Prospect Draft 2020 : Anthony Edwards, le pitbull de Georgia déboule en NBA

Alors que les finales NBA ont rendu leur verdict et que la saison NBA est désormais terminée, la Draft 2020 se prépare déjà en coulisses. Dans un calendrier très resserré, cette dernière interviendra le 18 novembre prochain. Qui sera le premier choix, le bust ou le steal de cette cuvée ? Inside Basket vous propose une revue d’effectif des talents qui la composeront. Aujourd’hui, focus sur Anthony Edwards, l'arrière des Bulldogs de Georgia.

 

Équipe : Georgia Bulldogs (Freshman)

Âge : 19 ans

Taille : 1m96

Poids : 102 kg

Envergure : 205 cm

Poste : Arrière

Comparaison actuelle : Victor Oladipo (Indiana Pacers)

 

Le jeune combo guard d’Atlanta a fait ses débuts pour l’université de Georgia voilà maintenant un an, nous gratifiant d’une saison très aboutie sur le plan personnel, mais un peu moins sur le plan des résultats (13ème de la Southeastern Conference). À la décharge du joueur on peut retenir le faible niveau du roster des Bulldogs et le coaching de Tom Crean, qui s’en remettait essentiellement au talent offensif de son arrière. L’ancien élève de Holy Spirit Prep School a néanmoins confirmé son statut de joueur cinq étoiles dans cette cuvée, terminant entre autres meilleur marqueur de son équipe mais surtout meilleur marqueur parmi les étudiants de première année au niveau national, avec comme récompense un trophée de Meilleur Joueur Freshman et une place dans la 2ème équipe All-SEC. Un exercice 2019-2020 qui lui ouvre tout naturellement une place parmi les first picks potentiel cette semaine. Anthony Edwards est un profil offensif particulièrement excitant pour les scouts NBA qui l’ont sondé et qui lui prédisent déjà un avenir très prometteur au plus haut niveau.

 

 

Doit-on encore présenter les qualités offensives d’Anthony Edwards ? Pour celles et ceux qui l’ignorent, l’arrière des Bulldogs est un véritable bulldozer en attaque, véritable triple menace offensive qui peut shooter dans n’importe quelle position de près comme de loin, il excelle en particulier dans la finition à mi-distance ou lorsqu’il est déséquilibré pour terminer près du cercle de manière habile avec ses deux mains. Il dispose également d’un bon handle auquel il associe une très large palette de dribbles qu'il utilise constamment et qui lui permet la plupart du temps de faire la différence seul en se créant ses propres espaces pour prendre sa chance sur un stepback ou un sidestep. S’ajoute à cela un gabarit puissant et solide, légèrement surdimensionné pour un poste deux, mais qui le rend bien plus difficile à défendre si l’on tient compte de ses autres qualités athlétiques pour déborder les lignes adverses grâce à son footwork, sa vivacité face au jeu et ses bons réflexes. Il ne se débrouille d’ailleurs pas trop mal de l’autre côté du terrain et se laisse rarement déborder en un contre sur les écrans porteurs ou lorsqu'il doit contenir un joueur près du cercle même s’il a parfois tendance à relâcher son attention. 

 

 

Au-delà de la défense c’est surtout son implication sur le terrain et au cours de certaines rencontres qui pose question. En effet son QI basket et son jeu sans ballon reste encore une énigme notamment si l’on s’attarde sur sa passivité récurrente en défense et son absence de soutien sur le porteur de balle. Lorsqu’il prend le dessus sur son vis-à-vis après avoir posé son premier dribble, Il se contente parfois d’un simple jump shoot au lieu de poursuivre son action vers le panier et d’aller chercher éventuellement la faute, le tout avec une adresse à trois points assez médiocre (29.4%) si l'on tient compte de son nombre de tentatives. Son jeu de passe, malgré un bel aperçu au lycée, est moins flamboyant cette saison (2.8 passes par match en moyenne pour 2.7 pertes de balle) depuis qu’il évolue à plein temps dans un registre purement tourné vers le scoring, il n'a pas réellement pu s'exprimer en tant que premier ou second porteur de balle la faute à un jeu très sétérotypé. Il n’a néanmoins pas vraiment fait preuve d’altruisme et devra progresser dans sa vision globale du jeu s'il veut espérer toucher suffisamment de ballon en NBA et bénéficier de système en attaque.

 

 

C’est quasiment une évidence ! Après s’être séparés d’Andrew Wiggins en contrepartie d’un D’Angelo Russell qui s’occupe désormais de la mène, puis en ayant hérité du first pick 2020 de la draft, les Timberwolves ont désormais toutes les cartes en main pour assembler un roster à la fois prometteur et ambitieux. Et qui de mieux pour remplacer l’ancien joueur de Kansas que l’arrière de l’université de Georgia ? Sa panoplie offensive est remarquable et ses atouts athlétiques en font l’un des profils les plus NBA ready dans ce registre. On est déjà tout excité à l’idée de voir l’arrière évoluer au sein d’un effectif résolument tourné vers l’attaque et on espère surtout pour lui des débuts professionnels plus réussis et une trajectoire sportive différentes de son aîné canadien.





 

 

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