Prospect Draft 2020 : Markus Howard, du shoot à (très) longue-distance

Alors que les finales NBA vont débuter dans la bulle d’Orlando, la Draft 2020 se prépare déjà en coulisses. Dans un calendrier très resserré, cette dernière interviendra le 18 Novembre prochain. Qui sera le premier choix, le bust ou le steal de cette cuvée ? Inside Basket vous propose une revue d’effectif des talents qui la composeront. Aujourd’hui, focus sur Markus Howard, la torche enflammée de Marquette.

 

Équipe : Marquette Golden Eagles (Senior)

Âge : 21 ans

Taille : 1m80

Poids : 81 kg

Envergure : 183 cm

Poste : Meneur

Comparaison actuelle : Damian Lillard

 

Meilleur scoreur all-time de la Big East (1587 points, septième total de 3 pts inscrits en NCAA (434), Markus Howard est un scoreur à l'état pur. Leader de Marquette durant les 4 dernières saisons, il n'a jamais réussi à faire gagner un match à son équipe dans le tournoi NCAA. Son jeu explosif a tout à fait sa place en NBA mais son physique limité pourrait l'en empêcher.

 

 

Swish, swish, swish ! Pendant ses 4 saisons à Marquette, Markus Howard a fait trembler les filets du Fiserv Forum avec des bombes (très) longue-distance. Véritable artilleur à 3pts, il s'est visiblement bien inspiré d'un Stephen Curry qui marchait sur la NBA pendant le cursus universitaire d'Howard. Comme le meneur des Warriors, celui des Golden Eagles ne manque pas de culot et peut dégainer dés la ligne du milieu de terrain dépassée. En pull-up, en sortie d'écran ou en catch-and-shoot, la mécanique de tir de Markus Howard est très propre, comme le résultat d'ailleurs : 43% de réussite à 3pts avec presque 8 tentatives par match. Sa création d'espaces n'est pas la plus tranchante mais son explosite pour dégainer son tir lui permet de shooter sur ses opposants. Une absence de différence que l'on retrouve sur son premier pas et qui l'empêche de faire la différence sur son drive. Malgré une qualité de shoot extérieur très élevée, son toucher près du cercle peut laisser à désirer par instant. Même s'il n'est pas le doué de la cuvée, Markus Howard est animée par la hargne et l'envie de bien faire. Primordiale pour un potentiel statut de role-player en NBA.

 

 

Malheureusement pour prétendre à s'imposer, le shoot ne suffit que d'en de trop rares cas. Markus Howard pâtit d'un physique franchement limité qui le pénalise sur plusieurs points : sa résistance au contact et sa défense. Il pourrait s'avérer être un handicap pour son équipe, malgré son dévouement sans faille. Le déficit de vitesse, puissance et taille face aux meneurs de la Ligue pourrait être fatal. D'autant que son scoring mise à part, le meneur de jeu ne dispose pas d'une vision de jeu folle. Capable de faire la passe à un coéquipier ouvert, il n'est pas en mesure d'anticiper les choix de la défense ou le mouvement d'un coéquipier. Cette lecture passable associée à une qualité de passe moyenne fait de lui un organisateur à peine correct en NBA, comme en atteste ses 3.4 pertes de balles par match la saison dernière.

 

 

Si Markus Howard est sélectionné en fin de 2e tour, cela sera déjà une première victoire pour lui. Le second tour et encore plus la seconde moitié de tableau est loin d'être une science exacte. Parmi les équipes potentiellement intéressés, on pense à Indiana (54e), Charlotte (56e) ou Philadelphie (58e). Des équipes dont le besoin de shoot est évident et qui ne seraient pas opposées à rajouter du spacing sur leurs lignes extérieures. Toronto (59e) a l'habitude de choisir ce genre de joueurs à l'expérience NCAA aboutie et sur lesquels personne ne croit en NBA (Fred VanVleet, Pascal Siakam). Si son nom n'est pas appelé le soir de la Draft, il est tout à fait envisageable qu'il se voit offrir un contrat type two-way. En NCAA, Markus Howard a évolué à un niveau stratosphérique. Peut-il encore surprendre ou a-t-il déjà atteint son plafond. ? Une chose est certaine en tout cas : Markus Howard enflammera les salles, où qu'il aille, à coup de tirs extérieurs endiablés. 

 

 

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