Premier bilan de la saison
Le premier mois de compétition est clos et toutes les équipes s’approchent de la vingtaine de matchs disputés. C’est l’heure d’un premier bilan.
- Les confirmations
On démarre bien entendu par les Warriors. 21 victoires, un collectif complet épargné par les blessures, un franchise player au dessus de tout le monde, tout va bien dans la Baie d’Oakland. On aurait pu les placer dans les surprises de ce début de saison tant ils ne cessent de repousser leurs limites mais il faut attendre les gros matchs. Leur calendrier était en effet favorable. Le premier big game qu’ils auront a disputé sera le 25 décembre, pour Noël et une revanche des dernières Finals contre les Cavs de Lebron James. D’ici là, les hommes de l’intérimaire Luke Walton devront rester sérieux pour continuer d'écrire l’histoire.
Cleveland justement, est deuxième à l’Est. Le King est solide cette saison encore, 26.2 points, 7.8 rebonds, 6.5 passes décisives. La vraie satisfaction de ce début d’exercice est Kevin Love. Il s’habitue de mieux en mieux à l’air frais de l’Ohio et ses stats s’en ressentent, 18.3 points et 11.3 rebonds et quelques coups d’éclat comme contre Orlando le 24 novembre dernier (34 unités en 34 minutes). La seule interrogation pour la suite de la saison reste Kyrie Irving, blessé mais très proche d’un retour. On connaît son niveau et son impact sur l’équipe, il faudra maintenant que son physique soit épargné pour permettre à James de ramener enfin un titre national dans un État en disette depuis 43 ans.
Confirmation malheureuse mais confirmation tout de même, le tanking est toujours l’activité favorite du boss des Sixers, Sam Hinckie. On sait plus quoi penser de cette franchise. L’arrivée du monstre Jahlil Okafor aurait pu insufflé une nouvelle ère pour Philly mais que nenni. Il a fallu une victoire contre de pauvres Lakers pour ne pas rester fanny et compter un bilan record de 1 victoire pour 20 défaites. Même leur rookie star, annoncé comme un très sérieux prétendant au titre de ROY commence à péter les plombs. Petite lueur de basket dans ce marasme, Robert Covington enchaîne quelques bonnes performances (28 points conter les Rockets le 27 novembre dernier) et tente de se faire de la pub pour avoir un avenir moins sombre.
- Les bonnes surprises
La Conférence Est devient beaucoup plus intéressante à suivre. L’émergence de Detroit (11-9) avec un excellent Andre Drummond, le retour des Pacers (12-7) de Paul George, qui se place comme un réel candidat dans la course au MVP ont resserré les écarts et augurent les meilleures choses pour la suite. Charlotte (11-8) et Nicolas Batum devront cravacher pour rester sixième alors la bataille pour le huitième pick qualificatif pour les play offs sera intense avec le Magic (11-9) de notre Frenchie Evan Fournier et Boston qui sera une franchise qui prend de l'importance avec Brad Stevens aux manettes. Il ne faut pas oublier Detroit mais aussi New York qui renait enfin grâce à Carmela Anthony et le rookie Kristaps Porzingis qui a mis tout le monde d’accord après avoir été tant décrié. Il compile 14 points et 9.2 rebonds et quelques place de choix des les tops 10 de la saison.
Quelques highlights du Letton.
Autre belle surprise, les Spurs. On les pensait bons malgré des changements importants cet été mais peut-être pas à ce point. Le collectif, balbutiant en début de saison, est aujourd’hui bien en place et tout le monde semble savoir quel est son rôle. LaMarcus Aldridge a moins de ballon qu’à Portland mais il l’accepte totalement. Tim Duncan et Manu Ginobili sont bien utilisés par un Gregg Popovich toujours au sommet. Tony Parker était pointé du doigt après un Euro raté et une fin de saison dernière en demi-teinte mais à l’image de tous les français en NBA cette année, il a répondu présent. 13.2 points et 5 caviars par match, des stats qui sont en constante évolution. Mais la grosse surprise de cette équipe est Kawhi Leonard. Le numéro 2 des Spurs s’est imposé comme le leader offensif, un franchise player à l’image de l’institution pour laquelle il joue, sobre, efficace et talentueux. Il compte 21.6 points, 7.6 rebonds et 2.6 passes par match. Cette osmose entre les joueurs permet à San Antonio d’enchaîner les victoires (8-2 sur les 10 derniers matchs) et de détenir un bilan plus qu’honorable de 17 victoires pour seulement 4 défaites.
