avec également un toucher de balle splendide, qu’il déverrouille avec un très bon équilibre après le saut. Enfin, James Bouknight possède la maîtrise de tous ces petits détails balle en main qui font la différence entre des joueurs lambda et des superstars offensives. On pense à son step back déjà très fluide, ou encore à sa splendide gestion des prises à deux qu’il a beaucoup subi chez les Huskies. C’est de l’or en barres ce petit !

 

 

Forcément, quand on arrive parmi les prospects qui approchent du Top 10 de la Draft, les défauts sont toujours moins puissants que ses qualités. Principalement, c’est dans l’approche offensive sans le ballon en main qu’on retrouve le plus de doutes à propos de l’arrière des Huskies. Utilisé avec 31% de Usage Rate, on ne l’a que très peu vu jouer sans la balle. On évoque donc un faible échantillon, mais certains signes d’inquiétude existent comme son incompétence sur catch and shoot pour l’instant, à seulement 21% de réussite cette saison. Sniper très streaky, Bouknight va devoir trouver de la régularité derrière la ligne extérieure (29%), mais sa bonne mécanique et les pourcentages aux lancers (80% sur 2 ans) laissent bon espoir. Bouknight est ‘’seulement’’ un soliste magnifique qui globalement joue avec des œillères, avec une fâcheuse tendance à oublier des coéquipiers démarqués s’il est position de tirer en sortie de dribble. Sa sélection de tirs devra fatalement s’améliorer en NBA, où on lui apprendra à ne pas forcer l’isolation systématiquement. Il a définitivement besoin du ballon dans les mains pour exister actuellement. En défense, son physique (longs bras, explosif) fait de lui un joueur très correct dans les duels, mais encore un peu perdu pour défendre off-ball, facilement effacé sur des écrans non-porteurs par exemple. Son apprentissage chez les adultes passera donc par une meilleure appréhension du jeu sur demi-terrain, ce qu’il devrait vite acquérir.

 

 

Dans notre série consacrée aux prospects de la Draft 2021, c’est aujourd’hui la première fois qu’on vous annonce un joueur tout à fait capable de devenir une superstar offensive sur le long terme en NBA, en la personne de James Bouknight. Son talent invraisemblable balle en main, où il peut se créer son shoot à n’importe quel moment et ce même défendu, allié à son physique déjà bien explosif et NBA Ready, font de lui un attaquant à entourer en rouge pour les équipes qui chercheront à ajouter de vrais talents dans leur équipe le 29 juillet prochain. C’est totalement le cas du Magic d’Orlando. Pendant des années, le front office floridien a drafté, à raison, des freaks athlétiques qui auront permis à cette équipe de conserver des standards défensifs très haut. Mais en appuyant sur le bouton rouge à la dernière deadline, la franchise d’Orlando a compris qu’elle manquait de talents offensifs, c’est donc ce qu’elle va chercher dans cette Draft avec les choix 5 et 8. Hors si elle n’a pas craqué sur un extérieur pour son choix 5, la franchise aura toutes les raisons du monde d’équilibrer sa reconstruction avec un joueur aussi talentueux que Bouknight, qui sera sans doute l’extérieur avec le plus de potentiel restant à ce moment de la Draft. Enfin, reconstruire le duo magique qu’il constituait avec Cole Anthony en high school a déjà tout pour être une belle histoire à raconter dans leur futur. Mais James Bouknight ne sera pas qu’un bon copain, ce sera peut-être même un tueur en série de défenses venu tout droit de Zoo York.

 

 

 

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