Preview Boston Celtics vs Cleveland Cavaliers

Après avoir dominé de la tête et des épaules leurs adversaires en demi-finales de conférences, les Celtics et les Cavs se retrouvent à nouveau pour une finale à l'Est qui s'annonce splendide. Voici la preview d'Inside Basket.

 

Cleveland Cavaliers :

 

Le cinq majeur : George Hill (PG), Kyle Korver (SG), LeBron James (SF), Jeff Green (PF), Kevin Love (C).

 

Les remplaçants : Jose Calderon (PG), Rodney Hood (SG), Jordan Clarkson (SG), John Holland (SG), JR Smith (SG), Cedi Osman (SF), Larry Nance Jr (PF), Ante Zizic (C), Tristan Thompson (C)

 

Un premier tour ultra compliqué face aux Pacers puis, à la surprise générale, un énorme coup de balai face aux Raptors. La bande à LeBron James aime faire les choses différemment et, si avec le recul ce sweep n'est pas si surprenant, détruire à ce point l'équipe ayant terminé première de conférence est toujours une énorme performance. Que ce soit dans le jeu ou dans la tête, les Cavaliers ont totalement dominé les Canadiens qui ont plongé après un premier match qu'ils étaient censé gagner. En effet, LeBron James ne réalisait pas une belle performance et les Raptors menaient tranquillement avant de s'effondrer collectivement et redevenir l'équipe que l'on connait depuis quelques années et plus celle que l'on a vu cette année. Résultat ? Un match 2 en mode démonstration pour James et 2 victoires à LeBronto. Les deux derniers matchs à Cleveland étaient presque aussi cruels. Une première partie où les Raptors sont là et font preuve de caractère mais sont assassinés au Buzzer par un tir monumental du king, puis une énième démonstration de force de la part de Cavs en feu pendant 48 minutes face à des Raptors ayant plongé mentalement. Finalement, chaque personne aimant la NBA peut avoir de la peine pour cette équipe qui se retrouve juste confrontée à une légende du jeu comme l'ont été les Cavs ou les Knicks face à Jordan dans les années 90. Si défensivement les Cavs n'ont pas énormément monté leur niveau, le step-up offensif a été impressionant. Désormais, il faudra au moins garder ce niveau de jeu lors de la finale de conférence. Pour cela, LeBron et sa bande affronteront la meilleure franchise possible tant l'histoire entre les verts et le king est riche. Le nouveau chapitre de cette légende sera écrit durant les deux prochaines semaines et quoi qu'il en soit, il est déjà mythique. 

 

Boston Celtics :

 

Le 5 majeur : Terry Rozier (PG) - Jaylen Brown (SG) - Jayson Tatum (SF) - Semi Ojeleye (PF) - Al Horford (C) 

 

Les remplaçants : Shane Larkin (PG) - Jonathan Gibson (PG) - Kadeem Allen (PG) - Jabari Bird (SG) - Abdel Nader (SF) - Marcus Morris (PF) - Guershon Yabusele (PF) - Greg Monroe (C) - Marcus Smart (PG) - Aron Baynes (C)

 

Quelle saison de la part des Celtics! Personne ne les avait vu arriver jusqu'ici tant ils ont eu des hauts et des bas durant les huits derniers mois de compétitions. De la blessure de Gordon Hayward à celle de Kyrie Irving en passant par celle de Daniel Theis, l'effectif des Celtics a totalement été chamboulé tout au long de la saison. En énorme coach qu'il est, Brad Stevens a su remobiliser toutes ses troupes, créer un collectif monstrueux et résistant à toute épreuve et avec le retour de Marcus Smart, éliminer les Bucks puis les Sixers, pourtant favoris. L'explosion de Jayson Tatum, encore rookie mais tellement important, l'impact de Al Horford, toujours sous estimé mais toujours aussi monstrueux et surtout les performances de "Scarry" Terry Rozier ont permis aux Celtics de se hisser jusqu'aux finales de conférence. Excellent en défense et notamment derrière la ligne à trois points, les Celtics ont réussi à être performant en attaque. Les Cavaliers devront se méfier car sous estimer cette équipe peut être très dangereux tant elle montre de coeur. De plus, les verts n'ont absolument rien à perdre cette saison et quitte à s'incliner, ils donneront le plus de fil à retordre possible aux Cavaliers. 

