Prospect Draft 2021 : Aaron Henry, défenseur mais pas shooteur

La Draft NBA, c’est reparti ! Seulement 7 mois après la cuvée 2020, c’est une nouvelle génération du rookie qui s’avancera sur le devant de la scène, le 29 juillet prochain. Cette édition sera marquée par un nombre important de prospects, peu à peu libérés de leurs craintes vis-à-vis du Covid-19 et de restrictions en workout. Aujourd'hui place à Aaron Henry le junior de Michigan State.

 

 

Equipe : Michigan State Spartans (Junior-Big 10)

Age : 21 ans

Taille : 1m98

Poids : 95 Kg

Envergure : 209 cm

Poste : Ailier 

Comparaison actuelle : Josh Richardson

Statistiques 2020-2021 : 15.4 points (44.9% aux shoots dont 29.6% à trois points), 5.6 rebonds, 3.6 passes décisives, 1.3 interceptions en 32.5 minutes de jeu. 

 

Après trois ans à l'université d'état de Michigan State, Aaron Henry a finalement inscrit son nom à la Draft. Ayant rejoint le programme coaché par Tom Izzo en 2019, le natif de Louisville dans le Kentucky s'est peu à peu imposé comme un solide joueur de rotation. En trois saisons, Henry aura disputé 97 matchs dont 77 dans le cinq majeur tout en progressant chaque année. En effet, de 10 points, 4.6 rebonds et 2.6 passes décisivess lors de sa saison freshmen, l'ailier verra ses stats augmentées à 15 points, 3.6 passes et 5.6 rebonds. Une évolution qui n'empêchera pas les Spartans de s'incliner au First-Four face à UCLA cette saison alors qu'ils avaient réussi à se qualifier au Final Four en 2019. Une contre-performance qui marquera la fin de l'aventure universitaire pour Henry qui a décidé de s'inscrire à la Draft. 

 

 

Considéré comme un 3 and D par excellence, Aaron Henry est aussi et avant tout un joueur de collectif. S'épanouissant sans problème dans un collectif, le poste 3 peut aussi par séquence briller individuellement. Doté de qualités athlétiques correctes sans être un monstre physique, ses qualités lui permettent d'être un des meilleurs défenseurs de la Draft. Capable de défendre sur l'homme comme loin du ballon, Henry est très difficile à passer en un contre un du fait de son excellente mobilité latérale. Joueur aussi très énergétique, son défenseur aura énormément de mal à trouver sa position préférentielle pour recevoir la balle. Ailier pouvant défendre sur les postes 1 à 4, il a montré à maintes reprises sa capacité à non seulement garder les extérieurs adverses mais aussi à défendre sur et au-delà de la ligne des trois points. Doté d'une envergure estimée à 2m09, Aaron Henry peut contrer, contester et intercepter de nombreux shoots et ballons, de quoi rendre la vie dure à ses vis-à-vis. Concernant sa défense sur les écrans, le junior possède un sens de l'anticipation qui lui permet de passer au-dessus de la majeur partie de ces derniers. Vous l'aurez donc compris, Aaron Henry est une véritable sangsue en défense dont il est très compliqué de se débarrasser. Offensivement, Henry peut là aussi finir très facilement près du cercle et ce de la main droite comme de la main gauche. Une rareté dans cette draft tant il est difficile de trouver des joueurs aussi fluides de leur mauvaise main. Il peut aussi trouver un coéquipier ouvert lorsqu'il part en pénétration ou si son tir est contesté, peut trouver une passe en passant en dessous de son adversaire. Sans oublier de jouer en post up si son vis-à-vis est plus petit que lui. 

 

 

Ayant des qualités défensives indéniables, Aaron Henry a pourtant d'énormes lacunes qui pourraient avoir un énorme impact sur sa place à la draft. Car si le junior a la D, il lui manque clairement le 3, et c'est là que le bât blesse. Confronté à ce souci lors de son cursus universitaire, Henry a vu ses pourcentages baisser à chacune de ses saisons. Trop irrégulier avec des choix de tirs parfois douteux, il n'a jamais montré une consistance dans cet exercice. Pire encore, il est même très compliqué pour lui de se créer son propre tir et éprouve toutes les peines du monde à shooter quand son tir est contesté. Par ailleurs, son handlle est aussi à travailler. Avec 3 pertes de balles par match et des pourcentages catastrophiques aux shoots pris après dribbles, il pourrait mettre son équipe en grande difficulté. Plus à l'aise sur les catch and shoot et sur des séquences où il ne faut pas porter la balle, la franchise qui le draftera le mettra sûrement dans des rôles "of ball".

 

 

Atlanta a un grand besoin de poste 3. Même si la franchise les empile depuis les deux ou trois dernières draft, ils en prendront probablement un ou deux autres cette année. Car ni Cam Reddish ou DeAndre Hunter n'ont performé avec succès défensivement parlant cette saison, et avec Hunter se profilant comme une version plus grande et légèrement plus rigide qu'Henry, Aaron pourrait avoir sa carte à joueur en tant qu'energizer dans la seconde unit. De plus, il n'y aurait pas de problème pour la distribution des shoots puisque Henry a tellement le sens du collectif qu'il ne râlera pas s'il est la deuxième ou troisième option offensive du cinq sur le terrain.

 

 

 

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