- Les mauvaises surprises
Les mauvaises surprises de ce début de saison sont caractérisées par deux franchises. Des attentes trop importantes et trop longues, des rosters compétitifs mais qui n’apportent pas de résultats et surtout des comportements parfois indignes du monde professionnel. Les Clippers et les Rockets regroupent tous ces aspects.
Los Angeles est 4ème à l’Ouest, ce qui n’est pas catastrophique, mais ils comptent déjà 9 défaites pour seulement 11 victoires. Ils ont pris la tête d’un groupe de huit franchises (dont les Rockets) qui se tiennent en 3 matchs. L’inconstance des hommes de Doc Rivers ne pousse pas à l’optimisme pour l’avenir. Ils sont incapables d’enchaîner les performances complètes qui sont nécessaires pour passer un pallier tant espéré par la franchise. Ce phénomène commence a irrité vraisemblablement en interne et nul doute que l’épisode Deandre Jordan cet été n’a pas amélioré l’entente dans le vestiaire. Les arrivées de Paul Pierce et Lance Stephenson n’ont pas l’impact attendu et nous sommes donc en droit de nous interroger sur le futur proche des Clippers.
Houston connaît un problème similaire. James Harden a mis du temps à se mettre en route mais The Beard est bien à son meilleur niveau actuellement. Cependant, son attitude dérange. À telle point qu’elle influence directement le collectif texan. Kevin Mchale a été démis de ses fonctions, c’est donc à JB Bickerstaff qu’est revenu la lourde tâche de remettre en place un semblant d’effectif chez les Rockets. Le potentiel est présent, Dwight Howard reste un des pivots les plus dominants physiquement de la Ligue, Clint Capela se révèle être un parfait lieutenant et Patrick Beverley joue à merveille le rôle de pit-bull. La réelle déception de cette équipe est Ty Lawson (7.3 points et 4.3 passes), inexistant depuis le début de la saison. Le front office de Houston devra rapidement trouver une solution pour éviter de passer la post season sur son canapé.
- Les déceptions
Washington et surtout Milwaukee sont les déceptions de ce début de saison.
Les play-offs des Wizards laissaient penser que la franchise arrivait à maturité et était prête à passer un cap. John Wall et Bradley Beal progressaient de plus en plus et Marcin Gortat et Nênê apportaient une densité intérieure rarement égalée pour les franchises actuelles. Mais le début de cette saison 2015-2016 est complètement différent pour les Sorciers. Beal a perdu son jeu et Wall est bien trop seul et maladroit pour espérer ramener des victoires dans la capitale. Randy Wittman, le coach des Wizards, a du travail pour espérer retrouver la place qui appartient à sa franchise mais la compétition sera rude et il aura besoin de tous ses hommes pour y parvenir.
Malgré un roster plus qu’intéressant du côté de Milwaukee, la mayonnaise ne prend pas, loin de là. L’arrivée de Greg Monroe conjuguée au retour de Jabari Parker auraient pu permettre aux Bucks de continuer leur très bonne ascension après une sixième place à l’Est l’an dernier mais il n’en est rien. Les hommes de Jason Kidd se battent en retrait avec un bilan de 8 victoires et 13 défaites et même Giannis Antekounmpo (16 points 6.9 rebonds par match) semble loin de son niveau du début 2015. Le collectif est au centre des interrogations. Michael Carter-Williams (10 points et 4.9 passes) est-il trop jeune pour mener une franchise ambitieuse ou est-ce le plan de jeu général qui est à revoir ? Ces problématiques pourraient être une des clés pour résoudre le problème de la franchise du Wisconsin.
Pour terminer, intéressons nous aux Lakers. Tout le monde savaient que Kobe Bryant disputait sa dernière saison NBA, cela s’est confirmé le 30 novembre dernier. On espérait une sortie réussie pour le Black Mamba. Avec un roster fort du retour de Julius Randle et de l’apport du meilleure sixième homme de saison dernière Lou Williams, les Lakers semblaient armés pour ne pas sombrer dans la médiocrité. Maintenant, ils se battent avec les Sixers pour ne pas porter le bonnet d’âne en rivalisant d’options de jeu plus plates les unes que les autres. L’esprit de compétition de Kobe en prend un sérieux coup, heureusement, la saison se finit en avril.