 

 

Si LeBron James est de loin le meilleur joueur de la série, nul doute que le facteur déterminant de la confrontation sera Kevin Love. Ce dernier, incroyablement transparent face aux Pacers, a été à son meilleur niveau face aux Raptors et la différence s'est tout de suite ressentie. Présent aux rebonds, intenable au poste et régulier au shoot extérieur, l'intérieur est redevenu une menace importante, libérant de l'espace pour ses coéquipiers qui en ont profité pour augmenter leur niveau de jeu. La question déterminante de la série est de savoir quel Kevin Love nous verrons face aux Celtics. Celui des Pacers ou celui des Raptors ? La bonne réponse se trouve probablement entre les deux car son adversaire direct, Al Horford, est d'un tout autre calibre que Jonas Valanciunas ou Serge Ibaka. Défensivement, Al Horford posera beaucoup de problème à Love car il a la mobilité pour le suivre derrière la ligne à trois points ainsi que la taille et la force pour lui poser des problèmes à l'intérieur. De l'autre côté du terrain, Kevin Love devra aussi hausser son niveau de jeu pour essayer de ralentir l'impact monstrueux d'Al Horford, véritable plaque tournante de l'attaque Celte. Le vainqueur de ce duel donnera un énorme avantage à son équipe. Si c'est Kevin Love, les Celtics n'ont aucune chance, si c'est Al Horford, il faudra probablement un LeBron James plus qu'extraordinaire pour passer cette superbe équipe des Celtics. 

 

 

Du côté de Cleveland, les forces et surtout les faiblesses sont connues depuis de nombreux mois. Premièrement, la dépendance à la réussite à trois points est le point le plus important. Si les Cavs rentrent leurs tirs, contestés ou non, les Celtics ne suivront pas le rythme offensif imposé par les hommes de l'Ohio. Si au contraire cela ne rentre pas, la série risque de durer très longtemps voire de tourner en faveur des Celtics. 

Le second point important est la défense. Si offensivement, on connait le potentiel de Cleveland, défensivement il y a encore de grosses interrogations. L'attaque des Celtics n'étant (normalement) pas aussi performante que celle des Raptors, les Cavs devront hausser leur niveau de jeu en défense pour limiter le plus possible le nombre de panier adverse et surtout s'offrir des contre attaques, domaine où ils excellent contrairement à leur adversaire. 

Pour le dernier point de faiblesse, voir partie suivante. 

 

Du côté de Boston, pas de très gros point faible comme pas de très gros point fort. Si l'attaque semble être le domaine où ils ont le plus de mal, les récentes performances de l'équipe ont montré que chacun leur tour, les jeunes de l'équipes pouvaient prendre le relai pour faire une partie à plus de 25 pions.

Le côté de l'équipe à scruter sera notamment le banc. Nul doute que LeBron jouera 43-44 minutes par match et donc les rotations de Boston devront être le plus solide possible pour ne pas prendre d'écart lorsque Horford (entre autres) sera sur le banc. 

Dernier petit point, la défense sur LeBron James. Si plusieurs possibilités sont disponibles avec Ojeleye, Brown, Smart ou Horford par exemple, aucun ne semble réellement en capacité de tenir James (qui le peut en même temps ?). Marcus Morris a déjà annoncé qu'il était le meilleur pour défendre sur le king derrière Kawhi Leonard. Ce genre de déclaration qui peut tout a fait pousser James à montrer de quoi il est capable. Pas forcément un coup de génie de la part du jumeau mais bon, on a l'habitude. 

 

 

Sans aucun doute le domaine où Boston a le plus gros avantage. Brad Stevens a prouvé tout au long de la saison et lors de ces deux premiers tours qu'il faisait partie du gratin du coaching dans la ligue. Au contraire, si Tyronn Lue a montré deux-trois belles choses contre les Raptors comme le fait de faire jouer LeBron avec le banc, nul doute que l'écart entre les deux est immense. Le rôle du coach de Cleveland sera donc de limiter la casse en tentant d'imposer le rythme, en faisant les bonnes rotations et en prenant les bons temps-morts au bon moment. Nul doute que l'aspect tactique sera bien plus géré par LeBron James et plus généralement les joueurs sur le terrain que par Lue. Au contraire, Brad Stevens est le meilleur atout des Celtics. C'est lui qui lance les systèmes, lui qui gère les rotations et qui domine clairement l'équipe. A voir à la fin de la série mais compliqué d'imaginer Stevens perdre ce duel. 

 

 

Grâce à l'avantage du terrain récupéré après une saison régulière formidable, nous voyons les Celtics remporter deux des trois matchs joués chez eux. Cependant, avec une performance dantesque de LeBron James, les Cavs iront récupérer l'avantage du terrain et s'imposeront chez eux lors du sixième match de la série qu'ils remportent 4-2 pour nous offrir une quatrième finale de suite en leur compagnie.