Prospect Draft 2021 : Austin Reaves, le grand meneur venu d'Oklahoma

La Draft NBA, c’est reparti ! Seulement 7 mois après la cuvée 2020, c’est une nouvelle génération du rookie qui s’avancera sur le devant de la scène, le 29 juillet prochain. Cette édition sera marquée par un nombre important de prospects, peu à peu libérés de leurs craintes vis-à-vis du Covid-19 et de restrictions en workout. Aujourd'hui, le prometteur meneur d'Oklahoma, Austin Reaves.

 

Equipe : Oklahoma Sooners (Senior)

Age : 23 ans

Taille : 196 cm

Poids : 93 kg

Envergure : ?

Poste : Meneur / Arrière

Comparaison actuelle : Kevin Huerter (Atlanta Hawks)

Statistiques 2020/2021 : 18,3 points (44,3 %), 5,5 rebonds, 4,6 passes, 0,9 interceptions en 34,5 minutes par match.

 

Le joueur d’aujourd’hui nous emmène du côté de l’Oklahoma, dans une bonne équipe des Sooners qui sort d’une saison convaincante, se faisant éliminer de la March Madness par l’équipe de Gonzaga, équipe ne concédant sa première défaite de la saison qu’en finale du tournoi face à Baylor. Dans la réussite des Sooners, il y a un joueur qui a eu une bonne importance, Austin Reaves. Le meneur, bon shooter, sort d’une saison à plus de 18 points de moyenne. Ce joueur a quelques qualités à mettre en avant lors de la draft et nous avons pu en faire l’expérience cette année. C’est donc avec l’ambition de rejoindre une équipe qui lui donnera du temps de jeu afin de progresser qu’il se présente à la draft 2021. Mais a-t-il les qualités nécessaires pour espérer se faire drafter ? Présentation.

 

 

Austin Reaves fait partie de ces joueurs actuels plutôt grands pour leur poste. En effet, avec 1m96, sa taille peut être un vrai plus. Et ce n’est pas comme s’il était incapable de shooter ! Tournant à 44,3% au shoot, il a des pourcentages acceptables et peut se reposer sur certaines armes : il dispose d’un bon shoot au midrange et est également un bon scoreur en sortie de dribble. C’est aussi un bon joueur sans ballon, qui sait trouver ses positions de shoots et sait plutôt bien slalomer entre les écrans afin de se créer de la place. Quelques fois il tient des positions hasardeuses ce qui limite son équipe, mais de manière générale sur ce point il est plutôt satisfaisant. Quand on regarde ses moyennes au rebond, on s’aperçoit qu’il exploite aussi plutôt bien sa taille ! Avec celle-ci, on peut imaginer que s’il fait des progrès en défense, il puisse switcher sur des postes 1, 2 et 3. C’est également un bon playmaker, qui sait distribuer plutôt bien et qui a des flashs à la passe lui permettant de trouver assez aisément un coéquipier qui coupe en backdoor  (et on va s’arrêter ici pour les anglicismes). En somme, on peut dire que c’est un bon joueur de devoir, qui fait penser dans son jeu à un Duncan Robinson, bien qu’il soit encore très loin du shoot de ce dernier. Mais on a aussi pu voir qu’il était capable de prendre feu avec un match à 32 points cette année et un dernier match contre Gonzaga qui fut bon avec 27 points pour son équipe.

 

 

Et il y en a des moins… Le joueur a peut-être des qualités intrinsèques intéressantes, mais le nombre de faiblesses est encore trop conséquent pour l’instant. Premier énorme point faible : sa lenteur. Et on ne parle pas ici que d’une lenteur dans les déplacements, la mécanique de shoot est lente, la prise de décision est lente, le mouvement balle en main est lent, le premier pas l’est encore plus. Et autant on a des exemples dans la ligue de joueurs lents capables de très bien tenir la balle et s’en sortir ou encore dotés d’un physique qui compenserait, autant chez Reaves on sent que dès que le défenseur revient plus proche, c’est très compliqué. Il a énormément de mal a passer son défenseur sur 1 contre 1, son physique n’est pas imposant, sa taille ne fait pas vraiment peur car on peut assez vite venir sur lui s’il essaye de nous shooter par-dessus et il a très peu de capacités à se créer un shoot. Il doit constamment être accompagné d’un ball handler sur le terrain (dommage pour un meneur) car sinon il est vite dépassé. Faire prise à 2 sur lui est également une très bonne idée car cela mène quasiment à chaque fois à une inévitable perte de balle. Le comble ? il a souvent tendance à s’enfermer avec la balle et la garde souvent jusqu’à la fin de possession avant de l’envoyer à ses coéquipiers dans les ultimes secondes de la possession. De l’autre côté du terrain, la défense est aussi plutôt faible. Si on lui propose un guard plus rapide, il se fera passer. Si on lui propose un défi physique, il se fera monter dessus. Il manque aussi de lucidité défensive et paraît certaines fois perdu en essayant trop souvent de venir aider en abandonnant complètement son joueur. Ce n’est pas comme si c’était un joueur jeune, un diamant à polir, Austin Reaves est plutôt « vieux » et ne semble pas disposer d’un énorme potentiel.

 

 

Pour ce joueur possédant encore quelques failles, il lui faut un effectif avec des joueurs capables à la fois de jouer avec lui, de lui servir de mentor, mais aussi de lui laisser du temps d’adaptation à la NBA. Sans oublier le défi physique tous les jours à l’entraînement et la possibilité d’avoir du temps de jeu. Ainsi, on aurait pu penser aux Nets au premier abord avec Kyrie Irving et James Harden en mentor (il y a pire dans la ligue…) mais la différence de type de jeu et la très faible place à se faire dans cet effectif n’est pas idéale. Ainsi, les Pacers semblent une bien meilleure option. On ne va pas se mentir, au début c’est surtout l’équipe qui va l’accueillir qui devra lui donner avant de recevoir de Austin Reaves. Avec un Malcolm Brogdon qui peut lui apprendre quelques choses et un TJ McConnell qui est à la fois capable de jouer avec lui et, bien qu’il soit un bon joueur, le fait qu’il ne soit pas un élément indéboulonnable de l’effectif d’Indiana, on peut se dire que ce serait le fit idéal. Par ailleurs, on peut aussi dire que le fait de jouer avec des intérieurs importants tels que Domantas Sabonis et Myles Turner peut le mettre à l’aise et mettre en avant ses qualités. Beaucoup de patience donc mais des qualités qui peuvent être intéressantes, encore faut-il qu’il soit appelé le soir de la Draft, ce qui n’est pas parti pour être le cas.

 

 

 

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